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Pieds des Mots : Actu 2010 - 2011

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LES PIEDS DES MOTS
         Où les mots quittent l'abstrait pour s'ancrer dans un lieu, un personnage, une rencontre...


NOVEMBRE 2012

Les Chroniques du

Poisson Silencieux

par

Patrick Duquoc, dit Pant.

 

Jour 15 en quinte flush

A vouloir avoir on passe à l’autre on se coupe d’un au revoir, d’un heureux voir.
Tu t’envoles dans un plein de charmes, de l’autre coté du miroir là où se teint, montre son attrait des différences, l’amour.

Et dans les pleins et les déliés, les pertes de chaines et les nouvelles attaches, les jeunesses soulevées et les vieillesses tranquillisées, là il y a émergement encore. Les flots flux au moindre détour, au moindre coin de l’œil, au moindre soubresaut de l’onde. Ensuite ça coule vif, dans cette vague vivace et vivante, ça coule partout, ça se répand comme l’air dans un vaste volume, un air un peu troublé par des particules de lumière, un air un peu chargé de sentiments valorisés.

Et quand c’est là, ça peut devenir plus intense, plus vif en couleurs, en mouvements, en âme comme en cœur il n’y a aucune limite que notre volonté.

Et dans l’oubli les roses, dans le souvenir les pétales qui s’envolent dans un air léger, où qui s’envolent légèrement dans l’air, c’est selon et c’est aussi léger. Toujours plus d’ailleurs comme ici et là.

Les roses rouges ou blanches et saumon qu’elles pourront remonter les flots flux, pour essaimer, se multiplier dans tous les espaces et les vagues autour de la roue dans les vagues. Et là pour l’écureuil un vaste espace pour la ballade, se promener dans les senteurs et les couleurs. Un pas à pas, pour avancer, s’avancer, un pas à pas avec les bottes de sept lieues aussi, un pas très large.

Un pas immense car vaste comme l’univers soi, comme l’univers l’autre.
Marcher sur cette longue route, ce chemin qui traverses tous les obstacles et les joies, toutes les beautés et les peines, qui traverses en traversant, marcher ou courir parfois, ralentir et prendre le temps ou courir avec tout son temps, marcher dans un espace vie dans un temps vie, tissé d’en vie, tramé par envie.

Kaizen, prendre le temps d’ajuster, d’embellir, de poser la beauté comme terme, la majesté comme univers comme passion, être royal dans une royalité magique, tout ce qui se germe de nous parmi les fleurs roses tout ce qui pousse hors de nous et de nous constitue règne et détermine la royalité de l’instant couronné d’or et de précieuses pierres.

Ô temps de diamants pour toi, ô tant de rubis pour toi, ô temps d’émeraudes. Te laissant le gout de la couleur et de ses sens intimes, tout pour te permettre d’être dans la royalité de l’instant.
Voilà.

sur la Royalité, un petit texte de 2004 :

Réalité. Oralité. Royalité

Réalité. Lorsqu’on avance sur une avenue, lentement, laissant la musique pénétrer doucement le corps, laissant les os résonner aux rythmes languissants des tressautements de la chair. Quelle est donc l’apparence de l’être, est il plus vrai quand il brille dans la lumière, ou est il encore quelque chose quand il est perdu dans l’ombre de la nuit obscure. En fait on retombe sur la question classique : « un bruit dans la forêt, s’il n’y a personne pour l’entendre, est ce encore un bruit ? » l’être par là même dans la pénombre est il encore quand rien ne l’éclaire, quand personne n’est là pour le ressentir ? En l’état Descartes dirait oui, car un être se pense et par là même se crée et est. La création se redéfinit à chaque instant et se perpétue elle-même dans cette action. Est-ce que cela veut dire qu’elle se suffit à elle-même ? Qu’elle récuse l’existence d’un esprit créateur ?

Oralité. Comme un cauchemar séduisant qui accorde sa primeur efficace à l’apparition de cette dangereuse lunaison. Et ce tango qui s’efface, qui nous délaisse, mais jamais complètement, non, il n’abandonne pas, il délaisse, et revient, pénétrant séducteur, accaparant l’être, ne laissant que le paraître sans intérêt. Oralité qui se perpétue dans le cri, tel celui de Munch, cri qui exorcise justement cette causalité d’être.

« Royalité ». Justement, cette musique, légendant les rivières sur mes os, marquant sa cadence sur les rives de ma chair, cette musique, abrite dans ma « royalité » une autre atmosphère. Sur cette avenue là, je cabriole, je roule, je saute en rythme, je suis une roue mystique, qui chante, qui se laisse jouir de l’instant. Et ce qualificatif normatif et néologisme de « royalité » d’où germe-t-il ? Dans l’espace de l’En Sof, il est une ombre royale. Dans cette ombre où la lumière danse depuis les origines, dans cette ombre, la musique y fait corps, et j’en suis sûrement un des instruments de jouissance. Dans cette ombre se cache peut être l’essence d’une autre réalité, une réalisation plus proche de l’être, plus proche du sens premier, une ombre où la lumière se cache en mon linceul, et danse sur ma tombe opaline. Une ombre où mes os sont sucre et miel, et où l’acacia m’est connu, et présenté, à une fête, et où l’acacia y est une dame fabuleuse qui porte en germe le parfum enivrant des plaisirs de l’être réalisé, « royalisé ».


***


JOUR  16

« Je sais ce qu’est le passage des jours, je sais sans le voir car je ne masque pas, non.
Devant les yeux ou sur le coeur, une main n’est qu’une main, elle ne peut pas être un masque.
Elle ne peut être que cette main qui te touche aussi, qui s’envole vers toi, qui devient toile avant l’étoile, qui parle haut comme je passe bas, si si m’engouffrer sous tes jupes toi fleur et pétales moi ruse et silence ayant toutes ses mains et plus aucun masque.
L’amour se joue au présent, jamais dépassé ni trop là, plutôt ici en fête. »
Amadeo Venturi.

Et s’il parle lui moi j’ai l’émotion, j’ai le calme humour qui se voile qui se hausse en misaine avant de déferler lentement lentement et plus profondément encore plus. Inonder c’est prendre l’eau, prendre l’eau c’est couler et c’est boire, prendre l’eau c’est un mensonge qui assoiffe une vérité avec sévérité. J’ai de l’humour quand je parle trop de la tendresse et qu’elle s’entame par le début avant de commencer, avant le début c’est déjà commencer, comme après la fin ça continue toujours. Les étoiles l’ont dit quelque part, je brille tu brilles il brille je ne m’éteins pas tu ne m’éteins pas nous brillons vous brillons ils brillons. Et elle aussi elle aussi comme un phare qui s’avance dans son intense stabilité.
Au bord de la route dans les vagues qu’il y ait un phare spécial n’est pas autre chose que surprenant, c’est mon cadeau, mon don, ce talent offert qui place les mots autour des vagues pour construire je ne sais des histoires comme autant de flots flux qui me traversent pour aller vers…
Aller vers… encore une histoire de valeur, ou de croyances, ou de foi, ou d’histoire, croire ce qu’on raconte pour le raconter c’est le moindre. raconter ce qu’on croit pour le raconter ailleurs c’est le moindre. Je nais du moindre je sors du peu je vais vers ce qui est large vers ce qui immense est vague autour de la roue vers ce qui intense part tout autour tout autour en bandeaux d’ombre et de vents comme si je tisse comme si je tisse si je trame une maîtrise encore une maîtrise d’art. Et si de l’abeille je maîtrise dard j’étincelle j’éteins cèle en brillant je ferme je clôture j’encadre pour déterminer, déterminer pour empêcher que ça se termine.

Je détermine tant. Voilà, temps à déterminer, donc je détermine.

Et je vais imaginer la suite pour qu’elle advienne, tout ce qui est bien rêvé ne peut qu’exister quelque part comme ici ou là ou encore ou encore.

Voilà je détermine voilà. Bien encadré.


à suivre en décembre Jour 17...



 
Les Chroniques du
Poisson Silencieux

        pour Francopolis novembre 2012
par  Patrick Duquoc, dit Pant
recherche Gert

 

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Créé le 1er mars 2002- rubriques 2010