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Printemps 2024
La
poésie de Mahmoud Darwich en musique Présentation
par Dana Shishmanian Image du concert
de Rodolphe Burger, Cantique des cantiques
& Hommage à Mahmoud Darwich (2014) (*) |
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Bien des
textes de Mahmoud Darwich ont été mis en musique. Ainsi Marcel
Khalifé a composé et dirigé en 1984, avec
lui-même et Oumayma el-Khalil comme chanteurs et les chœurs de l'ensemble al-Mayadine,
la musique pour Ahmad
al Arabi, un opéra poétique écrit par Mahmoud Darwich. Le même
musicien a été plusieurs fois traîné en justice
pour blasphème et insulte aux valeurs religieuses, à cause
d'une chanson écrite sur le poème de Mahmoud Darwich Je suis Joseph, oh
père, qui citait un verset du Coran. Il
a également composé les chansons Oummi (Ma mère), Rita w'al-Bunduqiya (Rita et le fusil) et Jawaz as-Safar (Passeport), sur des poèmes de Mahmoud
Darwich. Le chanteur
libanais Georges Qurmuz donne une interprétation émouvante de Carte
d'identité en 2000. D’autres interprètes : Magida El Roumi, Egin et Ahmed Qa'abour. En 2002, la
chanteuse et comédienne Dominique Devals et la Mini Compagnie Laccarrière ont
mis en musique Onze astres sur l'épilogue andalou (suite de
onze poèmes évoquant le départ des Arabes de l'Andalousie), traduits en
français par Elias Sanbar aux éditions Actes Sud, au Théâtre Le Lucernaire
(26 novembre – 10 décembre 2006). La musique est signée par Philippe Laccarrière, contrebassiste de jazz,
et l'œuvre a été enregistrée en 2006 sur CD (l’écouter sur youtube). Les mêmes
ont également mis en musique, cette fois pour un big band de jazz, Le
dernier discours de l'homme rouge, poème en hommage aux Indiens
d'Amérique, interprété pour la première fois en présence de Mahmoud Darwich
en novembre 2006 à l'Unesco. Les
frères Le Trio Joubran ont
accompagné à plusieurs reprises au son du oud des lectures-récitals de
Mahmoud Darwish, dont le tout dernier à Arles en juillet 2008. Ils
interprètent eux-mêmes des chansons sur des poèmes de Mahmoud Darwich :
écouter l’album In the Shade of the Words
(2011) ; voir les mêmes en concert avec ces chansons et la voix
enregistré du poète, au Festival
Les Orientales de Saint-Florent-Le-Vieil (2012). Thierry Machuel compose Amal waqti (opus 61)
pour baryton et cornet à bouquin sur des textes en arabe de Mahmoud Darwich,
création par Marcel Pérès et Jean Tubéry, le dimanche 27 septembre 2010,
au festival Ombres et lumières de Clairvaux. En 2012, la
compagnie Brozzoni reprend les écrits de Darwich pour en faire un spectacle
théâtre et musical, Quand m'embrasseras-tu ? En 2014,
Dernière Bande, le label de Rodolphe Burger, publie un
disque intitulé Le
Cantique des cantiques & Hommage à Mahmoud Darwich comportant deux morceaux, dont le second, S'envolent
les colombes, d'une durée de quarante minutes et quarante-cinq secondes, est
construit autour du poème éponyme de Mahmoud Darwich, dans une traduction
d'Elias Sanbar. D'après le site du label et la jaquette de ce disque, ce
dernier morceau fut enregistré au Théâtre Molière (Scène nationale de Sète et
du bassin de Thau) le 12 mars 2010 (écouter sur youtube). En
2020 le compositeur palestinien Ramzi Aburedwan
compose et dirige à la Philarmonique de Paris Le lanceur de dés,
sur des poèmes de Mahmoud Darwich (traduits par Elias Sanbar (Actes Sud,
2010) (création le 29 février 2020 : écouter sur youtube). Ce
même grand dernier poème de Mahmoud Darwich est mis en musique et chanté,
avec un petit ensemble d’instrumentistes, par le poète et musicien Walid Ben
Selim, depuis 2023 – en tournée 2024 (voir sur les sites : Institut
du monde arabe, Hors-d’œuvre.fr). (Sources :
Wikipédia, youtube). |
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(*) Voir dans ce même numéro les groupages de poèmes de
l’anthologie d’auteur La terre nous est étroite à la rubrique Une
vie – un poète (en deux
parties). (D.S.) |
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Mahmoud Darwich en musique Francopolis
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Créé le 1 mars 2002
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