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Oscar Portela
  sélection septembre 2005

il se présente à vous.


A MI PADRE...

 

À PAPA QUI REPOSE DANS LE CIMETIERE D'UN VILLAGE

à Ignacio , mon père 

Pour entrer en moi
je dois m'éteindre moi-même,
accepter ce qui s'est déjà éteint
dans la mémoire de ce que je fus
quelquefois, trace effacée
par le vent de la solitude,
battement qui s'arrête de lui-même
quelquefois, et puis continuer
en me séparant de moi-même,
................. maintenant toi,
fragment de toute ma vie,
dans la terre farouche d'un pauvre
cimetière à peine posé
au bord des lagunes et des estuaires
où j'ai chanté une fois
l'iridescence de l'écume,
l'âme qui entre en soi
nous quitte, maintenant, maintenant,
o mon père, sans amertume
ni cantiques omnipotents,
seule, s'étreignant soi-même, dans le silence
du verbe et acceptant qu'effacer
et écrire ne sont qu'un seul et même exercice
de deuil amer et de soleil navrant!
Ainsi nous nous quittons, mon père,
toi entrant dans une autre lumière
et traversant l'Orco, lentement
comme tu es entré sans hâte dans l'ombre,
silencieux, remettant aux ténèbres
ce qui n'est plus et laissant à la lumière
le morose vertige de ce qui est né pour
.................................. mourir.

Peu de larmes depuis tant de temps,
peu de mots pour continuer d'être
avec toi sans le savoir vraiment, c'est tout
le secret de ce qui n'a plus de nom,
et c'est au plus profond de l'oubli
dans la présence de l'absence,
alors que s'est vidée l'amphore
de la parole. Maintenant peut-être, toi et ma
..........................mère
toi et un peu de moi-même sera jeté
à l'Érèbe: ainsi j'ai cru que plus jamais
tu ne regarderais derrière toi, ni ne demanderais rien
et cependant, les prières qui en moi
deviennent l'adagio des heures,
ardeur et panique, réclament pour toi
les eaux calmes et le nom de Marina.


Les paysages de toujours ont déjà disparu
avec ton nom et en ton nom, mais le
souffle de l'indicible accompagne
le pas épuisé de l'ombre que je suis
et s'achèvera avec ton nom.

Traduction  Patrick CINTAS
A MI PADRE MODESTO IGNACIO
EN UN CEMENTERIO PUEBLERINO



Para entrar a mi mismo
debo cancelarme a mi mismo,
aceptar lo que fué cancelado
por la memoria de lo que fui
una y otra vez, huella borrada
por el viento de la soledad,
latido que se detine a si mismo
despidiendome a mi mismo,
...................................... ahora a ti

porción de mi enterrada vida,
en las ariscas tierras de un pobre
cementerio, levemente posado,
al borde de lagunas y de esteros
donde alguna vez canté
la iridicencia de la espuma,
el alma que adentrada en si misma
se despide de si, ahora, ahora,
oh padre mío, sin amargos regustos
ni omnipotentes cánticos,
sola, cancelándose a sí, en la mudez
del verbo y aceptando que borrar
y escribir son uno y sólo ejercicios
de amargo duelo y sol amargo!
Así nos despedimos padre,
tú adentrandote en otra luz y
atravesando el Orco, lentamente
como entraste sin prisas a la sombras,
silencioso, entregando a lo que es de
tinieblas lo fugado y dejando a la luz
el triste vértigo de lo que nace para
......................................morir.

Pocas lagrimas después de tanto tiempo,
pocas palabras para continuar llevándote
conmigo sin apenas saberlo, es todo el
secreto de lo que carece de nombres,
cuando más profundamente olvidado
estás en la presencia de lo ausente,
vacía ya el esplendor del anfora
de la palabra. Ahora tal vez, tú y mi
......................................madre,
tú y un poco de mi mismo se irá de manos
al Erebo : así creí que nunca volvería
los ojos hacia atrás, ni preguntaría nada
ya, y sin embargo, las plegarias que toman
en mi las formas del adagio de las horas,
las cautivantes gemas de lo que fué,
ardor y pánico, reclaman para ti,
las calmas aguas y el nombre de Marina.

Ya los natales paisajes han desaparecido
con tu nombre y en tu nombre, mas el
aliento de lo indecible, continúan tras los
cansados pasos de esta sombra que soy,
y se consumará en tu nombre.





***



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Créé le 1 mars 2002

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