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	ARCHIVES: HUMEURS & APHORISMES

Mai-Juin 2022

Michel Ostertag : Brèves de conversation

– Il a perdu l’inspiration…

– Moi, je dirai qu’il ne l’a jamais eue ? …

– Il a perdu sa fortune…

– Moi, je dirai qu’il a perdu l’ambition qu’il avait de rester riche…

– Mais je t’aime pour de rire !

– Mais moi cela ne me fait pas rire du tout !

– Ce champagne pétille de trop, il a trop de bulles…

– Oui, mais un champagne qui ne pétillerait pas, ça serait comme du vin blanc, tu imagines la déception du type qui a payé une fortune un cru célèbre pour boire un vin blanc, même très bon …

– Moi qui suis un grand lecteur, je suis capable de lire un gros roman de 1000 pages en quelques jours…

– L’avantage des gros romans de plus de 1000 pages, pour moi qui mets plusieurs mois à les lire, c’est qu’au fil des pages, je colle à celles-ci les événements de ma vie personnelle et si je lis un moment brutal, un crime, dans le récit du roman, j’associe mes propres événements à ce que j’ai lu. Pas toujours marrant, je dois le dire…

– Quand j’étais jeune, on n’avait pas de salle de bains, on se lavait au plus vite, ce qui nous laissait un maximum de temps pour jouer.

– Quand je vois le temps que passent mes filles dans la salle de bains, si on n’élevait pas la voix, la journée ne suffirait pas et sans parler des écrans…

– Pour tenir mes comptes, j’élabore mes dépenses journalières à l’euro près…mais c’est toujours la même musique, au cours du mois un imprévue se pointe et toute mon élaboration s’écroule…

– Moi, je ne veux rien savoir à l’avance, j’enfourne mes tickets de caisse dans une enveloppe et n’y penses plus, de temps en temps je regarde mon compte bancaire et j’ajuste mes dépenses suivant mon solde et je n’ai pas plus ni moins de surprise que la façon dite comptable…

– L’autre jour, pour faire plaisir à ma femme je lui offre un flacon de parfum, c’était son anniversaire. La joie !

– Moi de même, mais je ne savais plus quel parfum elle préférait, alors j’en ai choisi un autre, qui ne lui a pas plu. Catastrophe ! Elle l’a offerte à sa sœur, alors à chaque fois que je la vois et que je lui fais la bise, je respire le parfum qui aurait dû être celui de mon épouse !... On va finir à se demander pourquoi je l’embrasse plusieurs fois de suite…

– Les Parisiens, dans le métro, n’arrêtent pas de se plaindre qu’ils sont serrés comme des sardines aux heures de pointes…

– Moi je réponds à cela qu’on n’a jamais entendu une sardine se plaindre de sa condition, alors, il faudrait lancer une vaste enquête pour en savoir davantage…Les interroger, analyser leurs conditions physiques et qui sait …Je reste curieux de lire les résultats de l’étude…

©Michel Ostertag

Michel Ostertag

pour Francopolis – mai-juin 2022

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Créé le 1 mars 2002