Billet d'humour et d’humeur - aphorismes-pensées
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ARCHIVES: HUMEURS & APHORISMES

 

Mai-Juin 2021



Les trois âges de l'Amour…

 

par Michel Ostertag

 

(extraits d’un recueil inédit)

 

Pivoines : photo de Dominique Zinenberg

 

UNE MAIN

Une main qu’on lève en signe d’adieu, une larme qu’on efface du bout des doigts, un sourire qu’on dessine de force : l’être cher s’en va et je reste seul sur le quai…

 

L’ACCUEIL DE L’AUTRE

À l’accueil de l’autre à ta main tendue, une autre main s’ouvrira, j’en suis sûr. Un baiser suivra, aie confiance, un baiser, une étreinte, un amour, cela est écrit, un peu de patience ami, amour : cadeau du ciel, prépare-toi, garde l’esprit ouvert et la confiance en toi et en ton avenir.

Ami.

 

TU DEVIENDRAS

Tu deviendras ce que tu feras de tes gestes au quotidien, des paroles prononcées, du choix de tes mots et de ta main tendue ou refusée. Tu deviendras ce que tu auras choisi de devenir, ta vie future est entre tes mains, ne compte pas sur les autres, toi seul sais où tu veux aller, toi seul as le pouvoir de cela. Toi seul sais ce qu’il te faut si tu ne le sais pas aujourd’hui demain te le fera découvrir.

 

DE TA PEAU

De ta peau coule la clarté lumineuse du matin. Celle qui enchante de son subtil parfum pauvres et malandrins que nous sommes tous à tes côtés. La journée peut s’ouvrir, nous sommes prêts.

 

DOUCEUR DES MOTS

Douceur des mots non-dits, des regards qui fuient, des souvenirs finement dessinés et qu’on efface d’un doigt, douceur des silences, imperceptibles, renouvelés souvent, pause des âmes, con­­fu­sion des idées pour mieux se comprendre, s’aimer.

La vie s’égrène avec lenteur et calme. Puissions-nous l’imiter et vivre apaisés après tant de tourments.

Confusion des âmes et des esprits, notre vie flotte à côté de nous, déphasage du temps…

 

L’AMOUR SANS MOT

L’amour sans mot, le silencieux, le rebelle, celui qu’on fait les yeux fermés, la bouche close, mais le cœur ouvert pour capter le moindre de tes désirs, le plus petit de tes souhaits profonds, l’amour sans mot, l’amour vrai, celui qui vient et qui reste au cœur et qui n’est pas noyé dans les mots et qui brille de tous ses feux. À jamais.

 

J’ÉCOUTERAIS

J’écouterais de nouveau tes mots d’amour, ceux que tu me récites tout bas à l’oreille au point que je finirai par croire que ce sont les miens que tu aurais copiés.

Ils viennent de ton cœur, de ton âme et ta voix est leur porte-parole.

Je te serre dans mes bras et ils envahissent tout mon corps, irriguent ma chair, renouvellent mon sang, apaisent mon âme qui brûle d’un amour pour toi qu’il sera impossible d’éteindre.

 

PETIT À PETIT

Petit à petit la vie au goutte-à-goutte se distille dans mes veines, redeviens présente, se fait entendre, prend une forme un aspect, un relief différent, mais je la reconnais comme une amie chère, je t’attends, reconstruis-moi, fais de moi ce que j’étais avant tous ces jours de désolation, de tristesse, de deuil au plus profond de moi, fais que je redevienne ce que j’étais avant.

 

BRODER SON AVENIR

Broder son avenir maille après maille, ne renoncer à rien, apercevoir son avenir à travers chaque entre-maille, croire aux signes avant-coureurs de ceux qui explorent l’avenir, rendent les couleurs de l’âme si proche du réel et forcent à y croire de plus belle au point d’y perdre son âme.

 

LES HOMMES TRISTES

Les jours passent, se ressemblent, sème le trouble aux cœurs des hommes fragiles, ceux-là mêmes qui comprennent la détresse humaine… ceux-là mêmes qui ne rêvent que d’amour et de sagesse dans le cœur des Hommes.

Les jours passent, le souvenir des amours reste indélébile dans le cœur des hommes tristes. Chaque jour qui passe est un pas de plus vers un avenir rebâti. Avec d’autres amours, d’autres émotions, d’écoute, de compréhension.

Les hommes tristes quitteront-ils, un jour, leur tristesse ?

 

JE RELIS

Je relis une lettre d’amour envoyée à ma fiancée, il y a cinquante ans, le papier jauni par les ans semble avoir gardé comme un souvenir de ces temps exaltés où plus rien ne semblait exister hors elle.

 

ÉCHO

Ton rire faisait écho au mien, tes joies se calquaient sur les miennes et quand il arrivait que je pleure, tes larmes finissaient par sécher les miennes, toutes tes envies n’avaient d’égales que les miennes.

Et bien que la mort nous ait séparés, ta vie continue de battre en moi.

 

©Michel Ostertag

 

Michel Ostertag

pour Francopolis – mai-juin 2021

 

 

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Créé le 1 mars 2002