Le long des
sentiers
Le long des sentiers,
les écureuils nous regardent,
matelas du sommeil
couleur vert noisetier,
l’âme sur l’épaule,
les pas vont vers la paix.
Les ficelles de lierre
s’arrachent ,
la sève nourrit l’esprit des forêts.
Je sens le sol humide,
le dos des grillons mouillés
chatouillent la couleur digitale.
Plus haut,
la flèche du soleil a percé.
Ils se déversent des poudres étincelantes,
petites étoiles du jour
qui rendent aveugles les gens méchants.
Au
sommet
d’un tertre,
les bras dans les bras,
les yeux dans les yeux,
nous étions debout sur le toit du monde
survolant le territoire des blaireaux.
Trouble du fond des fontaines,
j’ai vu ce visage en reflet sur l’eau
avec le maquillage de la vie.
Ma solitude s’est éteinte, invitation de mon âme
sur les coussins de mon torse,
entendre chanter les berceuses de la vie.
Mon corps flotte sur l’océan,
j’ai pris ta main pour le fond des abysses,des lumières en
écaille de poisson
scintillaient dans tes yeux.
Je me suis vu, en averse orageuse,
des cris qui cessent le chant des oiseaux.
Une nouvelle sonate,
des mouettes et des corbeaux,
des chouettes et des mulots,
perchés sur les cordes du vent,
chantent le mouvement d’une nouvelle chanson.
Et là,
le soleil arrive,
pour changer la couleur de nos yeux,
faire frissonner la peau.
Nous sommes invisibles,
ce sont les caresses du temps
qui parcourent l’aura de nos corps.
Je m’installe dans le creux de ton cou,
pour entendre battre ton cœur,
c’est dormir, pour nager dans le bonheur,
ce n’est pas leur amour,
c’est une invitation à la vie
en s’endormant sur des mousses vertes.
Les limaces ne bavent plus,
elles se roulent en coquille,
Je ne veux rien,
je veux simplement être avec ton toi,
même si tout ça s’est loin
je veux que l’on soit bien.
Soudainement,
Je décide de t’embarquer sur un petit navire,
les rames nous accompagnent,
nous perçons la brume,le noyau de la terre.
On tourne, on tourne,
à l’intérieur d’une bulle,
comme des fœtus qui font le tour du monde.
Là, je n’ai plus peur,
tes cris résonnent dans mon ventre,
c’est la musique de notre nouveau monde,
Je vais m’endormir avec toi pour reposer mon âme
Extrait de Nocturnes III de Parhal
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