Mourir
à deux
Pour un peu de vent, un jour de pluie
Pour un peu de vent, un jour de pluie,
J’ai voulu vivre à tes côtés ;
Le temps d’une averse, le temps
D’un rayon de soleil, j’ai mis mes pas dans les tiens,
J’ai respiré ton odeur, ton
parfum,
Senti ta peau au travers de ta robe.
Le temps d’une averse, l’éternité s’est tue
Mes yeux se sont embués d’eau salée
De tristesse peut-être.
Je nous voyais tous les deux côte à côte,
avançant d’un pas
Parallèle dans la même direction, mais il pleuvait fort,
Et la route manquait de visibilité ;
Je ne voyais que tes cheveux
Et rien au-delà… Le soleil est revenu
Et nos yeux se sont ouverts,
Nos routes se sont séparées ; c’est moi qui avais voulu vivre
À tes côtés, un court moment de printemps,
Quand les âmes s’enflamment
Et que la raison perd pied…
J’évite désormais de sortir les jours de grand vent,
De trop grand soleil ; la pénombre est plus mon royaume !
©Michel Ostertag
mai 2019
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