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Pieds des Mots : Actu 2010 - 2011

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LES PIEDS DES MOTS
         Où les mots quittent l'abstrait pour s'ancrer dans un lieu, un personnage, une rencontre...


FÉVRIER 2012

Les Chroniques du

Poisson Silencieux

par

Patrick Duquoc, dit Pant.


Les quelques paroles d'un thérapeute poète qui parle à la D'âme Poisson Rouge.

Les Chroniques du Poisson Silencieux.
Voilà qui peut poser question je pense. Et bien ça vient d'un jeu de mots sur Carpe Diem. Et c'est l'esprit qui tente d'en être conservé dans ces notes, où flottent spiritualité, amour de l'autre.

 

Prenez ce que vous pouvez, et Vivez !!

dum vivimus, vivamus !!

 

 

[Toujours en cours d’écriture, mais bonnes fêtes mes ami(e)s. Je vous souhaite par avance une bonne fin d'année, et tout ce que je peux vous souhaiter pour celle qui vient.]


 

Jour 1 et 2.

"Laisser passer ce qui passe, demeurer dans ce qui demeure"
Extrait de l'analyse du Logion 42 évangile de Thomas, J.Y Leloup

Comment trouver un rapport entre notre Carpe Diem, et ce Logion 42, voir avec l’évangile de
Thomas ?

Peut-être dans les thérapeutes antiques, esséniens, ceux de Philon d’Alexandrie.


...   « Le mot grec therapeia = soin est extrêmement ancien.... (voir l'encadré plus bas)1


Approche corps esprit, approche spirituelle et corporelle, approche moderne ou ancienne, le temps
ne change rien à l’affaire.

Et donc pour nous ? Naissance du jour du Poisson Silencieux, jour donnant jours, jours donnant
chroniques, tout ce qui se donne ici est terrible dans le jeu et l’avancée.

Parler de toi dans ce silence c’est criant, parler de nous et du noûs est hurlant comme la tempête mon
coeur.

Tout s’essouffle en fait sans le flux et dans les flots, tout s’efface en fête dans les flots qui sont sans
flux, et pourtant quand on y arrive, on l’atteint, les flots flux, ou le flux flots, ce rythme en coeur
marqués.

Laisser passer ce qui passe, et moi je suis l’éternel passant sur cette vie entière, je suis l’aube qui se
quitte pour le jour, je suis le jour qui s’éteint dans le crépuscule, je suis l’impermanence, tant que
parfois je ne suis plus, ou guère, je m’évapore lentement, restant fumée, restant brume, un instant de
temps, ou le tant d’un instant.

Un jour je trouverai la roue dans les vagues, et là je parlerai d’action, et un jour je trouverai aussi
comment demeurer dans ce qui demeure. À l’infini de mes baisers. À l’attention.
Sûrement renaître dans l’écho. Sûrement.


à suivre en mars : Jour 3


1.« Le mot grec therapeia = soin est extrêmement ancien.

Platon l’utilise déjà au IV siècle avant Jésus Christ. Il s’agit au départ de soin religieux, de soin (culte)
des dieux et le sens du mot est ensuite étendu à tout ce qu’on soigne (des parents aux plantes en passant par les animaux).
Xénophon l’utilise dans le sens soin du corps, parure de femme. Le thérapeute est donc celui qui donne des soins mais aussi le serviteur dans la mesure où le serviteur, d’abord le serviteur de Dieu puis par extension celui qui sert (prend soin) (dictionnaire grec Bailly)


Therapeia
est également utilisé pour désigner la préparation des remèdes par Diodore de Sicile ou les traitements médicaux par Hippocrate. Ces deux derniers auteurs étant médecins il est normal qu’ils aient utilisé le mot dans ce sens particulier.

Ce n’est que plus tard qu’on a lié le mot Thérapeute aux Esséniens. Philon ( 30 av.J.C.- 40 après J.C.)  Juif  et philosophe platonicien a écrit un texte admirable qui fait connaître les Esséniens thérapeutes ainsi que leur doctrine que l'on peut résumer ainsi:


Prendre soin du corps par une vie simple et en contact avec la Nature
Prendre soin de Dieu et de son imaginal...

Prendre soin de Son désir...

Prendre soin de l'Autre ...


Les thérapeutes esséniens pratiquaient effectivement la thérapie dans tous les sens du terme : service
de Dieu, service de la terre (culture) service de l’autre et nombreux étaient ceux qui allaient se ressourcer ou se soigner auprès d’eux.

Du soin de l’âme au soin du corps

Dans l’Egypte ancienne médecine et religion étaient intimement liés. Nous savons par Clément d'Alexandrie, que les livres hermétiques composaient une sorte d'encyclopédie officielle et religieuse en 42 livres, dont les six derniers comprenaient la science médicale et étaient enseignés dans les écoles.

Les médecins, en grande partie, tout au moins, appartenaient à la classe des prêtres, comme les astronomes, les hommes de loi, etc. Les élèves étaient admis dans les écoles, annexées aux temples,

Les livres de la collection hermétique étaient la base de l'instruction théorique. On amenait dans les temples les malades pour y recevoir des soins…

Pour les Mésopotamiens, les maladies étaient causées chacune par une «divinité » ou un «esprit »
correspondant à une partie spécifique du corps. Par exemple, le mal de tête était provoqué par « la main
du Dieu-Tête ». Certains Dieux pouvaient agir à un niveau extrêmement important et provoquer les
épidémies.

Pour soigner les malades, deux types de «médecins » :

L’Ashipu, désigné aussi sous le nom de « Sorcier », diagnostiquait le mal, c'est-à-dire déterminait quel
Dieu ou Démon provoquait la maladie chez le patient.

L’Asu qui était le spécialiste des traitements à base de plantes et que l’on pourrait, lui, qualifier de
« médecin »

Les Mésopotamiens pouvaient aussi aller prier dans le temple de Gula, Dieu canin dont les pouvoirs curatifs avaient la réputation d’être particulièrement efficaces…

Les Grecs sont à l’origine de la médecine moderne grâce en grande partie aux travaux d’Hippocrate.
Mais ils ne dissocient pas pour autant la médecine des autres formes du savoir

Pour eux la religion (qui concerne l’âme) la médecine (qui s’occupe du corps dans tous les domaines :
remèdes, gymnastique, régime alimentaire) et la philosophie (qui s’occupe du savoir et de l’esprit) sont
indissociables. La différence se situe au niveau de la nature de la théorie et de la pratique. Chacune de
ces trois approches est une facette de la connaissance et les différentes théories permettent seulement
d’en voir différents aspects.

Il y a donc un dialogue permanent entre ces trois façons de considérer l’homme : la philosophie envisage le corps à travers l’enseignement médical et détermine les relations qu’a l’esprit avec l’objet corps et l’âme. La religion verra la relation de l’âme avec le corps et l’esprit.

Le corps se comprend donc d’abord dans son rapport à l’esprit ou à l’âme, ou plus exactement aux âmes :
- l’âme pensante et immortelle
située dans la tête qui est l’esprit (le nous)
- l'âme mortelle et végétative
dans l’estomac (ou près du foie),
- une âme intermédiaire,
colérique, dans le coeur.

La vérité de l’homme, sa santé psychologique et physique, consiste à tout soumettre à l’hégémonie de l’âme pensante, qui doit seule régner sur les désirs et les sensations. La sagesse est la santé, et vice versa. Hippocrate avec sa théorie des 4 éléments – que l’on peut rapprocher de l’approche holistique chinoise – a encore cette conception de l’être

Le thérapeute est donc à la fois "guérisseur" et "religieux" ... de "religare" : relier… »

(reférences)


 
Les Chroniques du
Poisson Silencieux

        pour Francopolis février 2012
par  Patrick Duquoc, dit Pant
recherche Gert

 

Le principe des Pieds des mots,
est de nous partager l'âme d'un lieu,  réel ou imaginaire,  où votre coeur est ancré... ou une aventure.... un personnage.

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Créé le 1er mars 2002- rubriques 2010