Fluidité et élégance
caractérisent ce recueil que magnifient les aquarelles de Catherine Berael.
La sobriété de ces lignes
aérées met en évidence une musique intérieure à propos du temps, de la
nuit que peuplent des anges en majesté :
nuit
jonchée
de
silence
où
s'apprivoisent
entre-elles
les étoiles
et l'auteur de compléter avec
humour :
ce nom
qui
donne
tant de fil
à
retordre
aux anges
Paroles de poète mais également
de philosophe du quotidien. Complicité
de tous les instants avec tant de choses naturelles. Prisme nouveau :
cette poésie se déguste à petite page, à la table des vivants...
À la mesure de l'aube,
reprennent formes et couleurs : les pastels de la vie sont décrits avec
minutie et bienveillance.
Échange de regards avec le
lecteur, impressions furtives, confidences, aquarelles des songes : le
propos est certes onirique mais également plus profond qu'il n'y paraît
au premier abord : la main perce
les phrases...
Le poète est bien un passeur
d'âmes.
Le temps réparateur y tient une
place singulière. Lire et relire Patrick Devaux serait-il une manière de
cicatriser ses propres blessures au l'aulne du cosmos ?
©Claude
Luezior
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