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Pieds des Mots : Actu 2010 - 2011

Omar M'habra par Ali Iken -  Khadija Mouhsine - Mohamed Loakira ... et plus

LES PIEDS DES MOTS
         Où les mots quittent l'abstrait pour s'ancrer dans un lieu, un personnage, une rencontre...


SEPTEMBRE 2012

Les Chroniques du

Poisson Silencieux

par

Patrick Duquoc, dit Pant.

 

Jour 11


Private Investigations. Dire Strait.

Le chemin qui s’annonce, les mots en sont lourds, les mots signent, et moi
je singe ou je saigne
de mon sang quelques roses, et un peu d’huile pour la roue dans les vagues, la route dans les vagues, car je me sens partir avec elle, sur la route dans les vagues, suivre le flux flots et voir, percevoir, loin?

percer voir ? car serait-ce un voile qui te recouvre, serait-ce une lumière qu’il faut franchir, serait-ce une lune qui remplacerait le soleil ?

un pas près de l’autre, et je te vois là Carl, quelques pas, Amadeo, et loin des pas, des pas encore,
encore
encre l’encore avec cet ichor

encore encrer, ancrer mes pas sur cette route, avancer, m’avancer vers toi, vers toi ? où est ce toit? ce qui me recouvre d’un nuage d’encre, ce qui me recouvre d’un nuage s’ancre, s’ancre en moi, une encre de lumière, une ancre positive, aimantant le soleil où la lune, aimant autant le soleil que la lune.

Et dans cette fuite des baisers ? dans cette fuite juste les baisers, dans cette fuite justement des baisers, dans cette fuite ajustement de baisers, dans cette fuite lent mais ajustement de temps de baisers, tant de baisers, loin d’amour, loin d’âme Our ? où se raccroche encore le thérapeute, en Essénie près de lui, se raccroche car il est bas, acceptant, acceptant ce qui est. Et laissant passer ce qui passe.

Demeurer dans ce qui demeure, oui je demeure, oui je demeure, là
demeurer, « demourir » ? s’éloigner de la mort ? non se départir de mourir, demeurer dans le flot flux ne pas s’évanouir ne pas disparaître, dire pour apparaître tout au contraire, tout à son avantage, chevaucher un … chevaucher car Chevalier, et chevaucher une car fou. jusqu’au carrefour, car fou, et ne pas savoir quel chemin prendre, mais le prendre avec lui.

 


***


Jour 12 – Pi 3.1314

« Parce que t’as vu des guns
Dans ta vie, tu dis que t’as du vécu
Mes mots te perceront l’âme tant ils sont aigus  »  Oxmo Puccino

Parce que les larmes ça ne sait pas monter quand c’est dehors, descend, descend.
Parce que les mots ça parvient aussi à tomber, et pourtant ma voix accompagne, nue, enveloppante, je suis ici ou là.
Parce que tu es là, que les sons, les sensations, les images…
Tout s’engouffre
Tout s’emmêle, se gonflant dans cette bulle là

S’intensifiant ensuite et par suites, sans arrêt.

Et Pourtant !

Là…

Tout s’éteint dans le silence, plus d’écho, plus…

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Et de derrière les paupières ça revient, par flash, par danse, ça revient et plus fort plus fort tout revient
Là !

Parce que t’as vu des guns dans ta vie parce que les mots ne sont que des images, des sons, des sensations, parce que les victuailles ne sont que des pleins alors que tu vides
tu vides de toi en t’emplissant de toi plus lumineux, plus grand.

Tu vides et c’est plein, c’est plein parce que toi tu es
c’est plein parce que les larmes veulent parfois sortir, que les rires sont là, aussi
Et que tendresse ce n’est pas qu’un mot, non, c’est plusieurs, c’est nombre tendresse, ça croit et se multiplie, ça danse dans l’air, ça sarabande tout autour de nous, et ça luit, ça braises comme un brasier d’étoiles, de soleils.
Et cette chaleur vient en nous, ça peut entrer par les mains, ça peut entrer par les yeux, ça peut entrer parce que ça veut entrer,
Et,
S’installer… c’est comment quand ça s’installe la chaleur et la tendresse, c’est comment ?
ça bruisse ? en se glissant partout ?
ça bruine ? comme un doux crachin d’été ? inondant tout doux doucement mais inexorablement comme sait le faire la nature, notre nature, ta nature.
Et c’est comment quand c’est installé ? que partout bruisse et bruine ? que partout chaleur et tendresse ?
Des images nouvelles, des sons neufs, des sensations peuvent émerger quand on est différent, tout est différent quand on est différent, sans même avoir besoin d’y penser…

La roue dans les vagues, c’est un lieu ailleurs mais pas seulement, c’est un lieu recherche
c’est là que ça tourne sans cesse, c’est là qu’on croise, qu’on se croise, qu’on sait qu’on ne sait pas, on est juste, on est juste parce que là ailleurs et là.
C’est là que commence la route, la route dans les vagues, c’est là qu’avancer c’est être comme l’eau, comme la vague, les vagues, comme dans un flux avant le reflux, comme avancer par vagues, laissant le temps d’avancer, il y a de grandes vagues autant que de petites, comme ainsi nos pas.
nos pas s’avancer trop vite, car c’est s’avancer, c’est avancer, et quand on avance on change, l’environnement change, nos sensations, nos images, les sons, tout change et nous. et nous.

Et c’est comme nos pas, c’est quand on croit qu’on est arrivé, que ça commence, que ça commence, tout commence… et continue…

Car tout ce qui commence ne fait que continuer d’être.




à suivre en octobre: Jour 13...



 
Les Chroniques du
Poisson Silencieux

        pour Francopolis septembre 2012
par  Patrick Duquoc, dit Pant
recherche Gert

 

Le principe des Pieds des mots,
est de nous partager l'âme d'un lieu,  réel ou imaginaire,  où votre coeur est ancré... ou une aventure.... un personnage.

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Créé le 1er mars 2002- rubriques 2010