Vos textes publiés ici après soumission au comité de poésie de francopolis.







 
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Philippe Vallet
  sélection  septembre 2007

il se présente à vous.



  entêtements
choix soleil et cendres


aux sablières des volontés
les mots drainent le quotidien
le vertige se construit

ma mémoire sans prières
et l’absence de question



Où est le réveil des nuits sans sommeil ?

 ***

mes cendres agitent leurs flancs escarpés
au risque du mensonge
le grain s'abîme sous les pas

je manque le refuge
les étoiles sont en crues


sur le relief de mes tumultes
le monde a le temps



Les traces sont muettes ?

***


mes abandons assoiffent le masque
des limons immergés se brisent
ma terre se délie des vieilles gloires
je brûle

le présent peine
aux empreintes vives
du souffle déchiré



La peau tendue est-elle un fleuve ?


***

mes vêtements sont ridicules
je fuis ma chair
je m'écarte du lieu
nu j’oublie

aux fils rompus du face à face
les mots délient le temps
d’un détail irréprochable



La voix de l’instant est-elle sans aspérité ?


***

d’une peau vive
la nuit dévore le soleil

sur les grilles
mes repères
mes bouches réclament :
pourquoi mes illusions s'emprisonnent ?


Combien d’années avant la renaissance ?

***

je ne peux vivre sans
Circuler en permanence
et j’oublie la liberté

je veux découvrir l’éclat du parfum
j’ai peur d’être entendu
mes mots s’échappent



Où tenir debout ?

***

la terre avance dans l’espace
aucune heure ne trace le même cercle

Mes pas ! Qu’ils me quittent
à l’ordinaire d’une vitale succession



Croire fait-il partie de mes illusions ?


***

sur le dos pliées
les incroyables attractions
de l’obscurité trop vaste
des pierres sur le chemin
je perçois
mes écorces aux reliefs assoiffées

une impatience contrefait ma gentillesse
je veux bien mourir pour être


Les cris du monde soutiennent les étoiles ?

***

l’écume joue du vent
qu’une vague casse
et l’océan échoué sur un côté

mes pieds s’agitent aux murmures éparpillés
l’onde des crues emportées
sur le sang desséché je recolle les épaves



S’estompe l’instant aux lueurs des heures ?

***

tout se cache en dedans
frileuse danse du sac à paroles
mon humeur de scorie
que plus rien ne trouble
puis mes craquements s’empêtrent

une pâte lève aux ignorances
sous mes doigts se transforme
la langue de mes trafics



Où chercher les odeurs d’une délivrance ?


***

je suis la résistance
l’entêtement d’une porte engorgée

au cloître des jours la rengaine
je roule entre mes doigts
l’enfer du bal des soleils découragés




À l’éphémère, la mort souffle-t-elle, éternelle ?


***

je creuse avec précaution
j’épuise ma soif
l'abattement
mon âme flaire le seuil, à pic

je crie au feu follet
au brouillard ignorant
à l’intensité de la brume rêche du soir

je saisis le refuge aux insomnies
la nuit sans nom


La vie chuchote ? 

****

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Créé le 1 mars 2002

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