Bonne et heureuse année 2019

Photo au Puy de Lassolas
(63)
Les chevaux blancs des nues
le souvenir de l’arbre qu’arrose
l’enfant
la palpitation de la planète face au
noir immense.
La bougie peut s’éteindre
Pourtant nous portons le feu et la lave est notre sœur
Que l’année nouvelle s’ouvre avec des étincelles
d’espoir pour la vie,
la liberté et la paix
Meilleurs vœux Joie et santé
Nicole Barrière
***
En quête d'ardeur
Le désarroi,
la détresse conjuguent leurs faiblesses,
Brandissent
leurs ombres farouches.
A quelle faveur s’arrimer pour ne pas
perdre pied,
Ne pas
abdiquer l’attente frémissante ?
Dans l’égarement
des convoitises, le fracas des effondrements,
S’insinue le
doute mortel.
Combien de
temps et d’ardeur
Pour franchir
la faille d’un saut intrépide ?
Céder à la
pression vitale,
Changer de
cap, toutes voiles dehors.
Les élans
cingleront au large.
D’autres pages
s’ébattront sous le soleil.
Colette Nys-Mazure, 30
décembre 2018
***

La
mémoire ouverte
laisse échapper
ses oiseaux
fantômes
Bonne
année 2019 !
Colette Klein
***
Quand
j'étais petite, je croyais que changer d'année, c'était changer de monde.
J'étais surexcitée comme une puce par une pareille idée.
On entrait
dans un monde nouveau. On chassait la vieille année rance, qui n'était plus
bonne à rien. Comme on tourne la page lue d'un livre.
J'étais
persuadée que tout, autour de ma petite personne, allait modifier sa
texture : mon environnement, mes perceptions...jusqu'à la lumière.
Tout serait
désormais NEUF ! Métamorphosé. Presque comme dans
"Alice au Pays des Merveilles" !
C'était hors de doute, car, sinon, pourquoi
marquait-on tant ce "passage" ? Pour quelle raison les gens se
mettaient-ils, en foule, à pousser des hourras, dans une semblable
atmosphère de fête ? Sous quel prétexte évoquait-on, ainsi, une sorte de
"régénérescence" du temps ?
J'aimais Noël (bien sûr), mais ça, cela m'exaltait
autrement.
Un seuil ? Un
"tunnel" qui allait nous "téléporter" dans quelque
chose d'autre ?
J'y crus longtemps. Longtemps, pour moi, ce fut une
espèce de magie.
Patricia
Laranco (FB 2/01/2019)

Pedro
Vianna
***

Philippe Tancelin
vu par Gérard Fromanger
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Que l'année
venant
donne
respiration au plus haut des heures de la tendresse
rayonne
de soulèvements en la pensée
écoute
le langage des vents nouveaux
sache
l'horizon demeurer au cœur libre des hommes
vous
accueille à pleine joie sous son abri-poème
Philippe Tancelin
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Chers amis,
Je vous envoie mes meilleurs vœux pour 2019 avec ce conte
pour enfants de 4 à 104 ans publié en juillet dernier chez Coop Breizh
Beluga et que je viens de dire pour une vidéo publiée sur YouTube. J'ose
espérer, qu'avec les magnifiques images de Pointilleuse, il pourra redonner
couleurs, tendresse et humanité dans ce monde de plus en plus brutal.
Et je souhaite qu'il puisse vous apporter, en ce premier
jour de l'année un peu de cet espoir et de cet amour sans quoi nous ne
sommes rien, juste un peu de cette émotion qui nous porte plus haut
toujours vers une autre intelligence.
Je vous souhaite plein de sourires, de douceur, de
bonheurs petits et grands, d'amour et d'amitié. Je vous souhaite aussi la
force de ce beau désir qui est le vrai moteur de la vie (le dieu ?) et qui
peut faire qu'un jour, un tout petit peintre s'en va au loin sur la mer à
la recherche des couleurs. Je vous souhaite la force de ce bel amour qui
fait qu'un papa qui ne croyait pas pouvoir écrire pour les enfants a un
jour dit ne première fois ce conte à son petit garçon qu'il aimait tant.
Écouter et regarder "Les couleurs du Petit
Peintre" : "Les
couleurs du Petit Peintre" de Guy Allix et Pointilleuse
Je vous souhaite ce bonheur, "une petite chose dure
et simple qu'on grignote, assis au soleil". "Un pauvre mot"
(Antigone de Jean Anouilh) mais qui en disant oui à la vie peut aussi dire
non à l'horreur.
Amicalement, Guy Allix
***

Viennent
de paraître :« Regards sur l’Enfant-Jésus », d’après l’œuvre d’Olivier Messiaen et pour les concerts de Marielle
Le Monnier. Editions
Olivétan.
Roland NADAUS
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Cette année est celle du sanglier au Japon (elle
commence le 5 février). Les photos ci-dessous sont prises le 31 décembre au
Temple Go-oh-ou (le sens est le protecteur des rois). Le fondateur qui est
devenu saint après son décès, on dit qu’il a trouvé la terre de l’ancienne
capitale de Kyoto, celle de mille ans, au centre de la quelle je suis
née.

À droite et à gauche, ce
sont les deux sangliers, l’un montant au ciel, l’autre descendant du ciel
(on a ce type de représentation pour la carpe souvent sur le toit d’un
château, mais rarement celui des sangliers).


L’autre statue inédite au milieu, ce sont des petits
sangliers et peut-être leur mère qui s’envolent dans l’air….
Atsuko Ogane (Japon)
***
458 L’appel de
l’Orient
J’entends
l’appel
à
travers l’infranchissable gouffre.
Ma
voix n’est pas la vôtre
bien
que nous cheminions ensemble.
J’ai
le compas dans l’âme
pour
mesurer les éternités.
Dans
les ruelles sombres
voilées
par les vapeurs
avancent
les silhouettes bibliques
dans
la nuit d’Orient
le
visage éclairé par les smartphones.
Sous
les palmes bienveillantes
sur
fond d’azur profond
formes
humaines paisibles
assises
aux pieds des murs de satisfactions
adossées
à l’arbre qui borde la voie
perchées
sur un tas de pierres ocre.
Avec
la vitesse de la lumière
dans
l’immobilité du temps
J’entends
l’appel
à
travers l’infranchissable gouffre.
©CeeJay
(FB, 4 janvier 2019)
460 Dieux jour et
dieux nuit
Les
jours jaunes
Les nuits bleues d’Orient.
Comme
au premier matin
Chaque astre a nous s’adresse.
Tant
d’espace oblong
Est spiritualité.
Le
dieu jour
Le dieu nuit
Nous
guettent nous enveloppent dans leurs sphères
Et nous transportent en univers.
©CeeJay
(FB, 6 janvier 2019)
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