
Pour support, le papier kraft, blanc ou écru, longtemps,
vigoureusement pétri, froissé entre les mains, puis étalé, avant de recevoir la peinture.
Ceci répété autant de fois que nécessaire.

Le spalter enduit de peinture non diluée parcourt la surface,
l’effleure et dépose la couleur sur le relief. Les passages successifs
conservent au support sa souplesse tout en lui conférant une certaine
consistance.
Le résultat, par superposition des couches, chacune tenant compte de
la précédente et appelant la suivante, est un semis coloré, nuancé,
sensible à l’œil comme au toucher.

Les murs et les sols, les dallages et les carrelages fournissent
l’inspiration première.
Interviennent ensuite, sur ces lieux figés, posées au pinceau, les
traces fugaces du monde végétal. Ombres
du feuillage qui se déplacent, suivent le mouvement du soleil, attirent le
regard du spectateur et le conduisent hors des limites du papier.

(textes
de Michel Racois)

Des dallages de jardin, de terrasses, des fonds carrelés de piscine,
matière donc et géométrie, associés à
l’évanescence de l’air, de la lumière, du fluide et du mouvant, d’ombres
qui coagulent et passent et flottent, des ombres aussi projetées, on ne
sait d’où venues…
… Du flou et de la précision, et cela sans systématisme, voilà me
semble -t-il l’espace poétique
fait de contrastes subtils par Michel Racois, tant dans les couleurs que
dans les formes…

… Réel saisissable, insaisissable. Rendre compte (créer) d’un
univers poétique à partir du réel…

… Ces dualités, ainsi que les formats font penser aux rouleaux japonais,
à un monde presque indéfini : le brumeux, le lumineux et le précis,
l’incertain, la fixité, l’immobilité et les migrations d’ombres par
exemple…
… Michel Racois dans les œuvres présentées, peint peut-être une
forme de vide, une présence-absence indécidable, des glissements pour la
pensée-regard.
(textes
de Jean-Pierre Enoc)
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Né en 1947 à Dakar, Michel
Racois vit et travaille à Lamanon. Enseignant (mathématique)
successivement en lycée, École Normale, et collège.
Peintre de
la galerie Simone Boudet (Toulouse) de 1977 à 2000, de la galerie J.M. Cupillard (Grenoble) de 1979 à 2008, de la galerie G. Goubin (Salon-de-Provence) de 1995 à 2010, et présenté par la galerie ''Traces''
(Pernes-les-Fontaines), et les Ateliers Agora (Eyguières).
A participé à de nombreuses manifestations de
groupe et à divers salons ou foires internationales, notamment :
En Province : Par le passé, à la Mostra Del Larzac, à Lyon, Nîmes… récemment au Centre d’Art Contemporain de Mauzac
(Dordogne) en 2015 et 2018…
A Paris : Grands et Jeunes d’Aujourd’hui, Novembre à Vitry,
Figuration Critique.
A l'Etranger :
Varsovie (avec la galerie Andrea, Avignon), Londres, Stockholm (avec la
galerie J.M. Cupillard)
Publications :
2013 - Le chemin de
peinture - Éditions
L’Art-Dit
2016 - La mémoire de la pierre, illustrations sur un texte de Jeannine
Botella - Autoédition
2019 -
Le rouge-gorge et le flamant rose - Autoédition
2020
- Le dernier ricochet -
Books Editions
2020 - 62 jours…à huis clos
(ouvrage collectif sur le 1er confinement COVID 19) - Edition
IDEART
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