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de Alain Freixe, sélection février 2003: Il se présente à vous. Ce texte est dédié au photographe Frédéric Lefeuvre, dont vous pouvez également voir les images inspiratrices dans la rubrique créaphonie.
Je pourrais rester des jours devant cette ligne. Ce bord de forêt. À l'échancré du ciel. Cette morsure qu'aucun vent ne desserre. Jusqu'au plus fort. J'en connais ici d'épouvantables.
II
Arriverais-je jusqu'à ces mots, ces pierres où prendre appui pour me hisser à hauteur de lisière? Là où les arbres sont encore du jour?
III
Il me faut tes images. Et ce vent qu'elles descellent dans les murs de l'air. Ce vent qui les tient. Et les porte.
IV
À plat, ce vent est ce qui coupe. Débride les arbres.
Jusqu'à la disparition de leurs feuilles.
V
Leurs feux : rayures. Tranches vives. Bandes passantes. Aggravent la peur. Celle qui à ralentir la marche, en intensifie les pas.
VI
Comme ils pèsent alors. Entre pierres et poussières.
VII
Des jours où les arbres se tiendraient tendus et musicaux dans l'abandon qui lézarde le temps. Et referme dans une douceur inespérée le ciel sur lui-même. Et le feu sur ses braises.
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Créé le 1 mars 2002
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