Nous
vivons le temps de la «grande accélération».
Banquises et forêts vierges s’évaporent à
vue d’œil. L’exploitation effrénée des ressources
naturelles et la course aveugle aux profits s’opposent à tout
développement durable équilibré. Les média
nous bombardent en permanence d’images chaotiques, affolant l’aiguille
de nos boussoles sans aboutir à la moindre transformation. Cette
agitation stérile ne date pas d’aujourd’hui. En 1954, dans L’été, Albert Camus constatait déjà : «Il n’y a plus de déserts. Il n’y a plus d’îles.
Le besoin
pourtant s’en fait sentir. Pour comprendre le monde, il faut parfois se
détourner; pour mieux servir les hommes, les tenir un moment
à distance. Mais où trouver la solitude nécessaire
à la force, la longue respiration où l’esprit se
rassemble et le courage se mesure ? »
Face
à cette fuite en avant généralisée, les
chercheurs de sagesse ont toujours privilégié
l’introspection et le recueillement. Prendre du recul, de la hauteur,
laisser notre esprit s’épanouir librement à
l’écoute de l’essentiel… Cette exigence existait
déjà dans la Chine et l’Inde anciennes où quelques
irréductibles délaissaient le faste artificiel des palais
et la fureur des villes pour prendre refuge au sein de la nature et y
savourer les joies d’une vie sobre et dépouillée. On
retrouve cette aspiration en filigrane dans toute l’histoire de
l’humanité : les rishis
de l’Inde Védique, les Pères du désert, les
poètes Han Shan et Ryôkan, les ermites d’Occident ou
d’Orient, le Rousseau des Rêveries du promeneur solitaire,
l’américain Thoreau, etc…
Ce mouvement de simplicité
volontaire et de ressourcement radical déborde largement les
cadres religieux traditionnels. Laissons donc de côté les
missels de tous horizons et leurs préceptes parfois dogmatiques
et esquissons, dans le sillage de Michel Jourdan, une traversée
« jusqu’au rivage de la sérénité... »
Première étape : le Japon. Dans son roman Oreiller d’herbes1, Sôseki évoque un peintre qui fuit l’angoisse de la vie moderne et se retire dans les montagnes « à la recherche de l’impassibilité
». Passées les premières impressions bucoliques,
notre peintre est vite confronté au réel dans ce qu’il a
de rude, inconfortable, décapant. Épuisé par une
dure marche sous la pluie, il finit par expérimenter un
état de détachement bienfaisant:
«Il
suffirait de considérer ce moi trempé jusqu’aux os, qui
affronte la grisaille infinie piquée de pointes d’argent comme
une silhouette qui ne serait pas moi, pour faire un poème qu’on
lirait comme un haïku. C’est lorsque j’aurai oublié le moi
présent et que j’aurai un regard purement objectif qu’enfin
devenu figure picturale j’entrerai en parfaite harmonie avec le paysage
naturel. À l’instant où je me soucierai de la pluie et me
préoccuperai de la fatigue de mes jambes, je cesserai
d’être le personnage d’un poème ou la figure d’un tableau.
Je ne serai plus qu’un citadin mal dégrossi. Mes yeux ne verront
plus le déplacement des nuées et des brouillards. Mon
cœur ne sera plus sensible à la chute des pétales ni au
chant des oiseaux. Et puis je comprendrai moins bien la beauté
de ce moi qui s’aventure tout seul dans les montagnes du printemps avec
mélancolie.»
Sôseki propose ici une sorte de mise à distance
esthétique des tracas et tourments inhérents à
notre condition terrestre : «Si l’on considère
des événements terribles séparément de
soi-même, simplement en eux-mêmes, en tant
qu’événement terribles, ils deviennent tableaux.»
Le romancier ajoute: «(…) il suffit de placer devant soi son sentiment, de
reculer de quelques pas et de l’examiner avec calme comme s’il
s’agissait de celui d’un autre.»
Rien à voir avec l’objectivité scientifique ou la
mortification ascétique, la sérénité dont
il est ici question découle du non-jugement et de la
non-implication. Il s’agit d’observer de loin le va-et-vient incessant
de nos émotions sans s’y identifier. Tout ce qui nous arrive de
pénible, douloureux ou trivial se retrouve ainsi purifié, alchimisé.
Sôseki précise bien que cette impassibilité n’est
pas un enjolivement de la réalité, mais un
affranchissement de nos attachements et conditionnements habituels:
«On appelle cela d’ordinaire embellissement, mais il ne
s’agit nullement d’embellissement. La lumière scintillante
existe dès l’origine dans son plein éclat dans le monde
des phénomènes. Simplement parce qu’une brume
réside dans l’œil (…), que les rênes des
préoccupations d’ici-bas sont difficiles à rompre et que
le souci des vanités sociales vous obsède constamment, on
ne comprenait pas la beauté d’une locomotive, jusqu’à ce
que Turner peignît des locomotives» Au-delà des considérations strictement
picturales, Sôseki nous invite à un remise en cause en
profondeur de notre identité. Qui se cache derrière notre
« moi » apparent ? Qui sommes-nous vraiment dans le fond? Écoutons à nouveau le peintre d’Oreiller d’herbes (à présent tranquillement assis devant une table basse):
«Il est clair que je ne pense à rien. Il est certain que je ne
vois rien. Étant donné que sur la scène de ma
conscience rien ne bouge qui ait une couleur distincte, je ne peux pas
dire que je me sois identifié à une chose. Mais je remue.
Je n’évolue ni dans le monde ni en dehors du monde.
Je bouge
tout simplement. Je ne bouge pas en fleur, en oiseau, en homme : je
bouge en extase.» Vertigineuse évocation de l’être qui se contemple lui-même dans sa propre vacuité originelle…
Si
j’ai cité longuement ce roman de Sôseki, c’est qu’on y
retrouve tous les aspects de la quête de l’impassibilité
chère à Michel Jourdan. Vie sans artifice dans la nature,
loin de la frénésie productiviste et mercantile.
Dissolution progressive des barrières mentales et
expérience directe du Réel. Plongée au «cœur de l’univers impartial». Apparition, derrière l’identité de surface, d’un
autre visage : infiniment ouvert, souple et pacifié…
«Notre identité est la tranquillité, rien d’autre,
ni le corps, ni le nom, ni la forme, ni l’activité, ni le
passeport, tout cela est faux !» nous interpelle Michel Jourdan2.
Ses mots empruntent ici le style incisif et lapidaire des prescriptions
spirituelles, mais ils peuvent aussi se faire plus secrets, tout en
ellipses et silences de haute densité.
« L’ermite-migrateur
», comme il aime se présenter, pratique une prose nue,
poreuse, non engluée dans l’ornementation stylistique. «Pas de temps pour la poésie mais exactement ce qui est» conseillait Jack Kerouac3,
invitant les écrivains à se tenir au plus près de
l’évidence brute. Les phrases de Michel Jourdan ont la
fluidité des algues à marée haute, la fulgurance
du lézard qui disparaît entre les pierres d’un muret. Sa
parole, comme les archipels, est fragmentaire, creusée de toutes
parts par le vent du grand large. L’essentiel s’enfonce sous la surface
du dire et s’y déploie en innombrables rhizomes. On y croise
dans la même stupeur muette les humbles tâches
journalières de la vie d’ermite (le jardinage, la lessive, la
cueillette du bois pour le feu…) et la ronde incessante des
créatures éphémères :
« des fleurs de cistes naissent chaque matin / et meurent chaque soir »4
L’esprit
sauvage ne choisit pas, ne catégorise pas. Il accueille,
embrasse toutes les facettes de la réalité, les laisse
décanter, reposer dans la même acceptation paisible. Gary
Snyder résume cela en une belle formule :
«Un esprit comme du compost »5.
Dans cet état d’ouverture, tout devient ferment, motif à
contemplation :
la vipère sur le chemin, la murène
croisée lors d’une plongée en apnée, le cyclone
qui arrache tout sur son passage… Le poète-méditant fait
corps avec la totalité de l’univers. Dedans et dehors se
répondent dans un jeu subtil d’échos et de
correspondances. «Le résultat premier de la vie intérieure est de nous rendre perméable» constatait Max Jacob dans ses Conseils à un jeune poète.
Sur ce chemin, nulle certitude, nulle vérité figée
à jamais dans le marbre. Nous nous retrouvons face au grand
ouragan du calme qui creuse :
« le vent peut nous apprendre
que nous ne sommes Rien
si nous ne le refusons pas »4
Ce
« Rien » n’est pas un néant mortifère, mais
un vide verdoyant, une absence limpide de toute limite. Pour Michel
Jourdan, le Rien est l’autre nom du Réel. Il ne se réduit
à aucune chose et il est présent dans toute chose. Il n’a
aucune qualité, aucune caractéristique distincte et, dans
le même temps, il les permet toutes :
« pour le moment
le parfum du Réel
c’est le parfum des buis en fleur » 4
Le Rien est aussi l’autre nom de la Présence — cela
qui sous-tend toutes les apparitions et disparitions sur la vaste
scène du monde. S’accorder, se synchroniser, s’unir à
cette présence
lovée dans toutes les formes impermanentes est la clef de la
vraie tranquillité. On croit souvent que l’impassibilité
est synonyme d’uniformité, monotonie, froide
indifférence, alors que c’est tout le contraire. Il ne s’agit
pas de s’anéantir dans le conformisme, se réfugier dans
le confort d’une fausse unité de façade écrasant
la multiplicité des possibles. «Apprenez à tresser l’unicité avec la variété »,
suggérait au VIIIème siècle Tchao-Tchan,
maître bouddhiste chinois de la tradition Ch’an, ancêtre du
Zen 6. L’unité n’est pas l’uniformité : c’est
le terreau de toutes les floraisons, toutes les variations, toutes les
nuances. «Il n’y a qu’un seul chemin à parcourir / mais il emprunte mille chemins» conclut Michel Jourdan 4.
Comme
toutes les questions vraiment essentielles, l’impassibilité
demeure la cause de mille malentendus. Certains y voient une tentation
de se couper de la vie matérielle et de fuir dans les
nuées d’un angélisme éthéré, alors
qu’il s’agit avant tout de «vivre dans la perfection du moindre morceau de bois ou de pierre.»7
Pour d’autres, l’impassibilité est synonyme de passivité,
de résignation, de fatalisme. Comme si le calme et la
quiétude menaient obligatoirement au compromis, à la
soumission. En fait, les racines de cette incompréhension sont
à chercher dans notre vision étroitement dualiste. La
civilisation occidentale valorise l’action (jugée
créative et libératrice) au détriment de la
contemplation (jugée passive et improductive). Dans cette
division caricaturale se dissimule le pire des poisons. Le sage grec
Épicure l’avait bien compris, lui qui constatait avec
lucidité : «Chez la plupart des hommes, ce qui est en repos s’engourdit, ce qui est mouvement est enragé.» 8 Une autre traduction du même aphorisme apporte une nuance intéressante: «Chez la plupart des hommes le calme est léthargie, l’émotion fureur. » 9
Proche d’Épicure (à moins que cela ne soit l’inverse), la
philosophie de l’Inde traditionnelle sépare le
tempérament tamasique (réceptif, mais pouvant conduire à l’indolence et la stagnation) et le tempérament rajasique
(actif et passionné, mais pouvant glisser vers l’irritation,
l’arrogance, la colère). Mais elle ajoute un tiers-état,
un tempérament neutre où les deux polarités
précédentes parviennent à s’équilibrer sur
un plan plus subtil : l’état sattvique.
C’est là que se situe le chemin de l’impassibilité, un
sentier aussi étroit que le fil d’un funambule. Ce pont entre
les extrêmes relie la contemplation la plus apaisée
à l’action la plus adéquate (comme un héron
immobile, plongeant soudain pour capturer un poisson). Familier des
philosophies orientales, Michel Jourdan se fait l’apôtre de cette
impassibilité sattvique : «La
tranquillité, la stabilité doivent se trouver aussi bien
dans l’immobilité contemplative que dans le mouvement
contemplatif, aussi bien dans le non-agir que dans l’activité
naturelle.»7
L’ermite-migrateur est clair là-dessus. La quiétude
intérieure n’est pas à chercher dans l’immobilisme, le
refus de tout mouvement, déplacement ou voyage. «Dans le mouvement même il y a une éternelle tranquillité», nous dit Seng Tchao. Dans son livre Marcher, méditer
(écrit avec Jacques Vigne), Michel Jourdan vante les bienfaits
d’une méditation en mouvement, au gré de la marche ou
même de la nage. Une contemplation au rythme des lagons, des
déserts, des forêts… Émousser la carapace de notre
ego, polir les aspérités de notre esprit sur la meule
implacable et étincelante de la matière. Les rocs, les
vagues, les cimes et les racines ne sont-ils pas nos plus grands
« maîtres spirituels » ?
Nous
l’avons vu, l’impassibilité ne se laisse pas facilement enfermer
dans une définition. À travers les siècles,
beaucoup d’artistes, de philosophes, de religieux, sont partis à
sa recherche. En Occident, cette quête a souvent basculé
(pour de ne pas dire dégénéré) du
côté de la froideur rigoriste (centrée sur
l’obéissance), du stoïcisme (visant à vaincre la
souffrance par le seul effort de la volonté) ou du
côté de l’esthétisation morbide (les «natures mortes» et les «vanités» des
peintres classiques, aussi impressionnantes soient-elles, sont souvent
le fruit d’une glaciation, d’une pétrification du désir).
Y a-t-il une place pour une tranquillité moins aseptisée
et cadenassée ? L’impassibilité, on l’a vu, n’est pas
qu’effort, contrainte, contrôle rigide. C’est d’abord le parfum
d’une âme pacifiée, enracinée dans sa
stabilité, la douce pulsation d’un cœur sans trouble. C’est
aussi, c’est surtout, ne l’oublions pas, les arabesques d’une
lucidité qui danse, un saut vigoureux dans l’inconnu, un
élan libre vers la félicité…
À
ce titre, les sensations, les émotions, les sentiments ne sont
pas nos ennemies, des obstacles à bannir violemment. Ce sont des
tremplins, des pistes d’envol qui peuvent certes nous égarer,
mais aussi nous conduire au centre vivant de toute chose. Voici trois
variations sur ce thème nées de la plume de Michel
Jourdan 2 :
«Ne pas s’égarer dans les sensations, ne sentir que le « parfum » de la tranquillité. »
«Tout est
tranquille dans les sensations qui bourdonnent, oui la
tranquillité c’est d’être absent des sensations»
«La
tranquillité vide n’est liée à aucune sensation ni
aucun événement. Elle est le centre.»
Être
à la fois un être humain traversé par mille
sensations et un être pacifié, libre de ne s’attacher
à rien…
Le «but » de la sagesse n’est-il pas de
nous affranchir de toute contradiction ?
Un des passages de L’enseignement de la tranquillité
pousse ce défi à l’extrême. Michel Jourdan y conte
un de ses séjours à l’île Rodrigues : «Matin,
chant de loriots, un singe assez grand saute d’un arbre sur le toit,
les propriétaires le chassent. Le soleil chauffe
déjà à travers les immenses cocotiers juste
devant, oui, la tranquillité rayonne derrière toutes nos
perceptions.» 2
Très vite, ce décor paradisiaque va montrer son versant
infernal : nuits étouffantes, moustiques, pied enflé
suite à une morsure de « cent pieds », et pour
couronner le tout, passage destructeur d’un cyclone qui fracasse les
cocotiers, arrache les bananiers, oblige les habitants à de
longs jours d’attente sous leurs frêles habitations dont les
toits ne tiennent qu’à un fil. «L’enseignement du cyclone c’est aussi l’enseignement de la Tranquillité» écrit Michel Jourdan. La fureur naturelle
observée dans le détachement et la stabilité
intérieure n’est pas si terrible que ça. C’est notre
peur, nos angoisses, notre désir féroce de tout
contrôler, tout dominer qui peuvent transformer cette
expérience en véritable cauchemar :
« Le sol couvert de feuilles vertes de manguiers
même dans un cyclone c’est le mental qui peut rester calme ou être cyclonique lui aussi !» 2
Michel
Jourdan va plus loin. Il nous dit que la fureur naturelle est moins
à craindre que l’agitation en vase clos dans laquelle tant
d’urbains vivent perpétuellement. Nos sociétés de
soi-disant communication sont aussi des sociétés
d’enfermement, d’isolement et de division. « On
trouve mieux la «tranquillité métaphysique»
dans la nature agitée, que dans l’agitation de la
société, car dans la nature rien ne s’adresse à un
« individu humain » avec un «état civil». Dans la nature tout est «impersonnel»» 2
Un peu plus loin, il nuance son propos. Le but n’est pas
d’idéaliser la nature, d’en faire une sorte de grande
déité à laquelle il nous faudrait
aveuglément obéir. Attention de ne pas enfermer la nature
dans une image faussement paradisiaque :
« La «nature» n’est pas en paix, n’est pas la paix, mais c’est la Paix en nous qui contemple la nature instable.»2
Michel Jourdan pousse sa réflexion plus avant encore, en
épinglant cette tendance à consommer des «beaux
paysages» au centre du tourisme contemporain. D’où vient
ce sentiment de pure beauté que l’on éprouve devant une
cascade de haute montagne ou un archipel à l’eau cristalline ?
«
Devant la «nature», il y a souvent confusion entre
sentiment esthétique et sentiment métaphysique, le plus
souvent l’impression esthétique n’est qu’une impression
métaphysique, ce qui est trouvé «beau»
révèle le Soi, «celui qui perçoit»,
la Conscience pure, absolue.»2
Où commence le Soi ? Où s’arrête le Soi ?
Là, dans cet infime interstice, s’ouvre un océan de merveilleuse perplexité…
Souhaitons à Michel Jourdan d’y plonger encore et encore pour en ramener d’autres perles des profondeurs…
En ce début de XXIème siècle, les voyageurs de
l’impassibilité semblent rares (ils sont peut-être plus
nombreux qu’on ne le croit). Leur invisibilité découle de
leur mode de vie non-intrusif. Michel Jourdan fait partie de cette
famille : mi-poète, mi-ascète, mi-reclus, mi-vagabond,
mi-contemporain, mi-intemporel,
il s’amuse de toutes les
classifications, de toutes les étiquettes.
Voici l’un de ses poèmes, extrait d’un recueil encore inédit, où il dit et tait tant de choses :
« Te dire l’origine des oursins :
Ton cœur devient ce qu’il aime
Sans se retourner
dans l’arc-en-ciel du lagon
où même les nuages sont lumière » 10
Ce
poème libre de toute attache me fait penser à un
haïku (bref poème en trois vers) écrit par
Hôsaï, un poète japonais qui passa sa brève
vie (1885-1926) à dénouer les chaînes de son
mal-être :
« ce cœur
qui réclame ceci ou cela
dans la mer je relâche »
Michel Jourdan, Hôsaï : un seul et même cœur qui s’offre à l’océan de la tranquillité…
Et le moine chinois Tchao Tchan de leur répondre par-delà le gouffre illusoire des siècles :
« La goutte dans la chute d’eau retrouve toujours sa pureté.»
Thierry CAZALS, le 11 juillet 2007
version intégrale
version écourtée parue dans la Revue littéraire Europe N°957-958 (janvier-février
2009)
------------
(1) Sôseki, Oreiller d’herbes, éditions Rivages poche / Bibliothèque étrangère.
(2) Michel Jourdan, L’enseignement de la tranquillité, éditions Accarias-L’originel.
(3) Jack Kerouac, Belief and Technique for Modern Prose, traduction Bertrand Agostini, extraits de Last Words and other writings.
(4) Michel Jourdan, Le journal du réel gravé sur un bâton, éditions du Rocher.
(5) Gary Snyder,
Premier chant du chaman et autres poèmes, traduction Antoine
Wyss, éditions La Différence / Orphée.
(6) Tchao-Tchan, paroles traduites par Claude Haumont, éditions le Daily-Bul (Belgique).
(7) Michel Jourdan, Bouteilles à la mer d’un ermite migrateur, éditions Arfuyen.
(8) Épicure, Lettres, maximes, sentences, extrait des Sentences Vaticanes, traduction de Jean-François Balandé, éditions Le Livre de Poche.
(9) Jean Brun, Épicure et les épicuriens, éditions PUF.
(10) Michel Jourdan, L’appel du chemin - Un hamac dans le lagon, inédit.
- Les livres de Michel Jourdan -
Thierry Cazals, écrivain, a publié notamment Le rire des lucioles (Opale), Visage de la neige (L’épi de seigle), Le petit cul tout blanc du lièvre, L’enfant qui avait peur du silence (Motus), Olga et les masques (Sarbacane)…
Haïkus et poésie - Salon de Francopolis