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HUMEUR

Petits Moments Poétiques...

par Michel Ostertag


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J’étais au soleil. Elle était à l’ombre, son visage dissimulé derrière des lunettes opaques. Elle semblait triste. Je lui ai proposé ma place. Elle m’a souri. Nous nous sommes regardés le temps de nous croiser. Ses yeux étaient bleus.

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J’aurais bien voulu l’embrasser. Lui murmurer plein de paroles douces. Mais timide je vivais emmuré en moi-même. Ni elle ni moi n’avions la clé pour ouvrir nos cœurs.
 
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Impression diffuse de ne pas exister vraiment. Sensation de perte d’intérêt pour ce que je fais. Suis-je en phase avec ce monde ? Ma place avait-elle été retenue ? Sans doute pas !

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Je me souviens du temps lointain, où, amoureux, je rêvais des filles en robes légères, le rire aux lèvres, le regard à la douceur illuminée. Mes cheveux blancs ne seront jamais une barrière à ma nostalgie.

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Je veux que ma vie efface à jamais le fracas et la tourmente de ma jeunesse, du temps de la guerre alentour : bombardements et bruit de bottes.
Un souhait: Ne laisser dans ma mémoire que le soupçon de ce temps de guerre.


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Je t’explique des trucs et toi tu me dis des trucs, nous essayons de mieux nous connaître. Une vague impression de ne pas tout avouer à l’autre subsiste. Chacun cherche la faille de l’autre. Mais à quoi bon ?


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J’ouvre un livre, le referme, en prends un autre, le remets à sa place. Je réfléchis trop. À quoi ? À moi, à toi, à nous deux ? L’avenir ne nous appartient pas. Simplement à ce que nous voulons en faire.

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J’écrivais à la plume sergent-major. Puis au stylo, puis au stylo à bille et aujourd’hui sur l’ordi… Je fais de moins en moins de fautes d’orthographe et j’en suis fier. Mais ce n’est pas dû à cela, mais au fait que j’ai vieilli…

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Aller au cinéma, comme une parenthèse dans une journée. Oublier sa vie extérieure, oublier ses pensées ; accaparer celles des autres, ceux du film. Se projeter dans une autre vie que la sienne. Bonheur absolu, éphémère, tant pis!

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Un cadeau pour moi seul offert par un petit enfant. Il a cueilli une brassée de pâquerettes dans le jardin voisin. Ses yeux brillent de m’offrir ce trésor. Une émotion traverse ma voix le temps de le prendre dans mes bras.

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* VOIR
Petits Moments Poétiques I (octobre 2014) et ( novembre 2014)


par Michel Ostertag
pour Francopolis juin 2015



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Créé le 1 mars 2002

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