une étape dans la clairière
Nathalie Riera
Ecoutez ! dans les arbres au-dessus de vous
ce serait comme entendre Il n’est pas de poésie sans hauteur…
mais ce n’est d’abord qu’un bruit de rivière ce que vous
entendez… puis un bruit de verre qui se fend dans l’évier… une
ébullition ce que vous entendez ! non ce ne sont pas des mots
qui vous parviennent mais des galops ! et cependant
légères sont ses paroles jetées dans la
poussière ! A cheval le cœur brillant je bois ce qui subsiste
des ombres des rires dans l’entremêlement de l’air et des
lèvres qui jouissent comme le chemin ne cesse de chanter Sur le
sol des parfums m’appellent qui vibrent d’insolence et de
fraîcheur la source au-dessus de moi la même
ébullition ce qui n’a pas de couleur ni blancheur ni noirceur ni
cendre A cheval je traverse ces parfums qui m’appellent et leurs ombres
A cheval dans la vitesse d’un oiseau Eloignement A cheval dans la
gaîté de l’air Eloignement infini du visible Trop d’images
!
Chute de
cheval ! Chut ! Ecoutez ! le vent dans les arbres piétinent les
feuilles et les branches ne tremblent pas le chuintement de la vitre et
ses gouttes de pluie de sang sur le sol aux parfums
piétinés et le c ur défait du vent qui vient de
cesser Etes-vous toujours l ? Est-ce vous que j’entend ? ce bruit
de verre qui se fend dans l’évier ?… et vous, que pouvez-vous
entendre de moi ? ce bruit de rivière, m’avez-vous dit En marche
! je vous emmène En marche ! comme tous ces mots sur le papier…
«
Série de mes paysages intérieurs », juin 2008
****
Visiter son site
http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/
©Nathalie Riera
recherche Juliette Clochelune
pour Francopolis septembre2008