creatitle

ACCUEIL

Proposez-nous vos créations
graphiques empreintes de poésie

ARCHIVES : CRÉAPHONIE

 

Mars-avril 2023

 

 

Hommage :

 

Marc Gutlerner

Poésies.

 

Avec des dessins de Carine Gutlerner

 

(*)

 

Une image contenant diagramme

Description générée automatiquement

Voir le livre électronique téléchargeable

dans la Bibliothèque Francopolis, n° 7.

 

C’était bien mieux

C’était bien mieux quand t’étais là.
Enfin, je me disais ça !
C’était si doux contre toi, je me disais ça !
Chaque instant d’avenir revenait au présent, le seul métronome des amants.
Quand j’étais près de toi, même mes hésitations allaient de l’avant.
Quand sous tes reins je me cachais.
Quand en toi mon corps fondait, plus jamais mon âme ne se morfondait.
Quand la poésie sautillait au creux de notre lit.
Quand l’amour ne devait pas s’être dit.
C’était bien mieux quand on vivait ça !
Maintenant je suis là et je me dis tout ça et c’est déjà ça !

©Marc Gutlerner

 

©Carine Gutlerner, Tourbillon

Encre sur papier 21 x 15 cm

 

La poésie

La poésie c’est épouser la solitude à l’infini.
La poésie c’est s’émerveiller avant qu’on ait écrit.
La poésie c’est oublier ce qu’on a appris.
La poésie est cet ultime instant entre l’oubli et le présent.
La poésie est aussi ineffable que le mystère de la terre.
La poésie c’est surtout ce qui n’est pas dit.
C’est l’instant entre ce qui apparaît et disparaît.
La plupart sont endormis dans un confort incertain, où le bonheur est éteint.
La poésie c’est ne pas faire du temps un guet-apens.
La poésie est comme les histoires qu’on se racontait dans le noir
et qui sont vissées dans notre mémoire.
La poésie c’est ne plus subir l’hypocrisie.
La poésie c’est ce qui irradie et vient de nulle part.
La poésie c’est jubiler de notre grotesque condition.
La poésie c’est aimer sans comprendre et sans avoir de contes à rendre.
La poésie c’est oser regarder l’inutilité qui a le moi je comme alibi !
La poésie c’est comme dit Gainsbourg ; écrire des o et des a.
La poésie comme unique complice, le seul remède contre l’artifice.
Ma poésie n’intéresse personne ici quand je l’écris.
La poésie c’est vouloir bondir dans un monde de zombies.
La poésie c’est admettre qu’on ne possède rien ni personne.
La poésie c’est tout ce qu’on ne peut dire à autrui.
Tous ces mots qui embaument mes sens.

©Marc Gutlerner

 

©Carine Gutlerner, Branches : métamorphose

Encre sur papier 14 x 21 cm

 

Jungles

Tracer son chemin dans la jungle des mots.
Guider sa vie, à côté des fauves qui piétinent les guimauves.
Caresser tes mains et être comme grain de sable fin.
Toujours faire rimer ces mots… c’est peut être sot.
Soumis à la poésie, je déguste la vie… petit à petit.
Croisée dans la jungle des villes, tu es si jolie, à quoi bon la poésie.
Comme un félin tu rôdes autour de moi dans la jungle de la vie.
Je suis aussi un animal, qui ne veut pas faire de mal.
Si tu m’en fais, je fais ma malle et m’en vais bondir ailleurs.
Tracer mon chemin dans la jungle de ton cœur.
Effacer certains fragments de la vie pour mieux placer le jour naissant…
Dans la jungle des sens et dans le rouge comme sang.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant diagramme

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Danse

Encre sur papier 22 x 15 cm

 

Porteuse d’étoiles

Ses yeux mi sourire mi soupir

Éclairent ma nuit. Cette nuit où souvent il fait jour et où il fait bon dormir.

Une porteuse détoiles y veille sur mon sommeil.

Elle y tisse une toile aux mille éclats.

Et moi, je reste complètement béat.

Ses feux brûlent dans la grange de ma vie.

Ses cheveux ondulent le creux de mon lit.

Ses yeux ouverts me font voir la lumière du couloir.

La porteuse d’étoiles à moi se dévoile.

Je reste là sur mon arc-en-ciel et je mendors les yeux ouverts

Pour mieux suivre les étoiles dans l’univers.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant dessin

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Incantation

Encre sur papier 22 x 15 cm

 

Tous ces artistes

IL y a celui qui montre.
IL y a celui qui se montre.
IL y a l’artiste qui court après sa montre.
IL y a aussi celui démontre.
IL y a l’artiste qui s’exhibe et qui cache tout ce qui l’inhibe.
IL y a celui qui se proclame génial ; qu’on l’inscrive dans les annales.
IL y a l’artiste torturé qui pour l’art pourrait crever.
IL y a l’artiste mystère qui se bat contre l’éphémère.
IL y a l’artiste boomerang qui rebondit comme le bing bang.
Puis il y a l’artiste notoire que personne ne viendra voir.
ET puis il y a moi.
Je suis bien ici, anonyme à la recherche d’une rime.
Bien dans une coulisse, heureux d’apparaître dans la lumière…
Pour rejoindre la pénombre et apaiser cette mascarade.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant dessin

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Marc, mimant

Encre sur papier 21 x 13,5 cm

 

L’homme aux multiples tiroirs

L’homme aux multiples tiroirs posséda une armoire.

Cette armoire aussi était pleine de tiroirs.

Dans ces tiroirs, des milliers de clés à ne pas s’y retrouver.

L’homme avait la mémoire courte, et ne savait plus quelle était la bonne clé.

Il vérifia les mille clés sans être soulagé.

Ses tiroirs étaient ouverts ou fermés.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant texte, dessin

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Pause

Encre sur papier 16 x 10 cm

 

Aucun mot

Aucun mot ne peut te retrouver.

Aucun mot ne peut te remplacer.

Aucun mot ne peut te décrire.

Aucun mot n'est assez beau pour te saluer.

Aucun mot ne sait te deviner.

Aucun mot n'existe… pour te rendre éternel.

 

Chaque syllabe est un murmure du cœur.

Chaque lettre est la compagne de la suivante.

Chaque mot a été dit.

Aucun n'est resté et tout a disparu.

Quel silence, l'écrit.

Les cris s'entendent.

©Marc Gutlerner

 

©Carine Gutlerner, Femme-oiseau

Encre sur papier 13,5 x 20 cm

 

J'écris et puis

J’écris et puis ?

Je dis et alors ?

Je ris, oui mais ?

Je lis, ah bon, bien !

Je vis, ça j’oubliais.

Je meurs, mais si !

Mais j’écris, ici.

Je recommence, chaque jour.

La même chose, autrement.

Ce que j’ai appris.

Ce que j’ai désappris.

Et le deuil qu’on fait chaque jour pour le précédent.

Chaque jour qui tente de se visser au présent.

Un mot dit n’est jamais maudit.

Il est lancé pour atterrir et repartir.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant dessin

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Marc pensant

Encre sur papier 21,5 x 13 cm

 

Masques

Plus besoin de mots, la vie s’écoule… la vie c’est cool.
Plus loin je suis de ton corps et plus j’étreins mon propre sort.
Ton visage est si lointain, dans le ciel il s’éteint.
La page est tournée depuis toujours, dans ma pénombre il fait jour.
La cage est brisée et je ne peux rien y ajouter.
La seule saine folie qu’il me reste encore est celle de t’aimer quand tu es ailleurs, mon cœur.
Face à moi-même je vis et face à toi je ris.
C’est quoi la vie si ce n’est emporter un parapluie si jamais le soleil s’enfuit.
Entre deux pôles mon masque se détend et entre deux rôles mon métronome est plus lent.
Ma pudeur pend au vestiaire, c’est là que je peux me taire.
Il y a tant à faire que l’on ne doit rien faire, c’est pas clair mais ça en a tout l’air.
Ces mots qui doivent toujours être cohérents sont partis dans le vent comme avant,
quand on était enfant et qu’il y avait toujours le temps.
Plus besoin de rien mais te trouver serait si bien.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Ombre imaginaire du mime

Encre sur papier 14 x 21 cm

 

Loin des clichés je déambule

Loin des clichés je déambule.

Comme chacun je me complais dans ma bulle.

Avec le néant à l’horizon, j’avance tel un minuscule géant dans le métronome du temps.

En m’ajustant dans les formes, je me fais l’ami des normes.

Loin des paillettes, la vie je guète et ici, chez moi, je me sens comme un roi.

Dans un monde chiffré, je tente de m’y retrouver, avec une dose de liberté.

Loin des autoroutes, je vis et 

La poésie n’est pas cotée en bourse.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant texte

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Ombres d’arbres sur la neige

Encre sur papier 14 x 21 cm

 

Si c’était

Si c’était un orchestre il y aurait tous les instruments imaginables.

Si c’était une blague, elle serait tellement drôle que ça deviendrait insoutenable.

Si c’était un climat, ce serait une avalanche de rayons de soleil.

Si on devait les dessiner, toutes les couleurs du monde ne suffiraient pas.

On aurait besoin de papier aussi vaste que le ciel pour les situer.

Ils sont partout et nulle part, ils sont tout le monde et personne, mais ils sont uniques.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant dessin

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Femme contemplant la mer

Encre sur papier 13,5 x 20 cm

 

Impressions

Il semble que tout donne l’impression d’avoir l’air.

L’air du temps qui fait et du temps qui se passe.

Il se passe tant, même si l’apparence se joue de mes sens.

Un non-sens, qui encense mes sens, et la rime me captive pour ne pas frôler la dérive.

Les mots pansent [pensent] les maux, un tombé du haut rattrape souvent celui qui plane vers le bas.

Je tricote un pull en vers, quand je trinque plus au verre.

Ça a du très bon, de nager dans la marmite, chercher une poussière à la façon ermite.

On ne m’attend pas ce soir, il y a des bulles dans ma mémoire.

On peut faire ascèse, grand nombre . . . moi je fais tout seul.

Il me semble que tout est à faire.

Chaque instant danse d’éphémère à l’instant qui vient, ainsi revient chaque lendemain.

Suis toujours là, à adorer le bruit du rshrshsh avec le marqueur, pour ça il n’y a pas d’heure.

Toutes ces sensations dans ma marmite crépitent.

Donnez-moi une énorme cuiller, pour accueillir ce qui mijote depuis hier. 

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant texte, dessin

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Contemplation

Encre sur papier 21,5 x 13 cm

 

Souvent on fait comme si

Souvent on fait comme si.

Et comme si c’était comme ça.

On dit oui quand on pense non.

C’est un monde à l’envers où il faut avoir l’air.

Il faut sembler en forme quand le monde vous déforme.

Ne jamais dire ce que l’on pense !

Jusqu’à en crever.

©Marc Gutlerner

 

©Carine Gutlerner, Désespoir

Encre sur papier 21,5 x 13 cm

 

Depuis tout petit

Depuis tout petit je n’ai jamais vraiment cru au monde des grands.

Comme si en moi, dedans, je sentais un soleil levant.

Tant mieux pour ma pomme, si je me sens pas que homme.

Des fois, je sens être l’air que je respire.

Aussi, dans un fauteuil assis, je deviens complètement ici.

Emmène-moi sur un rocher, là j’aurai toujours un grain.

Les sables n’ont pas besoin de nous pour se répandre.

Mon intelligence me va comme un gant et grâce à elle je ne suis plus dupe des grands.

Mon enfance ne frissonne plus et mes rêves d’antan sont encore plus grands.

Je n’ai ni trouvé ni perdu.

Rien jamais ne nous appartient. 

Le savoir pour s’asseoir dans le juste pli qu’est sa vie.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant plein air, eau

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Rochers à la mer

Encre sur papier 12,5 x 19 cm

 

Toi

Oser vivre l’enfance ensemble.

Déposer nos armures pour se rencontrer sans rature.

Poser un discret regard sur les dorures de tes yeux et y voir brûler le feu.

Causer pour en silence se retrouver.

Fée céleste, chacun de tes gestes m’éblouit et tu es si épanouie.

Ton absence aiguise mes sens qui reposent dans l’enfance.

Ton sourire unique au monde est un soleil dans la nuit.

Ta voix de cristal me fait mal.

J’y entends tout le mal qu’on t’a fait… grandie tu es…

Intimidé et bouleversé de toi je ne pourrai me débarrasser.

Embrassé par ton regard, touché par ta grâce à jamais,

Je suis impatient de redire des bêtises pour te voir rire encore et encore.

©Marc Gutlerner

 

Une image contenant dessin, porcelaine, objets en céramique

Description générée automatiquement

©Carine Gutlerner, Couple se promenant à la mer

Encre sur papier 20 x 13,5 cm

 

(*)

L’accueil dans les pages virtuelles de Francopolis de cette « créaphonie » est dû à Michel Bénard, qui m’a fait découvrir ainsi un poète d’exception – Marc Gutlerner, aussi acteur, mime, performeur, qui a, hélas, décidé de trop tôt disparaître – ainsi qu’une artiste plasticienne accomplie – Carine Gutlerner, illustratrice, ici, des poèmes de son frère Marc, mais dont j’admire aussi, tout particulièrement, la vocation de musicienne, compositrice et pianiste concertante (voir ses interprétations anthologiques de César Franck, Debussy, Brahms, Beethoven, ou Bach… à chercher sur youtube).

La mise en page Web d’un extrait des poèmes de Marc, dont l’auteur avait sorti en autoédition (Otto édition !) un tirage en 2010, un an seulement avant de quitter ce monde, sous le titre Mots (maux) choisis, est un régal, et leur accompagnement graphique par le pinceau de Carine établit comme un dialogue par-dessous temps, donnant aux textes une épaisseur, une profondeur du vécu, une perspective quadridimensionnelle virtuelle, comme dans une chambre anéchoïque à résonance purement intérieure.

Pour prolonger cette lecture et l’approfondir, ce recueil est rendu accessible par téléchargement dans notre Bibliothèque Francopolis (n° 7), en tant que livre électronique.

Faisons la connaissance des auteurs !

(D. S.)

 

***

MARC GUTLERNER

AUTOPORTRAIT (2010)

 

Né le 6 septembre 1964 (Uccle, Belgique)

Sexe : masculin
Cheveux : noir
Yeux : brun
Taille : 1m60-1m70
Corpulence : moyenne
Type : méditerranéen
Aptitudes : danse, masque, chant, musique, clown
Spécialité : imitations d’accents en français, anglais, hébreu, néerlandais
Mime
Première langue : français
Autres langues pratiquées : néerlandais, anglais, espagnol, hébreu
Adresse : 1060 Bruxelles, Belgique

 

Une image contenant calendrier

Description générée automatiquement

Couverture de son recueil autoédité, Bruxelles 2010

 

***
Marc Gutlerner a mis tragiquement fin à ses jours le 6 août 2011 (Belgique)

***

 

Diplômes - Formations
Diplôme d’art dramatique obtenu à l’école « Beith Zwi » à Tel-Aviv
Cours de chant avec Paule Daloze (1991-2011)
Training de jeu avec l’acteur Marc Schreiber
Violon et darabouka

Stages
Stage de théâtre au Théâtre du Soleil, dirigé par Ariane Mnouchkine (2009)
Stage de théâtre No (2006, 2007)
Stage de théâtre avec Ariane Mnouchkine (2002)
Stage « seul en scène » avec Bruno Belvaux et Jean Lambert (2000)
Stage de clown avec Guy Ramet, ainsi qu’avec Serge Poncelet (1998)
Stage de clown au Cirque du Soleil
Stage de théâtre avec Yoshi Oida
Stage d’interprétation avec Geneviève Page
Stage sur Hamlet avec Robert Cantarella
Stage avec Dominique Serron (travail sur Molière) (1996)

Théâtre
« La plus belle fille de l’Ouest », spectacle joué au Rouge Cloître
« Y a d’ces trains qui r’gardent les vaches passer » (création collective dirigée par Jacques Urbanska)
« Tschwarz, spectacle dans le noir » (joué pendant deux saisons au « Le Café » et au Centre culturel d’Uccle)
Théâtre d’entreprise chez « A. Hermes »
« Qui a vu passer quelqu’un ? » (seul en scène, écrit et joué par Marc Gutlerner, mise en scène par Bénédicte Gadron)

Cinéma
Rôle dans « Taxandria » de Raoul Servais
Rôle dans « Catnapping » de Thorsten Gritschke
Divers courts métrages
Télévision
Rôle dans « Quai n° 1 »
Publicités

Productions

 DVD de spectacle « Qui a vu passer . . . quelqu'un ? » (Seul en scène, écrit et joué par Marc Gutlerner, réalisation Nicolai Blomstrand, 2010)

 CD + livret de chansons sur les textes de Marc Gutlerner avec Gustavo Lopez, piano (Éditions Ú.M.K, 2012)

 Mots (maux) choisis. Marc Gutlerner (Otto Éditions, 2010, réédition 2012)

 Mots (maux) posthumes. Marc Gutlerner (avec d'autres nouveaux textes, extraits de ses carnets. Éditions Ú.M.K, 2013)

 DVD des hommages artistiques à Marc Gutlerner : sketchs et extraits de spectacles (2012, 2013, 2014, 2018)  

Site : http://www.marcgutlerner.actor/ 

*** 

 

Écouter :

La poésie, Marc GUTLERNER, paroles, mélodies et chant

Gustavo LOPEZ, musique.

"Poésie"- CD, Editions Ú.M.K, 2012

https://www.youtube.com/watch?v=aMPCpkTwjH0

 

***

CARINE GUTLERNER

 

Pianiste-concertiste (concerts au CARNEGIE HALL, BOZAR-Bruxelles 2022, régulièrement invitée dans les Concerts ‘Autour du piano’, Paris), chef de chœur, compositeur (musique de film : Le Journal d’Anne Frank, Paul Delvaux, Nana,…), Docteur en Musique, Carine Gutlerner a été formée par Flore Levine et a remporté de nombreux Premiers Prix dont ceux de Piano, Direction Chorale, Musique de Chambre, Histoire de la Musique au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles (Belgique), avant d’obtenir aux États-Unis un Master en Piano, un Master en Direction Chorale, ainsi qu’un Doctorat en Musique / D.M.A. (Doctorate of Musical Arts in Piano Performance).

En France, elle a obtenu le Certificat d’Aptitude (CA) en piano et est Professeur Titulaire 'Hors Classe' de Piano au Conservatoire en Région de Paris. Elle donne aussi des Masterclasses de piano en Europe et aux États-Unis.

 

Artiste graphique, elle a suivi des cours à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers et à l'Académie de Boisfort en Belgique. Elle a continué à travailler le modèle en atelier et a bénéficié de précieux conseils d'artistes dont Françoise André (citée dans L'Aventure de l'Art au XXème Siècle, Jean-Louis Ferrier). Sa passion est essentiellement orientée vers l'humain, oscillant entre réalité et imaginaire, laissant apparaître des visages intérieurs. Elle manie aussi bien le fusain, le crayon, l'encre ou l'aquarelle, utilisant de grands formats.

Carine Gutlerner a fait des expositions en Belgique, aux États-Unis et en France. Elle a également illustré des livres, notamment pour les éditions l'Harmattan à Paris (dont la création du Logo - visages noir et blanc - pour Littératures Comparées, Collection dirigée par Pierre ZirkuliL'Harmattanl'illustration de couverture pour Les riches heures de Bernard Jestinl'illustration de couverture et dessin pour L'instant lumineux de Pierre Zirkuli, la conception de la couverture et des dessins pour La structure fine de la relativité restreinte d'Yves Pierseaux...).

En France, Carine Gutlerner est membre de l’ADAGP (Société des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques) et de La Fondation Taylor (Paris).

 

Parmi quelques expositions :

- Art Contemporain Sèvres à "La Chartreuse"/ Art Contemporain Sèvres (Sèvres, 2013)

- "Galerie de la Scène Watteau(Nogent-sur-Marne, 2013, 2015)

- La Demeure des Artistes (Paris, 2014)

Carré des Coignard avec le sculpteur Xavier Carnoy (Nogent-sur-Marne, 2015)

- Maison des Jeunes et de la Culture Louis Lepage (Nogent-sur-Marne, 2016)

UEVACJEA (Paris, 2016)

Hôtel de Ville : Salle du Conseil et Rotonde (Trouville-sur-Mer, 2018)

 

Publications :

Traits de mémoire. Œuvres graphiques, avec une préface d’André Lorant, éd. Cohen&Cohen, Paris, 2015, (362 p., 289 dessins). Le livre obtient le Prix Botticcelli 2018 au Cénacle Européen-Poésie-Art-Lettres.

 

Presse, Commentaires

« Je connaissais la pianiste, pas la dessinatrice et ce fut une révélation là également. Le trait est puissant, précis, révèle toute la force intérieure de ses sujets qui sont le plus souvent des éléments humains et en majorité des portraits, l'art de saisir l'âme. Traduire l'indicible. (…) Par son graphisme puissant notre lauréate tente de retrouver l’homme de l’origine, l’homme perdu, l’homme divin qui réécrit le livre de la Sagesse. » (Prix Botticelli 2018, par Michel Bénard, lauréat de l'Académie Française, Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres, Poeta Honoris Causa)

« Hormis ses qualités multiples, Carine Gutlerner possède de surcroît ce don ineffable d'éveiller de l'admiration et de l'émotion en face de son œuvre graphique. » (Claude Bochurberg. Actualité Juive.)

« Pianiste, compositrice, Carine Gutlerner est une artiste complète. "J'ai chanté avoir de savoir parler et j'ai dessiné avant de savoir écrire", sourit-elle. » (Louise Delépine, Ouest-France)

« Adepte des grands formats, Carine Gutlerner a exposé ses portraits en noir et en blanc réalisés au fusain, de personnages imaginaires ou bien réels (...) exposition étonnante, qui n'a laissé personne indifférent. » (Magazine de Nogent-sur-Marne)

« Carine Gutlerner est une artiste complète qui sollicite divers types d'expression (...). Ses dessins s'inscrivent également dans cette ambition de parcourir de larges gammes thématiques » (André Lorant)

« Une technique très sûre au service de l'émotion et c'est tout un parcours, un chemin de vie émouvant. » (Catherine Angelini)

« L'Art peut être le visage d'un monde perdu et englouti. Il ressurgit de la mémoire de la pierre. L'œuvre de Carine Gutlerner est au-delà des limites terrestres. » (Roger Tessier)

 

Site : http://carinegutlerner.com/

 

***

 

Écouter :

Liberté - Le Journal d'Anne Frank - Bande Originale du Film (B.O.F.)

(extrait)

Carine GUTLERNER, composition, direction, piano

Laurent KORCIA, violon*

Florence ROUSSIN, second violon

Vinciane BERANGER, violon alto

Xavier PHILLIPS, violoncelle*

Emmanuelle BERTRAND, second violoncelle

Bernard CAZAURAN, contrebasse

Carine GUTLERNER, piano*

Philippe BERNOLD, flûte*

Olivier D’OISE, hautbois

Romain GUYOT, clarinette

Jean-François DUQUESNOY, basson

Hervé JOULAIN, cor

Eric SAMMUT, percussions

Christine ICART, harpe

Ariane JACOB, célesta

* solistes principaux

 

https://www.youtube.com/watch?v=iHky2SPvWLM&list=PLSiCRVyL41RP7fuaiAZMKmZ2SRiwlZUx7

 

 

Notice :

 

« Poésies est un extrait du recueil des poèmes de Marc Gutlerner (1964-2011), Mots (maux) choisis, Otto Edition, Bruxelles 2010 (réédité, après son décès tragique, en 2012), ainsi que de ses carnets et de ses cahiers (pensées, notes préparant des œuvres à venir…, esquisses de poèmes, à l’exception de ses notes concernant le théâtre), témoignages d’un travail d’artiste, mené tout au long d’une vie...

Ses chansons, dans son interprétation (textes et CD), ont été éditées en 2012 (Ú.M.K.).

Un recueil posthume Mots (maux) posthumes de Marc Gutlerner (Éditions Ú.M.K, 2013) propose d'autres extraits de ses carnets et de ses cahiers.

***

Les deux propositions d’écoute (ci-dessus) s'accordent très bien avec l'ensemble des textes et des dessins ... qui représentent pour moi, un hommage à mon cher frère Marc ... qui était content de "sa poésie déclamée" et qui aimait ma composition d'Anne Frank...

Ces deux morceaux "chanteraient" en quelque sorte "le mot de la fin" ensemble, comme un "postlude"... »

 (Carine Gutlerner)

 

 

 

Créaphonie : Marc Gutlerner & Carine Gutlerner 

Francopolis, mars-avril 2023

Recherche Dana Shishmanian

 

Accueil  ~  Comité Francopolis ~ Sites Partenaires  ~  La charte  ~  Contacts

Créé le 1 mars 2002