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DEBOUT LA LUMIERE
Jean Dorval collection CIMES,
publié aux " ECRITS DE HAUTES TERRES
"

par Hélène Soris


Après « Les préposés magnifiques » « Carnet du promeneur »  et « Blanche Mémoire »,   un renku écrit avec Micheline Beaudry et présenté ici même, chez Francopolis.

Jean Dorval, originaire de la ville de Québec où il réside toujours,  revient seul cette fois-ci avec :  

« Debout la lumière »
Le recueil est rythmé par des pages  noires  portant un titre : " des riens, " des miens, " tiens, ...
autant de bornes sur le parcours

L'auteur erre d'abord dans ses souvenirs d'enfance
« DES  RIENS »,  le paysage du Québec est présent .


 Le soleil oblique
 la rue de flocons
 A rompre le temps

...

 tout m'avale depuis l'écho du vent
 M'enfoularde une autre saison


Il  espère  y trouver une réponse sur son devenir .

 A mesure que le réel respire la lumiére

...

 Un don regarde mes yeux
 Que va-t-il se passer maintenant



dans 
« MIENS » il semble se reposer quelque temps .

Les couleurs  sont symboles de nature, le blanc de la neige  ajouté au ciel et  à la végétation

 Au couloir
 des codes de couleurs


  ...

  En feuille verte
  blanche bleue



 parle-t-il de la vie  en lui ?

 Le rouge ça va
...

 Un cri comme je l'imagine
  ...

  Un vrai ciel au delà du bleu
  ...

 Au visage se greffe
 l'invention sacrée



 et plus loin :

 Tu peux croire en la résurrection

 Il peut maintenant observer et interroger
 le monde  avec plus de sérénité.

 Dans 
«  L 'HUMANITE UNE FRESQUE DE POEMES » il constate que .


 l' histoire draine
 une eau polluée de drames


  ...

  la mer illisible m'aveugle de marées noires

  ...

  La grande Muraille calligraphie jusqu'à la lune

  ...

  il dit .

 j'accroche le réel aux voiles de l'avenir

  ...

 l'oreille du poupon
 confesse les étoiles

...

 Grince la sortie de l'enfance
 la porte tournée de  l'impuissance


il souligne ..

 Le téléviseur capture
 la cellule familiale
 avant de la cuire au micro-ondes


Dans « TIENS » il constate :

 cette enfance n'a perdu ni son temps ni ses pas
 l'heure éclôt

 il trouvera enfin des  « LIENS »

  Il m'arrive d'éplucher la lumiére
  aussi ronde que  laineuse


...

  Il évoque ce lieu si rassurant .

...

  la chambre des oranges
  au point de croix je la repique


 ...

  Je garde un rouge de toi

 ...

  Au couchant des hanches
  la ligne fabuleuse des tes lévres ouvertes


  et il conclut .

  Cette bouche où il ne fait jamais nuit

Le rythme, l'impair  souvent, l'aération des poèmes courts nous rappellent  que Jean Dorval est aussi un excellent haïkiste.

Un recueil à lire sans interrompre chacun des chapitres, et  à relire pour goûter aux métaphores  inattendues.



Bibliographie:

 Debout la lumière, "Ecrits des Hautes Terrres"

Carnet du promeneur, "Mémoire Vive"

 Blanche Mémoire, renku avec Micheline Beaudry, "Editions David"


livre disponible en librairie (Québec) ou à la maison d'Éditions

 

Hélène Soris, février 2003

 

Créé le 1 mars 2002

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