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Septembre-Octobre 2019

 

 

Patrick Devaux :

Tant de bonheur à rendre aux fleurs/

Atâta fericire dau florilor

(Éditions Le Coudrier, 2019)

 

Présentation par Sonia Elvireanu,

traductrice du recueil en roumain

 

couverture Tant de bonheur-version bilingue-scan couverture

 

 

Duper le temps et faire „fleurir l’éternité”

 

Le recueil de Patrick Devaux Tant de bonheur à rendre aux fleurs, en édition bilingue franco-roumaine, publié par les Éditions Le Coudrier en 2019, est le fruit d’une heureuse rencontre et collaboration entre poètes et peintres francophones.

Le titre du livre annonce un rare état d’âme avec l’intention du poète de le communiquer en images poétiques, de même qu’en vision lumineuse de la vie.

Les poèmes très courts, sans titre ni ponctuation, ont la fluidité de l’eau et s’apparentent aux haïkus par leur structure usant de l’image qui n’est jamais pure beauté du paysage, mais point de réflexion, ce qui donne au poème à la fois sa vibration lyrique et profondeur de la méditation.

Le poète aimerait retenir les instants privilégiés vécus dans une sorte d’enchantement extatique délicat, à l’écoute de toute respiration des éléments  de l’univers, de ses appels lointains, insaissisables: lumière, ombre, mer, fleurs, feuilles, soleil, lune, étoiles, oiseaux etc. Il hume l’éternité de ces instants heureux de contemplation par lesquels on accède à la beauté du monde retrouvant ainsi l’accord parfait entre l’homme et le paysage, cette sérénité de l’âme que l’on pourrait nommer le bonheur.

De sa maison calme, le poète veille l’aube, le lever du soleil, le premier oiseau qui va chanter, la première rose qui ouvre ses pétales dans la tiédeur du soleil. Il sent battre son coeur émerveillé et débordant de tendresse. Il aimerait arrêter le temps à la manière de Lamartine, éterniser ces instants de grâce et de rêve.

Dans le chant matinal des oiseaux se niche l’éternité qui rend la terre habitable. Et chaque image entrevue dans la lumière de l’aube rend conscient de l’éphémérité de la vie et fait naître le désir de ralentir le rythme de celle-ci pour  s’en réjouir.

Patrick Devaux chante la lumière de la vie, ses couleurs qui émerveillent l’oeil, son éternité pressentie dans les instants fragiles de bonheur. Son âme se nourrit d’un chant ou d’un vol d’oiseau, d’un rayon de soleil, d’une fleur de son jardin au petit matin, du poème qui vit en lui pour retenir toutes ces images et émois qui ne seront bientôt que mémoire du rêve, des souvenirs.

Les aquarelles de Catherine  Berael et les peintures d’Irina Petraş, en parfait accord avec le souffle des poèmes de Patrick Devaux, rendent parfaitement  le leitmotiv pictural du livre. Quelle belle concertation entre deux arts pour rendre l’harmonie, à suggérer que le bonheur est à la portée de tous, il faut le retrouver en nous-mêmes pour sentir autrement la vie.

On pourrait vivre le miracle d’être à la manière de Patrick Devaux, mais combien de gens sont-ils arrivés à cette sagesse et à ce bonheur ? Ce n’est que la joie, la vraie joie des instants indicibles de beauté et d’apaisement  de l’âme qui dupe le temps et fait „fleurir l’éternité”.

 

©Sonia Elvireanu

 

 

Né à Mouscron en 1953, Patrick Devaux est publié en tant que poète et romancier chez divers éditeurs. Citons les nombreuses publications au G.R.I.L., depuis le sourire du héron, premier recueil de poèmes, en 1988, jusqu’à l’archiviste du brouillard, en 2011... Une quinzaine de recueils chez cet éditeur.

 

Poète, traductrice, animatrice d’événements francophones, critique littéraire, Sonia Elvireanu contribue couramment à cette rubrique (pour son œuvre, voir Le silence d’entre les neiges, de Sonia Elvireanu au numéro précédent).  

 

Aquarelle de Catherine Berael

Architecte, fervente écologiste et peintre, Catherine Berael a illustré, depuis 2011, plusieurs recueils parus aux éditions Le Coudrier. Elle est aussi l’auteur (et – bien évidemment – l’illustratrice) de deux récits : L’oubli n’a pas suffi à effacer les pas (2012), avec en toile de fond la Bretagne, et À nos vallées enfouies (2016), carnet de voyage aux couleurs du mythique GR20 (Corse).

 

 

 

 

 

Trois poèmes de Patrick Devaux,

traduits en roumain par Sonia Elvireanu,

extraits du recueil suscité

 

Peinture d’Irina Petraş

Née en 1947, Irina Petraş est licenciée de la Faculté de Philologie de Cluj (1970) et docteur en lettres depuis 1980. Elle a publié plus de 35 volumes de critique, histoire et théorie littéraire, essais et a traduit plus de 30 livres de l’anglais et du français (Henry James, Marcel Moreau, Jacques de Decker, Jean-Luc Outers, Michel Haar, G.K. Chesterton, Philip Roth, Michel Lambert, Philippe Jones etc.). En tant que peintre Irina Petraş a organisé 15 expositions personnelles (www.irinapetras.ro).

 

 

 

 

Sonia Elvireanu, Francosemailles
Septembre-Octobre 2019

recherche : Dana Shishmanian 

 

 

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Créé le 1 mars 2002

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