aux sablières des volontés
les mots drainent le quotidien
le vertige se construit
ma mémoire sans prières
et l’absence de question
Où est le réveil des nuits sans sommeil ?
***
mes cendres agitent leurs flancs escarpés
au risque du mensonge
le grain s'abîme sous les pas
je manque le refuge
les étoiles sont en crues
sur le relief de mes tumultes
le monde a le temps
Les traces sont muettes ?
***
mes abandons assoiffent le masque
des limons immergés se brisent
ma terre se délie des vieilles gloires
je brûle
le présent peine
aux empreintes vives
du souffle déchiré
La peau tendue est-elle un fleuve ?
***
mes vêtements sont ridicules
je fuis ma chair
je m'écarte du lieu
nu j’oublie
aux fils rompus du face à face
les mots délient le temps
d’un détail irréprochable
La voix de l’instant est-elle sans aspérité ?
***
d’une peau vive
la nuit dévore le soleil
sur les grilles
mes repères
mes bouches réclament :
pourquoi mes illusions s'emprisonnent ?
Combien d’années avant la renaissance ?
***
je ne peux vivre sans
Circuler en permanence
et j’oublie la liberté
je veux découvrir l’éclat du parfum
j’ai peur d’être entendu
mes mots s’échappent
Où tenir debout ?
***
la terre avance dans l’espace
aucune heure ne trace le même cercle
Mes pas ! Qu’ils me quittent
à l’ordinaire d’une vitale succession
Croire fait-il partie de mes illusions ?
***
sur le dos pliées
les incroyables attractions
de l’obscurité trop vaste
des pierres sur le chemin
je perçois
mes écorces aux reliefs assoiffées
une impatience contrefait ma gentillesse
je veux bien mourir pour être
Les cris du monde soutiennent les étoiles ?
***
l’écume joue du vent
qu’une vague casse
et l’océan échoué sur un côté
mes pieds s’agitent aux murmures éparpillés
l’onde des crues emportées
sur le sang desséché je recolle les épaves
S’estompe l’instant aux lueurs des heures ?
***
tout se cache en dedans
frileuse danse du sac à paroles
mon humeur de scorie
que plus rien ne trouble
puis mes craquements s’empêtrent
une pâte lève aux ignorances
sous mes doigts se transforme
la langue de mes trafics
Où chercher les odeurs d’une délivrance ?
***
je suis la résistance
l’entêtement d’une porte engorgée
au cloître des jours la rengaine
je roule entre mes doigts
l’enfer du bal des soleils découragés
À l’éphémère, la mort souffle-t-elle, éternelle ?
***
je creuse avec précaution
j’épuise ma soif
l'abattement
mon âme flaire le seuil, à pic
je crie au feu follet
au brouillard ignorant
à l’intensité de la brume rêche du soir
je saisis le refuge aux insomnies
la nuit sans nom
La vie chuchote ?
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