;">
JUIN 2014
Prononcer vingt-cinq
aphorismes par jour
et ajouter- : [Tout est là]
(Jules Renard)
par Aaron de Najran
APHORISMES
JUIN 2014
par Michel Ostertag
Les
aphorismes
sont des tweets qui se
haussent du col.
*
La routine nous lasse et la nouveauté nous fait peur. Nous
marchons entre ces deux sentiers escarpés au risque de tomber.
*
Les souvenirs sont une chose curieuse, comme une photo où tous
les personnages ne seraient pas obligatoirement pris en compte. Sur
telle photo de décembre 1981, la tante Georgette
était-elle présente ? Sûrement, mais je ne m’en
souviens pas ! Les souvenirs sont sélectifs. Tout noter serait
la réponse. Impossible et à quoi bon.
*
— Sa haute situation, il ne la doit qu’à son propre talent…
— Croyez-vous ! Il doit bien y avoir une part due à
l’imbécillité des gens qui l’ont laissé faire, non
?
*
Fréquenter une personne importante de ce monde, ne serait-ce
qu’une seule journée, pour ensuite s’en parer
éternellement comme d’une gloire que nous aurions eue. Bien des
gens profitent de cette renommée par personnes
interposées.
*
De cette personne dont vous dites tant de bien, jamais celle-ci ne vous
rétorquera que vous avez tort de dire cela d’elle. La flatterie,
surtout si elle est parée d’un voile de vérité est
une richesse dont nous voulons tous recevoir à compte ouvert.
*
Toute une vie pour apprivoiser la solitude, celle qui fait peur
à la jeunesse et ravit le vieillard.
*
Penser à améliorer sa condition sociale est une
idée fixe qui nous tient jusqu’au dernier jour, sans jamais
être sûr d’y arriver.
*
Ne devoir rien à personne est la fausse idée la plus
répandue au monde. On doit toujours quelque chose à
quelqu’un, ne serait-ce qu’à ses parents de nous avoir
donné la vie.
*
Quand l’attente des jours meilleurs devient une attente vaine, le
désespoir pointe à l’horizon, la croyance en soi
s’effrite et la nuit gagne sur la lumière. Petitesse des moyens
humains !
*
Je me suis surpris, quelquefois ; mépris souvent.
*
« Dites-moi si je me trompe ! » La seule demande dont
on ne veut pas de réponse, surtout pas !
*
Dans l’autobus, personne ne parle vraiment, mais tout le monde
s’écoute.
*
Boire un coup, tirer un coup, prendre un coup, donner un coup, mourir
sur le coup. La vie n’est faite que de coups…
*
Une habitude trop fréquente : un psychanalyste qui se sait avoir
besoin d’une analyse et qui prend ses patients pour se soigner
lui-même.
*
Les publicités diffusées pendant les films policiers sont
comme des bonbons sucrés pour reprendre des forces et se donner
du courage pour la suite du récit.
*
Ciel bleu, gris, noir, nuageux, pluvieux, autant de visages de la vie,
successifs, imprévus et pour lesquels nous devons faire «
bonne figure »
*
Le médecin et le pharmacien sont les deux béquilles des
vieilles personnes.
*Ne rien « glander », c’est comme un parfum rare que la vie
nous offre avant de nous le faire payer cher.
*
Anniversaire : on sait que nous montons d’un barreau sur une
échelle dont on ignore le nombre de barreaux restants.
Incertitude de notre avenir.
Aphorismes de
Michel
Ostertag
pour Francopolis juin
2014
**
Nouveau : Voici une compilation
de toutes
les "Petites Pensées" de Michel 2003-2013
**
Vous
voulez nous envoyer des aphorismes
par courrier
électronique
à
l’adresse
suivante
:
contact@
francopolis.net
|