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Robert Walser, le vagabond immobile... par Olangst, (3)
Bibliographie
actuelle
Cendrillon,
traduction de Gérard Lewinter, éd. Gérard Lebovici,
1990.
La Promenade, traduction de Bernard Lortholary, éd. Gallimard,
1994.
Sur quelques uns et sur lui-même, traduction de Jean-Claude Shneider, éd. Gallimard, 1994.
Les Enfants Tanner, traduction de Jean Launay, éd. Gallimard,
1995.
Le Brigand, traduction de Jean Launay, éd. Gallimard,
1996.
La Rose, traduction de Bernard Lortholary, éd. Gallimard,
coll. L’étrangère, 1995.
Félix, traduction de Gilbert Musy, éd. Mini Zoé,
1997.
Rêveries et autres petites proses, traduction de Julien
Hervier, éd. Le Passeur, 1996.
Le Commis, traduction de Bernard Lortholary, éd. Gallimard,
1996, Paris.
L'Institut Benjamenta, traduction de Marthe Robert, éd. Gallimard, coll. LImaginaire, 1993, Paris.
Les rédactions de Fritz Kocher, suivies d’Histoires et
de Petites Essais de R. Walser, traduction de Jean Launay, éd.
Gallimard, 1999.
Retour dans la neige : proses brèves, traduction de Golnaz
Houdichar, éd. Zoé, 1999. « Un soir, après le repas, j’allai encore en hâte au bord du lac drapé de je ne sais plus très bien quelle mélancolie pluvieuse et sombre. Je m’assis sur un banc sous les branches dégagées d’un saule et ainsi, m’abandonnant à des pensées vagues, je voulus m’imaginer que je n’étais nulle part, une philosophie qui me procura un bien-être étrange et délicieux. L’image de la tristesse sur le lac, sous la pluie, était magnifique. Dans son eau chaude et grise tombait une pluie minutieuse et pour ainsi dire prudente. Mon vieux père avec ses cheveux blancs m’apparut en pensées, ce qui fit de moi un enfant timide et insignifiant, et le portrait de ma mère se mêla au doux et paisible murmure et à la caresse des vagues. Avec l’étendue du lac qui me regardait comme je le faisais moi-même, je découvris l’enfance qui me considérait elle aussi, comme avec de beaux yeux limpides et bons. Tantôt j’oubliais tout à fait où je me trouvais, tantôt je le savais de nouveau. Quelques promeneurs silencieux allaient et venaient tranquillement sur la rive, deux jeunes ouvrières s’assirent sur le banc voisin et commencèrent à bavarder et là-bas sur l’eau, là-bas sur le lac bien-aimé, où les larmes douces et sereines coulaient paisiblement, des amateurs de navigation voguaient encore dans des bateaux ou des barques, le parapluie ouvert au-dessus de leurs têtes, une image qui me fit rêver que j’étais en Chine ou au Japon ou dans un autre pays de poésie et de rêve. Il pleuvait si gentiment et si tendrement dans l’eau et il faisait si sombre. Toutes les pensées sommeillaient puis toutes les pensées étaient de nouveau en éveil. Un vapeur sortit sur le lac; ses lumières scintillaient à merveille dans l’eau lisse et gris argent du lac qui portait ce beau bateau comme s’il éprouvait de la joie à cette apparition féerique. La nuit tomba peu après, et avec elle l’aimable invitation à se lever du banc sous les arbres, à s’éloigner de la rive et à prendre le chemin du retour. »La dame blanche et autres petites proses, éd. Ulysse, 1999.
L’étang, éd. Mini Zoé, mai 1999.
Cigogne et porc-épic, poche, septembre 2000.
Porcelaine. Scènes dialoguées, traduction de Marion
Graf, poche, avril 2000.
L’Homme à tout faire, traduction de Walter Weideli, éd.
L’Age d’homme, avril 2000.
Blanche-Neige, bilingue, traductions de Hans Hartje et Claude Mouchard,
éd. José Corti, coll. Merveilleux, décembre 2001. Blanche-Neige est l'un des écrits décisifs de Robert Walser (né en 1878 à Bienne et mort en 1956 près de l'établissement psychiatrique d'Herisau), comme le souligne Walter Benjamin, dès 1929 (...) Blanche-Neige, l'une des oeuvres les plus profondément significatives de la poésie récente. Elle suffit à elle seule à faire comprendre pourquoi cet écrivain, apparemment le plus fantaisiste de tous, fut un auteur de prédilection pour l'inflexible Kafka. » « Cendrillon et Blanche-Neige, écrit l'auteur à l'éditeur Ernst Rowoht, sont entièrement Poésie... Elles visent le style et la beauté ; l'essentiel dans ce cas est le plaisir qu'on prend au livre... Elles sont accordées pour la parole et la langue, pour la mesure et le plaisir du rythme. » Mais, alors, que reste-t-il du conte éponyme ? « C'est un mensonge noir et fou, dur à entendre, bon à faire peur aux enfants. Va-t'en mensonge ! » répond Blanche-Neige. Soit, mais pas seulement, car la Blanche-Neige des Grimm sert de prologue implicite à cette oeuvre poétique-dramatique où tout se joue une fois « qu'ils furent heureux » entre une Belle-mère équivoque et bien vivante, un chasseur viril et un prince fuyant.La suite avec un long extrait de Blanche-Neige : |
Créé le 1 mars 2002
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