actu     archives GUEULE DE MOTS Où les mots cessent de faire la tête et revêtent un visage Ce mois d'octobre 2005 :                  LIRE  ET  DÉLIRES PAR SANDRA  LILLO Lire et délires Le vent frappe les carreaux, la pluie dévale l'automne, l' hiver arrive bientôt. Tourne la page. Le soleil t'attend a son apogée, il est midi , midi passé, l'heure de la sieste, ou l'heure du crime, c'est l'été et l'air résonne du cris des oiseaux. Oublie- moi, je lis. Les mots déversent leur histoire, leurs déboires et leur désespoir. Est-ce moi?  Vraiment, on dirait bien. Regard la haut, le ciel est bleu. Les yeux, silencieux, sont des phares qui traversent le temps, l'espace et la lumière. Etienne et Simba se tiennent la main, est-ce une question de chemin, de destin? Tourne la page. J ' aime lire, pas pour le dire, ni même pour le raconter, même pas pour apprendre,  pour aimer. Jamais ça ne passera, jamais. Il y avait une grange, des animaux, Pierre et Cathy, découverte d'amis qu'on n'osait imaginer. Livre d'amour pour fille trop timide. Calfeutrée sous les cahiers d'écolier la main tourne la page, les yeux lisent à la dérobée. ...mes devoirs.... ...Coup d'oeil sur les équations, berk, ça sert à rien ça pue ,  merci papa, merci maman, c'est bien connu! Retour au bouquin, ayes les éros se sont retrouver. Regarder aux alentours, cette souffrance qui empoigne le coeur, éprise de solitude, et attendre l' amour. La timidité s'en est allée, enfin presque pas tout à fait. Fête, musique, danser, infusion de champignons , chercher les clefs, ouvrir la porte, ouvrir un livre. Le signe, le coeur, un chemin, il n'y a pas de coïncidences mais un renversement, un bouleversement, une ressemblance avec mon coeur , en errance, une abondance, une chance, une galipette en enfance, et puis hurler en silence,... Oh! l'intense, le divin soulagement. « Mon coeur craint de souffrir, dit le jeune homme à l'alchimiste, une nuit qu'ils regardaient le ciel sans lune. - Dis-lui que la crainte de la souffrance est pire que la souffrance elle-même. Et qu'aucun coeur n'a jamais souffert alors qu'il était à la poursuite de ses rêves.» C'est simple, j'oublierai jamais. Non je ne suis pas folle, tout est possible, le meilleur existe. Tais- toi, gronde une voix du passé que je ne connais pas, celle qui fait taire le vent de l'espoir, mais,... la laisser de côté. L'invisible, s'écrit, se vit, tourner la page. Rage, remords, trop de torts. Mauvaise conscience, chasser l' immense de mes cieux, chasser l'invisible, finalement je suis là, toujours le moral en bas, toujours en peur, toujours seule. Envoyer valdinguer les livres et tourner les pages, seuls les mots répondent , plus de sens, plus d'origine, juste un assemblage de lettres vulgaires . Pas grave, lire quand même tout et n'importe quoi, même pas de titre en tête, la tête en bas de page, tristesse. Renoncement, rien n'a d'importance, baisser les bras.. Peur, trop de peur. Les mains, les yeux, ne touchent que les ténèbres, ....cette fois je n' m' en sortirai pas seule. Chut, chut, dit la voix intérieure douce et gentille, ne prononce pas. Point, survivre. Un livre, caresser des yeux la couverture, un tipi, un indien qui danse, de la fumée qui flotte rose et bleue, découverte . Sortir la tête de l'eau, la replonger, s'y enfoncer, apprendre à nager même en bas. Loin de savoir voler mais l'espoir renaît, la liberté était aux aguets ,seule, elle n'avait pas  dit son dernier mot, elle attendait... N'oublie pas la conscience disent le sorcier et l'apprenti. Le coeur est à la masse, appartient à la masse, souviens-toi, s'envoler.... Ouverture d'un petit livre bleu, rencontre sous un arbre, mon prince attendu, mon frère adoré, dans ma tête plus de voix,  tombent sur des paraboles mes larmes de joie , enfin l' envol, mes pieds se posent sur la terre ferme, atterrissage en douceur. Message en lettres de souffrances, ne pas juger, pardonner, amour, aimer. On en revient toujours à nos premiers amours. Cette fois pas question de rester planqué il m'à répondu, me rev'là et peu à peu la peur s'en va. Tourner la page, papier à cigarette de lectures enchaînées, affamées. Moïse et Noé n'ont aucune pitié, moi non plus, je ne suis pas seule, ils parlent  et moi j'y crois. Vérité Absolue descendue sur terre, c'est écrit, unité. Connaissance, existence d'un homme que je ne connais pas, un roi, un regard, une pensée. Un jour viendra c'est écrit, je lis, la terre rayonnera. Attendre, rester passagère et tourner les pages, au hasard sans hasard, être guidée, des signes, des écritures. Je lis: la foi nous sauve, je... Chuuuuttt, on ne répond pas à la vérité, laisser l'âme dire, confiance, non je ne suis pas un monstre. Au commencement, il était une fois l'inspiration, se tourner seule vers l'horizon, Jah répond. Lire. 3 décennies, dire pardon et dire merci. Le feu brûle à l'intérieur, le coeur peut parler, il est vivant, il entame son chant tambour battant. Lire à en mourir et aimer pour pouvoir vivre, panser le temps. Chut... Les livres sont des églises, tourner la dernière page. Il était une fois... parcelle de bonheur, livre partagé... Bonne nuit mon petit enfant, tu es protégé maintenant, endors-toi ... Sandra Lillo ********* Table des chroniques "Gueule de mots" et  "Pieds de mots" Auteurs, vous pouvez vous aussi écrire une chronique pour Gueules de mots ou Les pieds des mots. Le principe de Gueule de mots est de faire résonner un mot comme un instrument de musique,   si besoin est avec une certaine force et/ou violence. Le principe des Pieds des mots est de nous partager l'âme d'un lieu, réel ou imaginaire, où votre coeur est ancré. Si vous voulez figurer dans ces pages, écrivez à Francopolis

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