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GUEULE DE MOTS
Où les mots cessent de faire la tête et
revêtent un visage...
Cette rubrique reprend vie en 2010 pour laisser LIBRE PAROLE À UN AUTEUR...
libre de s'exprimer, de parler de lui, de son inspiration, de ses goûts
littéraires, de son attachement à la poésie,
de sa façon d'écrire, d'aborder les
maisons d'éditions, de dessiner son avenir, nous parler de sa vie parallèle
à
l'écriture. etc
Ce mois de janvier 2011
Libre parole à… Dana Shishmanian
Ce
mois-ci, Dana Shishmanian se présente à nous, en une
longue dissertation personnelle sur l’écriture, sur sa vie
intime que l’écriture incite à se faire jour ; les appels
au passé qu’elle suscite et la projection sur sa destinée
qu’elle provoque. Superbe questionnement mené de main de
maître par la structure même du texte, par l’émotion
qui affleure sous les mots de la réflexion et par une
écriture de très grande qualité.
Que cette auteure soit remerciée de nous offrir une telle
qualité de pensée dont le mérite est de nous
faire réfléchir, à notre tour, sur notre propre
destinée et ce que représente l’écriture dans
notre vie.
(Michel Ostertag)
Dana Shishmanian : les différences
Avec le temps, on
commence à apprendre à voir les similitudes et les
différences entre vous et vos semblables. C’est une lente,
très lente émergence de conscience. Nous vivons la
plupart de notre vie comme confondus dans un liquide amniotique, tels
des poissons rouges dans un bocal ; nous n’avons pas la perception
intérieure des autres, pas plus que de nous-mêmes, et
encore moins, des créatures qui nous regardent au travers de la
vitre. Le doute qui apparaît quand, une fois arrivés
à nous sentir conscients de nous-mêmes, nous
commençons à nous demander : « Elle, lui, ressent-elle, ressent-il pareil que moi ? »
nous plonge dans une confusion encore plus grande, mais fertile. Par
tâtonnements, par à-coups, nous oserons nous
répondre : « oui, non, pas tout à fait, parfois, peut-être…
» Commencer à savoir, quelle arrogance ! Et pourtant, la
confusion se décante de plus en plus, à force d’y
regarder.
Alors je sais à ce jour ce que j’embarque comme contenu, en quoi
c’est différent de mes proches, en quoi c’est commun, à
l’espèce humaine comme à l’univers ; sans doute le saut
que je ferai un jour, désormais pas si lointain, dans la mort –
cet espace-temps inconnu dont aucune expérience n’est jamais
partagée – m’apprendra plus. Mais déjà en ce jour
d’hiver où j’entame ma septième décennie de vie,
je sais où j’en suis : oui, je vous regarde, êtres sans
noms, du dedans de mon bocal à moi, comme de derrière la
vitrine d’une librairie. Celle de mes livres virtuels, que
j’écrirai encore ou peut-être pas, cela dépendra du
temps qu’on me laissera vivre ; ma seule certitude, que personne ne
peut désormais m’enlever, est qu’ils sont là,
indélogeables, en moi-même, avec une prégnante
réalité, tels les fruits mûrs qui ont le savoir de
pendre, fragilement mais incontestablement, aux branches des arbres
d’un jardin inconnu, indépendamment du fait qu’on les cueille un
jour, ou non. Cela n’est pas leur affaire. Et moi, je ne suis en fait
pas autre chose qu’un arbre. Un arbre qui porte des livres à
écrire.
Arriver
à cette compréhension m’éclaire d’un seul coup des
pans entiers de ma vie. Surtout, ce sentiment que j’ai toujours eu – et
que j’ai constamment vu contredire par tout le monde autour de moi –
que le temps ne passe pas. Jamais je n’ai ressenti,
intérieurement, que mon enfance, que ma jeunesse, que ma
maturité sont révolues ; tous mes âges vivent, sans
aucune distinction, dans une simultanéité parfaite en
moi, avec une sélection de souvenirs qui a parfois très
peu à voir avec celle de mes proches ayant vécu avec moi
les mêmes événements – c’est quoi un
événement, d’ailleurs ?
Parfois
je confronte mes souvenirs avec ceux de mon frère, nous n’avons
jamais réussi à nous les synchroniser, sauf pour une
seule fois, et encore, par déduction. Mon petit frère, 5
ans, et moi, 10, malades tous les deux de toux convulsive,
réveillés en pleine nuit par la fièvre, mais aussi
par l’inquiétude pourtant bien cachée de ma mère,
toutes lumières allumées dans l’unique chambre que nous
occupions tous les quatre à titre de partage multi-famille d’un
appartement nationalisé à une vieille
propriétaire, l’angoisse de l’absence du père se faisant
couper au couteau dans l’air, tant elle était épaisse.
« Où est papa ? » « Il a dû partir en délégation en province pour quelques jours, ne vous inquiétez pas…
» Mais ce furent des jours et des nuits d’atroce attente, avant
que le père ne revienne, avec un visage ravagé, on
dirait, d’insomnie, et un air d’heureuse fierté
intérieure, muette. Et en recoupant les témoignages bien
plus tardifs de ma mère, y compris d’après la mort de mon
père, juste avant que je ne quitte définitivement le beau
pays de ma naissance, à 33 ans, j’ai compris que ces jours et
ces nuits-là, mon père les avait passés dans un
centre de détention de la Securitate, sous la torture au manque
de sommeil et à l’injection de produits chimiques qui vous
transforment normalement en légume ; il en est resté avec
des crises d’irritabilité incontrôlables, que nous ne
comprenions pas, mais ma mère, elle, savait. Lui ne m’avait
jamais rien raconté, il m’avait juste dit, une fois : « Si l’homme ne veut pas faire quelque chose, rien et personne au monde ne peut l’y obliger ». En effet. Le cerveau en bouillie et sous l’hypnose même, il n’avait pourtant pas parlé.
Mes poèmes rendent compte de cette simultanéité.
Des bribes d’images mélangées comme dans un
caléidoscope où le plafond blanc aveuglant que je fixais
cette nuit-là de veille fiévreuse dans mon enfance, et
l’eau noire de la rivière qui traverse la capitale roumaine
où j’ai voulu me noyer une nuit de grand amour contrarié,
à la fin de mes années de fac, s’entrecoupent. Le temps
ne passe pas, parce que le temps se fait écriture. Même si
non produite encore, même si je n’arrive jamais à la
produire, elle est là, latente, présente, fidèle,
inconnue, discrète ; elle m’a portée et
accompagnée, enveloppée et sauvée, amenée
ici, ce jour, sur un rivage nouveau, pour comprendre que oui, ce que
j’ai toujours voulu devenir, ce que je ne désespérais pas
d’attendre de devenir, tout en sachant que je ne l’étais pas, je
le suis en fait devenue. Par petites touches, par accumulation de morts
et de résurrections quotidiennes. Des événements
intenses, déchirants, qui m’ont faite, défaite, refaite
de nombreuses fois et de différentes manières, que j’ai
subis voire provoqués à l’encontre de tout bon sens et
sans raison aucune sinon parce que, oui, je le sais maintenant, ils
devaient s’inscrire dans la densité de la quenouille dont je
commence à tirer, indéfiniment, indestructiblement, mon
tissu.
J’écris depuis toujours, en fait. Pas beaucoup, je sortirai
à peine un volume d’une centaine de pages de mes poèmes
roumains, sans doute posthume, si j’arrive à m’en occuper un
jour. De mes poèmes français, qui ont commencé
à me venir sur la langue depuis une vingtaine d’années,
j’ai un petit recueil publié, grâce à Emmanuel
Berland qui les a extraits d’un volume plus ample, Exercices de
résurrection ; il en reste trois recueils, à ce jour en
recherche assidue, sans succès, d’éditeur. Un autre
volume s’accumule lentement, au gré de mes méditations,
d’une part, de mes croquis dans le métro, d’autre part : entre
spiritualité et causticité, entre colère et
ataraxie, entre découverte mystique et engagement politique.
Oui, un engagement paradoxal. Toujours contre. A rebours. A l’encontre
de tout « -iquement » correct. Là-bas, dans mon pays
d’origine, qui trois ans après la mort de Staline, quand je
commençais ma scolarité, était, lui, encore dans
le culte du « grand ami » soviétique, et qui en fait
n’est jamais vraiment sorti du totalitarisme. Ici, en France, où
je vis depuis 28 ans maintenant. Partout, l’hypocrisie du discours et
le cynisme du système m’horripilent. Les similitudes sont de
plus en plus nombreuses et je me sens, hélas, de moins en moins
dans le « monde libre », depuis l’unification de l’Europe…
Oui des murs sont tombés, mais pour élargir la cage ; des
murs sont tombés, mais pour que d’autres se bâtissent, si
non visibles bien perceptibles, pourtant, car cela touche au pognon. Un
grand « marché commun » de dupes pour le petit
peuple et les idéalistes et démocrates
impénitents, rêveurs d’« intégration
européenne », puisque les idéologues et les tireurs
de ficelles politico-financiers en sont seuls les profiteurs ; ils
s’entendent si bien entre eux… pour simuler, qui le libéralisme,
qui le nationalisme, qui le socialisme, qui le populisme, selon les
couleurs électorales à arborer un jour ou l’autre, afin
d’avoir le plus de voix leur permettant de mieux et pour plus longtemps
s’incruster dans les avantages du pouvoir, apparent ou occulte.
L’Europe – une « zoojungle », comme je l’ai appelée
dans un long poème inédit, impubliable, indicible
même sur une scène publique ; une « zoojungle
» à l’intérieur de laquelle on ne peut,
malheureusement, plus choisir, comme pouvait encore l’espérer –
car le choix, même entre deux maux, est encore un espoir – Jean
Ferrat, cet ami de cœur, inconnu pour moi avant que je ne le
découvre lors de sa mort… Oui, je suis une militante. Mais sans
utopie, sans modèle alternatif. Seules valeurs qui comptent :
l’humanité, la solidarité, l’écoute,
l’honnêteté. Mon écriture s’en nourrit aussi.
Quant à « pourquoi écrire » ceci est une
question qui pour moi ne se pose pas : bien sûr que ce n’est pas
efficace – rien ne l’est ; bien sûr que cela ne rapporte pas
d’argent ni de notoriété – je n’aspire pas à des
best seller ; bien sûr que cela reste une affaire personnelle.
Mais il y a les autres poissons du bocal… et j’ai une dette envers eux.
Si le temps ne passe pas, l’espace ne se parcourt pas non plus.
L’espace de vie, je veux dire. Au lieu de me mouvoir entre les pays,
parmi les gens, dans des villes, dans des rêves, ou à
l’intérieur des mondes littéraires – tous ces espaces,
« réels » ou « fictifs », que l’on
expérimente dans une vie, sous le mode du mouvement y contenu –
moi, au contraire, sans les figer, sans me figer non plus, je les ai
englobés. Ils vivent en mon dedans comme dans un immense, unique
récipient dynamique, sans parois car mon extensibilité
est infinie. Colocation sans distances de tous ces mondes vécus
qui s’entrelacent en mon être, en vertu de la même
puissance de l’écriture : elle régit communément
le temps qui ne passe pas, et l’espace qui ne contient pas. Or cet
espace que j’ai avalé, qui est contenu et non contenant, il est
fait aussi de dizaines de vies, de personnes que j’ai connues,
aimées, recherchées ou fuies, détestées ou
admirées, méprisées ou ignorées, qu’importe
; elles sont toutes en moi, tels des personnages muets réclamant
leur droit à la parole. Je leur dois cela, puisque j’ai
absorbé leurs contenus, leurs fluides vitaux, je m’en suis
nourrie, j’en suis toute remplie : il faut que cela ressorte… comme le
lait d’un sein trop plein, douloureux d’attendre la tétée
d’un bébé boulimique. Ce lait, je dois le restituer
à mes semblables, puisque je le tire d’eux. Un roman est pour
moi rien qu’une telle restitution.
Et paradoxalement, le roman restitue plutôt de l’espace
vécu que du temps, bien que le narratif semble si
intrinsèquement lié à ce genre littéraire :
ce n’est en fait qu’un procédé créatif permettant
à l’écrivain de « promener le miroir » de
différents côtés et de diverses manières
dans l’espace unique de l’œuvre qu’il porte en lui, pour mieux susciter
l’intérêt du lecteur et créer cette impression de
surprise, de tragique changement dans le temps... La meilleure preuve,
et la démonstration la plus évidente, de cette
vérité cachée de l’écriture dite «
épique » est Le quatuor d’Alexandrie de Durrel. Mais
Balzac, Tolstoï ou Dostoïevski ne cachent-ils pas le
même secret, pourtant tellement évident qu’il devient
justement, peu perceptible ? Le vrai modèle du roman c’est
L’odyssée : l’apparent déroulement dans le temps du
mouvement cyclique d’un espace indéfini mais fermé,
rentré en lui-même, unique. Ulysse semble déambuler
10 années alors qu’il est toujours dans le même
espace-temps. Achille et la tortue, c’est cela le secret du roman.
Alors que la poésie, elle est au contraire à la
découverte toujours émerveillée de l’espace,
qu’elle ne contient pas, et la vraie maîtresse du temps, qu’elle
soumet à une simultanéité absolue : cet autre
apparent paradoxe qui fait du genre dit « lyrique » le
sommet de l’expérience musicale, « narrative » par
excellence… car inscrite forcément dans une
linéarité temporelle. Que la poésie, la vraie,
l’orphique, permet justement d’abolir.
***
Trois jours de la vie d’une femme
Dana Shishmanian
(pour Francopolis)
La salle d'attente
Une fille accompagnant sa mère
une mère accompagnant sa fille
deux copines
deux cousines
deux (belles) sœurs
deux consœurs
une par une
elles s'assoient sur les
chaises alignées le long du couloir
tels des oiseaux au commérage
sur les lignes de télégraphe
(cette métaphore est depuis
longtemps
obsolète)
elles papotent
elles crochètent
elles feuillettent
elles enquêtent
elles grignotent
elles pianotent
même sur leurs ordis
y a que moi qui n'ai pas à
faire
qui ne s'ennuie pourtant pas
qui n'est pas là
qui écoute à l'intérieur
d'un fil de télégraphe
invisible
les conversations des anges
tandis que de l'eau coule
d'une fontaine
inaudible
à grands flots
***
Le salon de chimio
Plongée dans un fauteuil-lit
réglable
comme en soi-même dans un rêve
modulable
avoir la faculté de changer
légèrement
d’assise d’inclinaison de
l’axe
de ta planète terre intérieure
de perspective cosmique
se laisser pénétrer par la jugulaire
d’un sang nouveau
qui déboulonne dans ton cœur
intempestivement
qui se répand instantanément
dans chaque terminaison
capillaire
sous ta peau
des bouts des onglets des
orteils
aux racines de tes cheveux
tu es remplacée
renouvelée
c’est une passation de
pouvoirs
une
initiation
une
cérémonie du thé
t’es
une tasse
ci-gisant
sur la terrasse d’un solarium – bizarre
je me
sens comme rentrée dans le livre
au
sanatorium de la Montagne Magique
et
toutes ces femmes devant moi
sur
les bords de ce carré miraculeux
une
vieille dont je devine clairement le visage
de
jeune fille blonde paysanne à seize ans
une
trentenaire cadre d’entreprise
au
portable accroché à l’oreille
sous
son casque réfrigérant
une
bonne mère de famille
endormie
qui
ainsi
se
repose pour une fois
une
coquette sexagénaire
sexogène
à la
belle perruque
qu’elle
prolonge sur sa nuque
d’un
foulard étendard
savent-elles
toutes quelle chance elles ont
d’être
avec moi aujourd’hui
au
salon de beauté
de
l’éternité
on va nous rénover
et on n’aura plus jamais plus
jamais
peur de tomber
***
Le
grand départ
Le cœur gonfle tel l’étendard
tibétain
portant une prière universelle
au grand vent
le souffle s’allonge de la
terre au ciel
la pensée se grise
c’est le grand départ
l’unique voyage attendu espéré
depuis toujours jamais
pressenti ainsi et pourtant
si reconnu
elles jacassent toujours les
femmes d’à côté mon lit
elles parlent boulot
(je n’aurais jamais cru
que
cela allait un jour me paraître
aussi
ridicule)
en
fait elles s’y accrochent
elles
bavardent comme si de rien n’était
petites
intrigues de bureau
problèmes
de messagerie
changement
de logiciel
une
remarque désagréable du chef
une
rivale
un
collègue qui s’est jeté par la fenêtre (oui après tout
un fait divers comme un autre)
le
mari qui l’a quittée (sans seins à 36 ans
cela sert à quoi après tout
et désormais sans utérus…)
les
enfants chez sa sœur
et
moi avec mon grand départ dans mes entrailles
ce
sentiment marin
cette
joie immense enivrante
du
destin qui vous porte
libéré
de toute contrainte toute responsabilité
enfin
rendu à votre désir profond
qui
ouvre tout devant vous
rien
n’est plus jamais fermé couvert caché réduit limité
le
monde n’est plus c’est moi le monde
le
moi n’est plus je suis tout
je
pars de partout
la grande aventure les grandes
vacances
Dieu comme c’est grisant
seuls mes orteils ronchonnent
comme des petits chats
eux qui savent revenir sur mes
pas.
Poèmes extraits du recueil
inédit Poèmes de l’avent
Née en Roumanie,
diplômée de l'Université de Bucarest avec une thèse de maîtrise en littérature
comparée, Dana Shishmanian (née Popescu) vit et travaille en France depuis 28
ans. Avec son mari, le poète et historien des religions Ara Alexandre
Shishmanian, elle a quitté la Roumanie suite à des années de persécutions pour
avoir signé un appel au respect des droits de l’homme, sous la dictature de
Ceausescu ; ils furent des réfugiés politiques, avant d’acquérir la
nationalité française en 1997. Elle a fréquenté l’Ecole Pratique des Hautes
Etudes, IVème et Vème section, et l’Institut Catholique (études et recherches sur
les origines gnostiques du catharisme). Suite à une reconversion
professionnelle, elle exerce depuis 20 ans le métier d’architecte du système
d’information, en tant qu’ingénieure informaticienne.
L'écriture et en particulier
la poésie l'ont accompagnée avec intermittence au travers des expériences de la
vie. Membre de l'association de poésie Hélices, elle a débuté dans la revue sur
le net Le Capital des Mots d’Éric
Dubois et publié ensuite dans plusieurs revues, sites, et anthologies de poésie
(Comme en poésie, Arpa, Décharge, Esprits poétiques,
Francopolis 2008-2009- Le matin des Magiciens, Flammes vives 2010, RAL,M - Le Chasseur Abstrait éditeur, Les cahiers du sens 2010, …).
Elle est parmi les auteurs publiés sur Francopolis.
Un premier recueil, représentant
une sélection, due au poète Emmanuel Berland, d’un volume plus ample intitulé Exercices de résurrection, est paru en
octobre 2008 dans la collection « Poètes Ensemble » d’Hélices.
Présentation de ce livre sur Francopolis par Michel d'Oste
Plusieurs autres livres sont en chantier (des recueils de poésie, des romans).
Elle
a animé en 2010, avec l’écrivain Khal Torabully, la collecte de poèmes Poètes
pour Haïti ; ce volume collectif, dédié à l’aide au peuple haïtien,
est en cours de publication à l’Harmattan.
Dana Shishmanian
Décembre 2010