Mars-avril 2023
Hommage :
Marc Gutlerner
Poésies.
Avec des dessins de Carine
Gutlerner
(*)

Voir le livre électronique téléchargeable
dans la Bibliothèque
Francopolis, n° 7.
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C’était bien mieux
C’était bien mieux quand t’étais
là.
Enfin, je me disais ça !
C’était si doux contre toi, je me disais ça !
Chaque instant d’avenir revenait au présent, le seul métronome des amants.
Quand j’étais près de toi, même mes hésitations allaient de l’avant.
Quand sous tes reins je me cachais.
Quand en toi mon corps fondait, plus jamais mon âme ne se morfondait.
Quand la poésie sautillait au creux de notre lit.
Quand l’amour ne devait pas s’être dit.
C’était bien mieux quand on vivait ça !
Maintenant je suis là et je me dis tout ça et c’est déjà ça !
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Tourbillon
Encre sur papier 21 x 15 cm
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La poésie
La poésie c’est
épouser la solitude à l’infini.
La poésie c’est s’émerveiller avant qu’on ait
écrit.
La poésie c’est oublier ce qu’on a appris.
La poésie est cet ultime instant entre l’oubli et le présent.
La poésie est aussi ineffable que le mystère de la terre.
La poésie c’est surtout ce qui n’est pas dit.
C’est l’instant entre ce qui apparaît et disparaît.
La plupart sont endormis dans un confort incertain, où le bonheur est
éteint.
La poésie c’est ne pas faire du temps un guet-apens.
La poésie est comme les histoires qu’on se racontait dans le noir
et qui sont vissées dans notre mémoire.
La poésie c’est ne plus subir l’hypocrisie.
La poésie c’est ce qui irradie et vient de nulle part.
La poésie c’est jubiler de notre grotesque condition.
La poésie c’est aimer sans comprendre et sans avoir de contes à rendre.
La poésie c’est oser regarder l’inutilité qui a le moi je comme alibi !
La poésie c’est comme dit Gainsbourg ; écrire des o et des a.
La poésie comme unique complice, le seul remède contre l’artifice.
Ma poésie n’intéresse personne ici quand je l’écris.
La poésie c’est vouloir bondir dans un monde de zombies.
La poésie c’est admettre qu’on ne possède rien ni personne.
La poésie c’est tout ce qu’on ne peut dire à autrui.
Tous ces mots qui embaument mes sens.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Branches : métamorphose
Encre sur papier 14 x 21 cm
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Jungles
Tracer son chemin dans la jungle des mots.
Guider sa vie, à côté des fauves qui piétinent les guimauves.
Caresser tes mains et être comme grain de sable fin.
Toujours faire rimer ces mots… c’est peut être sot.
Soumis à la poésie, je déguste la vie… petit à petit.
Croisée dans la jungle des villes, tu es si jolie, à quoi bon la poésie.
Comme un félin tu rôdes autour de moi dans la jungle de la vie.
Je suis aussi un animal, qui ne veut pas faire de mal.
Si tu m’en fais, je fais ma malle et m’en vais bondir ailleurs.
Tracer mon chemin dans la jungle de ton cœur.
Effacer certains fragments de la vie pour mieux placer le jour naissant…
Dans la jungle des sens et dans le rouge comme sang.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Danse
Encre sur papier 22 x 15 cm
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Porteuse d’étoiles
Ses
yeux mi sourire mi soupir
Éclairent ma nuit. Cette nuit où souvent il fait jour et
où il fait bon dormir.
Une porteuse d’étoiles y veille sur mon sommeil.
Elle y tisse une toile aux mille éclats.
Et moi, je reste complètement béat.
Ses feux brûlent dans la grange de ma vie.
Ses cheveux ondulent le creux de mon lit.
Ses yeux ouverts me font voir la lumière du couloir.
La porteuse d’étoiles
à moi se dévoile.
Je reste là sur mon arc-en-ciel et je m’endors
les yeux ouverts
Pour mieux suivre les étoiles dans l’univers.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Incantation
Encre sur
papier 22 x 15 cm
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Tous ces artistes
IL y a celui qui montre.
IL y a celui qui se montre.
IL y a l’artiste qui court après sa montre.
IL y a aussi celui démontre.
IL y a l’artiste qui s’exhibe et qui cache tout ce qui l’inhibe.
IL y a celui qui se proclame génial ; qu’on l’inscrive dans les annales.
IL y a l’artiste torturé qui pour l’art pourrait crever.
IL y a l’artiste mystère qui se bat contre l’éphémère.
IL y a l’artiste boomerang qui rebondit comme le bing bang.
Puis il y a l’artiste notoire que personne ne viendra voir.
ET puis il y a moi.
Je suis bien ici, anonyme à la recherche d’une rime.
Bien dans une coulisse, heureux d’apparaître dans la lumière…
Pour rejoindre la pénombre et apaiser cette mascarade.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Marc, mimant
Encre sur papier 21 x 13,5 cm
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L’homme aux multiples tiroirs
L’homme aux
multiples tiroirs posséda une armoire.
Cette
armoire aussi était pleine de tiroirs.
Dans ces tiroirs,
des milliers de clés à ne pas s’y retrouver.
L’homme
avait la mémoire courte, et ne savait plus quelle était la bonne clé.
Il vérifia
les mille clés sans être soulagé.
Ses tiroirs
étaient ouverts ou fermés.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Pause
Encre sur
papier 16 x 10 cm
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Aucun
mot
Aucun mot ne peut te
retrouver.
Aucun mot ne peut te remplacer.
Aucun mot ne peut te décrire.
Aucun mot n'est assez beau pour te saluer.
Aucun mot ne sait te deviner.
Aucun mot n'existe… pour te rendre éternel.
Chaque syllabe est un murmure du cœur.
Chaque lettre est la compagne de la suivante.
Chaque mot a été dit.
Aucun n'est resté et tout a disparu.
Quel silence, l'écrit.
Les cris s'entendent.
©Marc Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Femme-oiseau
Encre sur papier 13,5 x 20 cm
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J'écris et puis
J’écris et puis ?
Je dis et alors ?
Je ris, oui mais ?
Je lis, ah bon, bien !
Je vis, ça j’oubliais.
Je meurs, mais si !
Mais j’écris, ici.
Je recommence, chaque jour.
La même chose, autrement.
Ce que j’ai appris.
Ce que j’ai désappris.
Et le deuil qu’on fait chaque jour pour le
précédent.
Chaque jour qui tente de se visser au présent.
Un mot dit n’est jamais maudit.
Il est lancé pour atterrir et repartir.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Marc pensant
Encre sur papier 21,5 x 13 cm
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Masques
Plus besoin de mots, la vie s’écoule… la vie
c’est cool.
Plus loin je suis de ton corps et plus j’étreins mon propre sort.
Ton visage est si lointain, dans le ciel il s’éteint.
La page est tournée depuis toujours, dans ma pénombre il fait jour.
La cage est brisée et je ne peux rien y ajouter.
La seule saine folie qu’il me reste encore est celle de t’aimer quand tu es
ailleurs, mon cœur.
Face à moi-même je vis et face à toi je ris.
C’est quoi la vie si ce n’est emporter un parapluie si jamais le soleil
s’enfuit.
Entre deux pôles mon masque se détend et entre deux rôles mon métronome est
plus lent.
Ma pudeur pend au vestiaire, c’est là que je peux me taire.
Il y a tant à faire que l’on ne doit rien faire, c’est pas clair mais ça en
a tout l’air.
Ces mots qui doivent toujours être cohérents sont partis dans le vent comme
avant,
quand on était enfant et qu’il y avait toujours le temps.
Plus besoin de rien mais te trouver serait si bien.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Ombre imaginaire du mime
Encre sur papier 14 x 21 cm
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Loin des clichés je
déambule
Loin des clichés je déambule.
Comme chacun je me complais
dans ma bulle.
Avec le néant à l’horizon, j’avance
tel un minuscule géant dans le métronome du temps.
En m’ajustant dans les formes,
je me fais l’ami des normes.
Loin des paillettes, la vie je
guète et ici, chez moi, je me sens comme un roi.
Dans un monde chiffré, je tente
de m’y retrouver, avec une dose de liberté.
Loin des autoroutes, je
vis et
La poésie n’est pas cotée en
bourse.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Ombres d’arbres sur
la neige
Encre sur papier 14 x 21 cm
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Si c’était
Si c’était un orchestre il y aurait tous les instruments
imaginables.
Si c’était une blague,
elle serait tellement drôle que ça deviendrait insoutenable.
Si c’était un climat,
ce serait une avalanche de rayons de soleil.
Si on devait les
dessiner, toutes les couleurs du monde ne suffiraient pas.
On aurait besoin de
papier aussi vaste que le ciel pour les situer.
Ils sont partout et
nulle part, ils sont tout le monde et personne, mais ils sont uniques.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Femme contemplant la mer
Encre sur papier 13,5 x 20 cm
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Impressions
Il semble que tout donne
l’impression d’avoir l’air.
L’air du temps qui
fait et du temps qui se passe.
Il se passe tant, même
si l’apparence se joue de mes sens.
Un non-sens,
qui encense mes sens, et la rime me captive pour ne pas frôler la
dérive.
Les mots pansent
[pensent] les maux, un tombé du haut rattrape souvent celui qui plane vers
le bas.
Je tricote un pull en
vers, quand je trinque plus au verre.
Ça a du très bon, de
nager dans la marmite, chercher une poussière à la façon ermite.
On ne m’attend pas ce
soir, il y a des bulles dans ma mémoire.
On peut faire ascèse,
grand nombre . . . moi je fais tout seul.
Il me semble que tout
est à faire.
Chaque instant danse d’éphémère
à l’instant qui vient, ainsi revient chaque lendemain.
Suis toujours là, à
adorer le bruit du rshrshsh avec
le marqueur, pour ça il n’y a pas d’heure.
Toutes ces sensations
dans ma marmite crépitent.
Donnez-moi une énorme
cuiller, pour accueillir ce qui mijote depuis hier.
©Marc
Gutlerner

©Carine Gutlerner, Contemplation
Encre sur papier 21,5 x 13 cm
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Souvent on fait comme si
Souvent on fait comme si.
Et comme si c’était comme ça.
On dit oui quand on pense non.
C’est un monde à l’envers où il faut avoir l’air.
Il faut sembler en forme quand le monde vous
déforme.
Ne jamais dire ce que l’on pense !
Jusqu’à en crever.
©Marc
Gutlerner

©Carine Gutlerner, Désespoir
Encre sur
papier 21,5 x 13 cm
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Depuis tout petit
Depuis tout
petit je n’ai jamais vraiment cru au monde des grands.
Comme si en
moi, dedans, je sentais un soleil levant.
Tant mieux
pour ma pomme, si je me sens pas que homme.
Des fois, je sens
être l’air que je respire.
Aussi, dans
un fauteuil assis, je deviens complètement ici.
Emmène-moi
sur un rocher, là j’aurai toujours un grain.
Les sables
n’ont pas besoin de nous pour se répandre.
Mon
intelligence me va comme un gant et grâce à elle je ne suis plus dupe des
grands.
Mon enfance
ne frissonne plus et mes rêves d’antan sont encore plus grands.
Je n’ai ni
trouvé ni perdu.
Rien jamais
ne nous appartient.
Le savoir
pour s’asseoir dans le juste pli qu’est sa vie.
©Marc Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Rochers à la mer
Encre sur papier 12,5 x 19 cm
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Toi
Oser vivre l’enfance
ensemble.
Déposer nos armures pour se
rencontrer sans rature.
Poser un discret regard sur
les dorures de tes yeux et y voir brûler le feu.
Causer pour en silence se
retrouver.
Fée céleste, chacun de tes
gestes m’éblouit et tu es si épanouie.
Ton absence aiguise mes sens
qui reposent dans l’enfance.
Ton sourire unique au monde
est un soleil dans la nuit.
Ta voix de cristal me fait
mal.
J’y entends tout le mal qu’on
t’a fait… grandie tu es…
Intimidé et bouleversé de toi
je ne pourrai me débarrasser.
Embrassé par ton regard,
touché par ta grâce à jamais,
Je suis impatient de redire
des bêtises pour te voir rire encore et encore.
©Marc
Gutlerner

©Carine
Gutlerner, Couple se promenant à la mer
Encre sur papier 20 x 13,5 cm
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(*)
L’accueil dans les pages virtuelles de Francopolis
de cette « créaphonie » est dû à Michel
Bénard, qui m’a fait découvrir ainsi un poète d’exception – Marc Gutlerner,
aussi acteur, mime, performeur, qui a, hélas, décidé de trop tôt
disparaître – ainsi qu’une artiste plasticienne accomplie – Carine
Gutlerner, illustratrice, ici, des poèmes de son frère Marc, mais dont
j’admire aussi, tout particulièrement, la vocation de musicienne,
compositrice et pianiste concertante (voir ses interprétations anthologiques
de César Franck, Debussy, Brahms, Beethoven, ou Bach… à chercher sur youtube).
La mise en page Web d’un extrait des poèmes de
Marc, dont l’auteur avait sorti en autoédition (Otto édition !) un tirage
en 2010, un an seulement avant de quitter ce monde, sous le titre Mots (maux) choisis, est un régal,
et leur accompagnement graphique par le pinceau de Carine établit comme un
dialogue par-dessous temps, donnant aux textes une épaisseur, une profondeur
du vécu, une perspective quadridimensionnelle virtuelle, comme dans une
chambre anéchoïque à résonance purement intérieure.
Pour prolonger cette lecture et l’approfondir, ce
recueil est rendu accessible par téléchargement dans notre Bibliothèque
Francopolis (n° 7), en tant que livre
électronique.
Faisons la connaissance des auteurs !
(D. S.)
|
***

MARC
GUTLERNER
AUTOPORTRAIT (2010)
Né le 6 septembre 1964
(Uccle, Belgique)
Sexe : masculin
Cheveux : noir
Yeux : brun
Taille : 1m60-1m70
Corpulence : moyenne
Type : méditerranéen
Aptitudes : danse, masque, chant, musique, clown
Spécialité : imitations d’accents en français, anglais, hébreu, néerlandais
Mime
Première langue : français
Autres langues pratiquées : néerlandais, anglais, espagnol, hébreu
Adresse : 1060 Bruxelles, Belgique

Couverture de son
recueil autoédité, Bruxelles 2010
***
Marc Gutlerner a mis tragiquement fin à
ses jours le 6 août 2011 (Belgique)
***
Diplômes - Formations
Diplôme d’art dramatique obtenu à l’école « Beith
Zwi » à Tel-Aviv
Cours de chant avec Paule Daloze (1991-2011)
Training de jeu avec l’acteur Marc Schreiber
Violon et darabouka
Stages
Stage de théâtre au Théâtre du Soleil, dirigé par Ariane Mnouchkine (2009)
Stage de théâtre No (2006, 2007)
Stage de théâtre avec Ariane Mnouchkine (2002)
Stage « seul en scène » avec Bruno Belvaux et
Jean Lambert (2000)
Stage de clown avec Guy Ramet, ainsi qu’avec Serge Poncelet (1998)
Stage de clown au Cirque du Soleil
Stage de théâtre avec Yoshi Oida
Stage d’interprétation avec Geneviève Page
Stage sur Hamlet avec Robert Cantarella
Stage avec Dominique Serron (travail sur Molière)
(1996)
Théâtre
« La plus belle fille de l’Ouest », spectacle joué au Rouge Cloître
« Y a d’ces trains qui r’gardent les vaches
passer » (création collective dirigée par Jacques Urbanska)
« Tschwarz, spectacle dans le noir » (joué
pendant deux saisons au « Le Café » et au Centre culturel d’Uccle)
Théâtre d’entreprise chez « A. Hermes »
« Qui a vu passer quelqu’un ? » (seul en scène,
écrit et joué par Marc Gutlerner, mise en scène par Bénédicte Gadron)
Cinéma
Rôle dans « Taxandria » de Raoul Servais
Rôle dans « Catnapping » de Thorsten
Gritschke
Divers courts métrages
Télévision
Rôle dans « Quai n° 1 »
Publicités
Productions
♦ DVD
de spectacle « Qui a vu passer . . . quelqu'un ? »
(Seul en scène, écrit et joué par Marc
Gutlerner, réalisation Nicolai Blomstrand, 2010)
♦ CD
+ livret de chansons sur les textes de Marc Gutlerner avec
Gustavo Lopez, piano (Éditions Ú.M.K, 2012)
♦ Mots
(maux) choisis. Marc Gutlerner (Otto Éditions, 2010,
réédition 2012)
♦ Mots
(maux) posthumes. Marc Gutlerner (avec
d'autres nouveaux textes, extraits
de ses carnets. Éditions Ú.M.K, 2013)
♦ DVD
des hommages artistiques à Marc Gutlerner : sketchs et extraits de spectacles (2012, 2013, 2014, 2018)
Site : http://www.marcgutlerner.actor/
***
Écouter :
La poésie,
Marc GUTLERNER, paroles,
mélodies et chant
Gustavo LOPEZ, musique.
"Poésie"- CD,
Editions Ú.M.K, 2012
https://www.youtube.com/watch?v=aMPCpkTwjH0
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***

CARINE GUTLERNER
Pianiste-concertiste (concerts au
CARNEGIE HALL, BOZAR-Bruxelles 2022,
régulièrement invitée dans les Concerts ‘Autour du piano’, Paris), chef
de chœur, compositeur (musique
de film : Le Journal d’Anne Frank, Paul Delvaux, Nana,…),
Docteur en Musique, Carine
Gutlerner a été formée par Flore Levine et a remporté de nombreux
Premiers Prix dont ceux de Piano, Direction Chorale, Musique de Chambre,
Histoire de la Musique au Conservatoire Royal de Musique de Bruxelles
(Belgique), avant d’obtenir aux États-Unis un Master en Piano, un Master en
Direction Chorale, ainsi qu’un Doctorat en Musique / D.M.A. (Doctorate of Musical Arts in Piano
Performance).
En
France, elle a obtenu le Certificat d’Aptitude (CA) en piano et est Professeur
Titulaire 'Hors Classe' de
Piano au Conservatoire en Région de Paris. Elle
donne aussi des Masterclasses de piano en Europe
et aux États-Unis.
Artiste
graphique, elle a suivi
des cours à l'Académie des Beaux-Arts d'Anvers et à l'Académie de Boisfort en Belgique. Elle a continué à travailler le
modèle en atelier et a bénéficié de précieux conseils d'artistes dont Françoise André (citée
dans L'Aventure de l'Art au XXème Siècle, Jean-Louis Ferrier). Sa passion est
essentiellement orientée vers l'humain, oscillant entre réalité et
imaginaire, laissant apparaître des visages intérieurs. Elle manie aussi
bien le fusain, le crayon, l'encre ou l'aquarelle, utilisant de grands
formats.
Carine Gutlerner
a fait des expositions en Belgique, aux États-Unis et en France. Elle a
également illustré des livres, notamment pour les éditions l'Harmattan à Paris (dont la création du Logo - visages
noir et blanc - pour Littératures Comparées, Collection dirigée par Pierre Zirkuli, L'Harmattan, l'illustration de couverture pour Les riches heures de Bernard Jestin, l'illustration de couverture et dessin
pour L'instant lumineux de Pierre Zirkuli,
la conception de la couverture et des dessins pour La structure fine de la relativité
restreinte d'Yves Pierseaux...).
En
France, Carine Gutlerner est membre de l’ADAGP (Société
des Auteurs dans les Arts Graphiques et Plastiques) et de La Fondation Taylor (Paris).
Parmi
quelques expositions :
- Art Contemporain Sèvres
à "La Chartreuse"/ Art Contemporain Sèvres (Sèvres,
2013)
- "Galerie de la Scène
Watteau" (Nogent-sur-Marne,
2013, 2015)
- La Demeure des Artistes (Paris, 2014)
- Carré des Coignard avec
le sculpteur Xavier Carnoy (Nogent-sur-Marne, 2015)
- Maison des Jeunes et de
la Culture Louis Lepage (Nogent-sur-Marne, 2016)
- UEVACJEA (Paris,
2016)
- Hôtel de Ville : Salle du Conseil et
Rotonde (Trouville-sur-Mer, 2018)
Publications :
Traits de mémoire. Œuvres
graphiques, avec une préface d’André Lorant, éd. Cohen&Cohen, Paris, 2015, (362 p.,
289 dessins). Le livre obtient le Prix Botticcelli
2018 au Cénacle Européen-Poésie-Art-Lettres.
Presse, Commentaires
« Je
connaissais la pianiste, pas la dessinatrice et ce fut une révélation là
également. Le trait est puissant, précis, révèle toute la force intérieure
de ses sujets qui sont le plus souvent des éléments humains
et en majorité des portraits, l'art de saisir l'âme. Traduire
l'indicible. (…) Par son graphisme puissant notre lauréate
tente de retrouver l’homme de l’origine, l’homme perdu, l’homme divin qui
réécrit le livre de la Sagesse. » (Prix Botticelli 2018, par Michel Bénard, lauréat de l'Académie Française,
Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres, Poeta
Honoris Causa)
« Hormis ses qualités multiples,
Carine Gutlerner possède de surcroît ce don ineffable d'éveiller de
l'admiration et de l'émotion en face de son œuvre graphique. » (Claude Bochurberg. Actualité Juive.)
« Pianiste, compositrice, Carine
Gutlerner est une artiste complète. "J'ai chanté avoir de savoir parler
et j'ai dessiné avant de savoir écrire", sourit-elle. » (Louise Delépine, Ouest-France)
« Adepte des grands formats, Carine
Gutlerner a exposé ses portraits en noir et en blanc réalisés au fusain, de
personnages imaginaires ou bien réels (...) exposition étonnante, qui n'a
laissé personne indifférent. » (Magazine de Nogent-sur-Marne)
« Carine
Gutlerner est une artiste complète qui sollicite divers types d'expression
(...). Ses dessins s'inscrivent également dans cette ambition de parcourir
de larges gammes thématiques » (André Lorant)
« Une
technique très sûre au service de l'émotion et c'est tout un parcours, un
chemin de vie émouvant. » (Catherine Angelini)
« L'Art
peut être le visage d'un monde perdu et englouti. Il ressurgit de la
mémoire de la pierre. L'œuvre de Carine Gutlerner est au-delà des limites
terrestres. » (Roger Tessier)
Site : http://carinegutlerner.com/
***
Écouter :
Liberté
- Le Journal d'Anne Frank
- Bande Originale du Film (B.O.F.)
(extrait)
Carine
GUTLERNER, composition, direction, piano
Laurent KORCIA, violon*
Florence ROUSSIN, second violon
Vinciane BERANGER, violon alto
Xavier PHILLIPS, violoncelle*
Emmanuelle BERTRAND, second violoncelle
Bernard CAZAURAN, contrebasse
Carine GUTLERNER, piano*
Philippe BERNOLD, flûte*
Olivier D’OISE, hautbois
Romain GUYOT, clarinette
Jean-François DUQUESNOY, basson
Hervé JOULAIN, cor
Eric SAMMUT, percussions
Christine ICART, harpe
Ariane JACOB, célesta
* solistes principaux
https://www.youtube.com/watch?v=iHky2SPvWLM&list=PLSiCRVyL41RP7fuaiAZMKmZ2SRiwlZUx7
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Notice :
« Poésies
est un extrait du recueil des poèmes de Marc Gutlerner (1964-2011), Mots
(maux) choisis, Otto Edition, Bruxelles 2010 (réédité, après son décès
tragique, en 2012), ainsi que de ses carnets et de ses cahiers (pensées,
notes préparant des œuvres à venir…, esquisses de poèmes, à l’exception de
ses notes concernant le théâtre), témoignages d’un travail d’artiste, mené
tout au long d’une vie...
Ses
chansons, dans son interprétation (textes et CD), ont été éditées en 2012 (Ú.M.K.).
Un
recueil posthume Mots (maux) posthumes de Marc
Gutlerner (Éditions Ú.M.K, 2013) propose d'autres
extraits de ses carnets et de ses cahiers.
***
Les
deux propositions d’écoute (ci-dessus) s'accordent très bien avec
l'ensemble des textes et des dessins ... qui représentent pour moi, un
hommage à mon cher frère Marc ... qui était content de "sa poésie
déclamée" et qui aimait ma composition d'Anne Frank...
Ces
deux morceaux "chanteraient" en quelque sorte "le mot de la
fin" ensemble, comme un "postlude"... »
(Carine Gutlerner)
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