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Il se présente à vous.
je dois apprendre. je laisse faire. le temps s'affiche de lui-même. une anecdote. tu crées du verbe. je rééduque mes oreilles. je me demande si je dois garder les brouillons de mes écrits, comme pour faire vrai. je décris. mes poumons poussent. j'en fais des paquets. ils sont ensembles. des groupements de mots tendus comme une corde de violon que l'on accorde. je les attaches avec des trombones. j'en ai assez. page 280 du livre il y a une histoire qui me marque. je tourne la page. les lettres sont belles et je ne sais pas quoi en faire. je refuse ce simple. au musée j'ai vu les portraits de modigliani. ils semblent fruités. les yeux sont aveugles, sans pupilles. ils voient. ils se donnent à voir. un peu plus loin les danses de matisse. danse. danse. danse. matisse est généreux. je ferme le livre. je n'arrive pas à lire. ni à dormir. la nuit a basculé. j'attends. je suis agité. être. avoir. j'ai besoin de réajuster ma mémoire. la peine est dans le travail. je reprends mon oreiller. c'est trop intime.
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je n'écoute pas ce que tu me dis. au bord du trottoir. la nuit recouvre le givre. je voudrais être là. le vent siffle dans mes oreilles. le périphérique a remplacé les champs.
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le réveil cherche toujours son heure, comme un cœur qui attend d'être. je pose un regard au loin. là où les lumières du périph s'allongent. le téléphone attend de sonner. je ne pourrais rien dire, déjà je le sais. te voir
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le vent essai de passer en force. je suis nu et m'offre. l'autre bout du cordon est suspendu dans le vide. l'amour flotte. tu ne prends rien. je vais trop vite. je te mens ma vie s'étale au bord du canal. tout afflue en même temps. il suffit d'un moment de silence pour s'en apercevoir. mes poumons pleurent, comme quand j'étais petit. j'attendais l'école. tout bruit a cessé. je porte mes yeux en terre. le périphérique s'écoule dans le vide. je n'entends plus mon acouphène. il me manque de plus en plus
de vert se déploie sur les arbres. les tâches s'accroissent.
un jour, elles formeront un ensemble
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mes poumons ont du mal à être. les eaux montent, débordent. les yeux clos se faufilent. les quais longent mon immeuble. ils s'en vont. les épaules passent. les rayons tapent. les interférences au bonheur sont nombreuses. le silence est ce puits où les os de ma mémoire s'animent.
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la marque du corps. mon pouls est à bout. il bât de ses doigts. je me rends perdu. les pouces se reculent. mon oreille est propre. le long des quais mes pas vont pour le soleil. les genoux se dérobent. mon acouphène est là. il persiste à gauche. ton train est déjà parti. je prends un repos sous l'arbre que l'eau borde. mon ventre tire sur l'épuisement. ma mémoire déborde. être. j'avance
en état de cécité
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Anonyme au singulier
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Créé le 1 mars 2002
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