Une traversée de mots au goût de Noël... |
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Quelques douceurs 2017-2024 : Mireille Diaz-Florian |
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Voûte de Saint-Étienne du Mont À la tombée du jour sur la montagne Sainte
Geneviève. Marcher doucement. Entrer sous les voûtes de Saint
Étienne-du-Mont. Gagner La Chapelle de la patronne de Paris. Puis ensuite attendre la nuit sur la Place Monge. Et tout
imprégné de silence, pénétrer dans le métro. Partager avec nos frères humains
un peu de ce silence en même temps que la promiscuité, la fatigue, l’humour,
les humeurs. Oui. Un cadeau de silence et de nuit. Luxe du solstice à venir.
Cadeau de ma ville. ©Mireille
Diaz-Florian |
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Autorisez- moi à célébrer le lever du soleil, l’amour inconditionnel des platanes sur
les places. Sur le chemin de la gare, je veux au cœur des tragédies du monde, avec, à cause, des tragédies du monde, affirmer la force de la joie au lever du soleil sur la place. ©Mireille Diaz-Florian |
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Je suis
montée dans l’Arbre Je suis
montée dans l’Arbre Je vous
regarde passer Frères
humains Qui grande
douleur Me donnez L’Arbre
est une harpe Vers
l’océan tournée Et la
vague infinie Lentement
s’est brisée. L’Arbre est
une voile Sur le ciel tendue Et les
vents glacés Violemment
ont soufflé Je suis
montée dans l’Arbre Je vous
regarde passer Frères
humains Qui grande
douleur Me donnez ©Mireille
Diaz-Florian Publié
dans Francopolis, janvier-février
2021 |
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Boules-Haïku de Noël Sur l’asphalte gris Les reflets d’une ville Un homme sur le pont Le jardin ouvert Des pas lents sur le gravier Une feuille dorée Un rideau de pluie A la surface de l’eau L’éclat bleu du jour Sur l’écorce nue Le vent glacé de l’hiver Tic tac passe le
temps Rouge l’horizon L’eau engloutit le soleil Revient le phénix Grincements des gonds Sur le seuil des maisons vides Plumes en allées ©Mireille
Diaz-Florian Décembre 2019 |
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Je ne suis pas d’ici à cet instant. Trop de bruit, trop de hâte, trop de lumière. Je regarde les hommes dans les villes que je traverse. Je ne suis pas avec eux à cet instant. Trop d’illusions, trop d’indifférence, trop d’objets convoités. Je traverse ma ville. J’ai ralenti mon pas. Je me laisse saisir par le vent, sur un pont. Je croise quelques hommes pressés. Parfois certains s’arrêtent au bord du fleuve. J’attends le crépuscule et ses ombres. J’ai oublié ma ville. Les guirlandes ont disparu. Là-bas, un homme reste assis devant l’iconostase. Le halo des lampes à huile apaise la nuit. On devine dans le ciel noir La vibration des étoiles. ©Mireille Diaz-Florian lundi 11 décembre 2017 |
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Créé le 1 mars 2002