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de Thierry Roquet sélection
octobre 2003
Il se présente à
vous.
IL faudra bien un jour lever mon cul du banc
et m’y tenir la main
que je tienne debout
sans à-coup, d’un seul bond
regarder droit devant
devant le banc qui moule
et dans le blanc qui roule
des yeux jurer :
« c’en est fini des carpes ! »
La raison du plus mou…
et dégourdir les jambes
avec trois dimensions
transpirer plein poumons
le gasoil et l'air frais
et d'un bout de ficelles
lacer mes deux souliers
sortir de la nacelle :
sous les pavés la plage
ou des voeux de passage
Il en passe et j’en passe
Que veux-tu que j’en fasse ?
« trouvons-nous des raisons car ! »
c'est une paire de hanches
ah sacré nom de dieu
de relever les manches
sur un jour flambant neuf
de croire qu’ils nous chantent
les lendemains qui chantent
quand y’a plus de paroles
« trouvons-nous des saisons »
par un grand coup de vent
ou un coup de balai
et se frotter les mains
sans remettre à demain
d'une pierre deux coups
marcher sans plus férir
ajuster la cadence
et sourire et sourire
en y croyant encore...
Et j’aurais fait le tour
Du pâté de maison…
Des fois que je serais tenté
à l'autre bout du banc
de m'asseoir à nouveau
et de surseoir au temps !
*
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