Le dodo étoilé
Aux frêles opulences
Des bateaux inconnus rayonnent
aux portes de l'enfance rosiers-les-eaux longs ibis
dans
le tollé des branches
le
pur temps regarde le toit du crocodile solidaire d’une vieille écorce de
vie
et
des amonts qui bouchent tout attrait
galets à pied courant vers des reflets d'étoiles que tu t’amuses à dire
méconnaissables
Aux trop véloces
Ciel ! écurie d'oriflammes
pour roche écrite en poudre de banquise
escampette
du mauve
cœur
d'ozone grillé à
l’horizon
à moi
rosaire comptant balafres aux pieds - ramiers assagis –
du
géant esprit
tu
débarques du peuple des abeilles
l'étang
gargar s'égrène
dans
l’écumante cavalcade des himalayas
croisés
de galaxies
tendre
filon
pêche les bergeries
la
lune casse en tombant le corail autre rêve
les
rictus des petits richelieus
entrent
– tinte stupeur pensée sonique - dans le poème d’une mienne blessure
sourire
à la reine du rivage
dieu
verger s’ébroue en tes entrailles
Terres hystériques
Arrière-feu de cuisine pour
image du conflore
tendre
à loups entendus les pièges d'une tige
Dieu s'est-il surpassé en nos
manques ? trop fine mouche abat atout oui
est-ce
pour faire un mystère en filigrane
du “farfar live”
qui sans se tromper de fond de rêve
nous
colle un dodo kapok
conclave
des immensités dans la source
l’esprit
ôte sa peau féline
les
pantouns roucoulent à travers les seychelles
les
bouchons au levant boustent leurs plaines
blanches
les
télègues livrées si près de l'embouchure
Rare pureté de Nova
Ouina
fécondité des tambours de la grâce tu n’en crois pas tes cieux
qu’y
a-t-il dans le saccage à dos d’Éole?
j’ai pleuré d’amour
pour
nos pantins de paysages leurs rencontres avec des étoiles de travers
les
prétextes pour un nouveau relief
dans
le moindre de tes paradoxes
où
s’évoquent les mollusques magellanesques les mots
dénoués de la musique
il
pleut des escadres brisées on fume aux antipodes
les
tablas que l’on peut
Au palais-neige
Jardine nos langueurs et reçois la survie
noircissent
les armures les cascades ne comptent plus
leurs
feux de nuit
les
croisées n’ont besoin que de sentir la menthe le python de sable plein les
cieux
la pensée immortelle et ses hybridacées
honneur
aux bras cachés au fond du museum
La terre a bien ouvert les falaises
La nuit Rotschild
ne joue pas du violon mais à la cordelette
au
machin de l’homme qui donne de l’émotion ( un pouvoir “tout va bien” définit la culture )
cœur
chinois des roseaux la guerre pousse un râle je te confie mon dernier rôle
à réparer
à l’endroit
où je te picore les prunelles
et tu
fais circuler les passereaux
tu
leurres au bon moment les nasses
c’est
merle tout bleu xylophones sujets à retouches plaies d’îles
pluies
d’ailes
mali cui cui en point de mire
trop
de fées à la fête
à
tout crin quand même tes doigts ont ce don-là des volées d’échassiers embrument
les remparts
Scie pour une tête de Mercoule
La route se fraie une mémoire
ciel enfiévré de pléthores d’oiseaux
le
soleil cascavol sent la vanille une image volée à
la voisine
un
lit de principe entre les caisses les dents de lait et les caillasses
quel
bilan pour la morte raison
la
lune mardi-gras poisson-coffre des berges ou vieille chienne dans un jeu de
bowling
sans
nous contaminer on la réhabilite
le
correcteur ouvre ses plus grands yeux
sur
les croix vertes du levant proche les autotombes
d’un kapokier lémure à petits sauts
d’une
ligne d’horizon
Kalaou forêt de pierre
Les calaos au bec de prophètes
nichent dans le givre
des
éclairs entassés ont remanié le ciel
grains
de pluies kirikou-si
une
froide clarté jouxte le désastre kirikou-sa
retourne
le miracle
des
vraies semences
Dulcie
La pluie
au
creux de ta main
songe
s’ouvre
l’oiseau
que
flèche le vent
tient
debout
le
mot qui de loin t’inspire l’étoile caravelle
pleure
pas tes esclavages
âge
ancien
Géo-rengaine
D’abord fut le schéma mental
d’une rivière... d’abord fut le schéma mental d’une rivière...
d’abord
fut le schéma mental d’une rivière...
C’est après que les parois du
cirque cédèrent
Course des béliers
Statues de l’ici-bas
avez-vous un aïeul en vue ? décembre n’est que solo place vacante pour les
cannes les autres notes
les
figures des comptables
pas
un cri du soir sur le toit ni d’ailleurs sur le tout
l’univers
en quatre-bornes cotise aux tirages des pléiades sur les oursons tondus
dans le brouillard
l’arbre
de Jésus cerne
nos
mines compassées
les
ombres du vent jamais lasses de nous ressembler
Montagnes vues le soir
du
haut de la rivière des pluies
sur
tout cela qui existait depuis longtemps
à
bourse déliée
On ne sait plus comment cela a
commencé un chien ferme la parenthèse
d’une
mésaventure
surdité
ou regard non libéré
champs
à demi sabrés vers les cases lointaines
et le
géant espace attendu
La vérité devant derrière
L’enclos coule ses clochettes nos
géants pacifiques
et le
ciel encombré de plaques de silence la lune enchante un quartier de rivière
nous
jouons sur le sable à bâtir des fortins un coq casse la portière
bigre
! un tigron migrateur
a
bondi sur un banc d’écailles
le
chat s’est enfui du monastère
et de
becs roses
Chariot pintades
Ta présence coupe en deux le
jour en armes
qui
mène le baal admet la surenchère
Seigneur - oignez de boue les
mots qui n’y voient goutte on ne va pas renaître en tenue de combat...
Reprends-toi donc si je te morigène
comment
peut-on si tôt jouer aux nains des sous-bois?
bonheur
gris perle
il
pleut sur les tombes
poc-poc membranes
et
tiges brunes
la
pierre plombée d’eau lourde bloque l’envol de tonnes de pensée
de
longs yeux m’implorent
Ce que l’esprit vole à la kermesse
Sur l’hippocampus
on joue au ping-pong
la
nuit nous restitue le troisième œil pour la croix la plus belle
dans
le bois à venir des campêches
chance
pour l’enfer
longtemps
après sans faute le vent fait du camping
au
lieu-dit nos désastres
longtemps
encore
le
grillon de shiva discontinue la lune gravit à
ravir
l’intellect
dans ses pulses
Serre sa dernière vis à la
nuit les freins vont lâcher
un
bruit sec a tinté au mitan des abois ton corps d’étoile
brûle
bon an mal an entre de lentes mains
l’oiseau
d’aitain d’une secte secrète n’en est pas encore
au rêve de la veille
les
dépressions mettent le cap sur nos crépuscules
le
dodo se planche
sur
l’arc à mâts ouverts
entre
deux formules du malheur
le
poisson-chat lape la voie le comble pour les voiles qui n’ont pas résisté
Étang gaulette
Les bardes dans les margosiers
La cuisine se réveille
on en
a pour un déluge
les
mille-pattes se reconstituent les entrailles de Marie
forgent
les perles du feu pour sa part martienne
l’île-autel
respire mieux
Empêche grande torpeur
Seigneur de m’envahir
aie
l’œil toujours dessus les schémas du cœur gros
nomade
en tous les sens
il
rend gorge rouge aux mots amour
se
donne à entendre cloche que vent rallie
tourne
autour d’elle-même en quête d’une demeure
à la
beauté mouvante
ce
que le coq décrète
l’allée
l’arrête où la question se pose au flanc d’un pack noir de manèges pour
quel pêcher
les
honorables alamandines?
quel
âge ont les fanjans?
le
chaton Ipopo
regarde
les œillets
au
museau lémurien
aux
étranges yeux d’anges
De bas en haut l’escadre
Le Père Noël a cassé le
tram-train il neige tout un édredon
Néva
plus loin que l’île montagne incréée
grands
paons de rumeur
un
petit feu du ciel
brûle
près du volcan
Le temps en caramel hectopascalisé
Chien noir garde le dogme
sombre silence
quelque
part se trouve l’autre bout de l’étant
les
grands fonds assourdis d’une mise en garde
plus
d’enfance abattue
en
nos superficies
et
droit de progresser
à nos
périphéries
lors
au tour de l’Éthique de tourner la page
voici
que vient le vent aimables transcendances
ouvrir
tes cimes sans fin
aux
bleuités salaziennes
piquées
d’étoiles blanches
Arbalète ou laser
Cela ne fait ni froid ni chaud
ni clair-obscur s’il pleut tout un après-midi de missiles
sur
les silos de décembre
ni
paix ni guerre
les
dilutions s’attisent
un
ciel jaune - autre temps - nous voit naître
au-dedans
de tout ce qui s’écoule Sisyphe des galets pleins les bras
dans
les rondes de l’eau
regrets
les foukés suivent tes appels et parenthèses
Entre l’ébène et l’acajou
Une étoile a choisi de te
regarder entre deux chaînes
Dieu est-il un verbe encore
tout chaud
insolites
formalités
mots
d’une question en queue leu leu
et si
les musiques de l'ombre avaient un simultanéisme
bien
dans tes cordes?
zoulou zoulou
Tu attends d’être recueillie
d’un
fouillis de ré-émergences
les
astres n’en sont plus à compter les éclairs ton énergie ne craint aucune
manigance
rêve
de plus hors saison tu te démarques haut de l’arbre pour les otaries
d’oratorios
moite parcours pour le chef d’œuvre de la vie
tu
jures d’être encore plus attentive
à ne
rien libérer de tes multiples rôles
Village de rires sous les
houles
Clin d’œil cibles en miettes
pardonne ma méprise
tu
n’étais pas
à
l’improviste l’éclair que je redoute
le
reproche qui me foudroie tu conduisais le rire
qui
jamais ne s’arrête d’un visage pour les anges
de
sable
imprimé
sous les houles
loin
d’ici commencé
terres
noyées
trous
noirs pour plein d’étoiles
très
loin
de
Saint Brandon
Silence désirs des sources
traits
oubliés de l'oiseau
une
mort s'infinise
au
lit du premier ciel
maîtresse
d'élégance
et tu
mets en riant dehors notre intérieur
les
joyaux dans tes jarres de sable comme en plis de coquillage
ma mémoire
horizon
d'utopie
un
clair verger loge en nos étoiles
Ainsi fait le récif nouvelles
années à bout de fil
les
humains si bon leur semble reprennent poste
sur
la planète amirale
parmi
leurs mélanges antérieurs de salves d’étoiles
et de
marlingoses...
sur
les sources pleurent les oiseaux de ton nid là-haut de feuillage
tu
peux voir toute l'eau de la mer
|