Une traversée de mots au goût de Noël... |
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Quelques douceurs 2022-2024 : Colette Nys-Mazure |
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La grâce et la rencontre … Oui, en ces temps de violence planétaire source
d’angoisse, je m’obstine à croire en la bonté, en la beauté des visages et
des paysages, aux créations de tout ordre. Je reste fidèle au soleil qui rit
vrai. Si l’hydre du mal suscite insomnies et supplications, le poète suisse
Gilbert Trolliet, dans ses Laconiques, suggère l’efficacité du
« presque rien » : Je me retourne / le lilas est en fleur.
Un geste banal, provoqué par un parfum, à moins qu’il ne provoque une
éclosion ; ou, qui sait, entraîne simplement la conscience de la
splendeur qui patientait derrière soi. Mal et bien, laideur et beauté,
horreur et honneur ne seraient-ils pas les deux faces d’une même pièce :
celle de notre condition humaine ? (…) À tout âge se conjuguent étroitement jubilation
et détresse, grâce d’exister et de rencontrer. Par définition, la grâce est
de l’ordre du gratuit, du donné en plénitude : elle me semble
essentielle pour habiter ce monde tel qu’il est et tel que nous le rêvons,
l’espérons, œuvrons à le construire, l’écrire. Grâce de la renaissance
obstinée, de la reconnaissance. Devenir un être de bénédiction, comme m’y
incitait ma mère spirituelle. Aujourd’hui, je commence. Extrait de Colette Nys-Mazure, La grâce et la rencontre, Éditions Poesis, 2024 Veilleurs d’espérance en
ce monde Gémissant dans la
ténèbre Il nous faudra
bivouaquer Sous les étoiles encore
invisibles Dans le guet
l’impatience D’une promesse qui sera
tenue Une femme met au monde
l’Enfant attendu Victoire sur l'ombre Son cri transperce la
nuit Noël accomplissement de
la confiance Vers l’an qui s’ouvre
pour la joie Envers et contre tout ©Colette Nys-Mazure 21 décembre 2024 |
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©Colette Nys-Mazure, poème, sur une ancre d’Alain
Winance, décembre 2022 |
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