sur les lieux de nos écarts
chaque parcelle argentine est un silence posé en aveugle de nos limites
de ces signes feuillages agités de nos corps
l'histoire échappée des stèles de nos ancêtres
aux gravures de nos regrets quelques chagrins
moissonnés sur les collines de nos regards
chacune de nos mascarades est rongée
nos sommeils, nos nuits d'abandons où nos rêves courent sous d'autres
horizons nos mains accrochées aux lambeaux de quelques enlacements
s'agitent
bouffonnes de l'instant elles chagrinent leurs muscles en des gestes
troublants leurs danses dessinent les contours de notre souffle
regret de ne pas tout voir
secret d'absence qui se tisse à l'orée d'un silence
où la chair garde l'écho d'une tendresse
comme le miroir préserve la mémoire perverse d'un reflet
05.09.2003