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Bourgon Michèle,
sélection décembre 2008 elle se présente à vous.
Je sors ma langue de feu Pour brûler ta langue de bois Je tire ma langue de chez nous Parce que tu l’as si bien pendue… Je tiens ta langue sur le bout de la mienne Et j’en fais sept fois le tour de Babel Pour que tu comprennes enfin que Ma langue est la plus belle Parce qu’elle n’est pas fourchue. L’homme rapaillé se rassemblera, se ressemblera; Et son nez qui vogue lui montrera La marée, où’s qu’est la marée Qui l’emportera vers Kamouraska Péribonka, Témiscouata, Arthabaska L’homme rapaillé se retrouvera Se trouvera enfin et sa langue, il ne la donnera plus au chat. Il ne se contentera plus d’une langue de terre, Il ne ouïra plus les langues de bois. Il léchera ses plaies, se recomposera Et ne tournera plus sa langue sept fois Avant de dire qu’il aime son pays. Je sors ma langue de feu Pour brûler ta langue de bois Je tire ma langue de chez nous Parce que tu l’as si bien pendue Je tiens ta langue sur le bout de la mienne Et j’en fais sept fois le tour de Babel Pour que tu comprennes enfin que… Ma langue est la plus belle, Et que je l’aime plus que tout. *** Note de l'auteur: Le poème Feux de
langue est très signifiant pour moi. Il est très
politique. Je voulais juste vous le préciser parce que parfois,
sans les références historiques, on comprend moins bien. Vous
savez que le Québec-Canada après avoir
appartenu à la France est passé aux Anglais. Vous savez
que le Québec résiste pour continuer à exister.
Dans Feux de langue, ( le titre est l'inverse de langue de feu, une référence à l'Esprit, le souffle) quand j'écris: parce que tu l'as si bien pendue, c'est que douze patriotes canadiens-français ont été pendus à un endroit que l'on appelle Au pied du courant à Montréal en 1837. ->
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Créé le 1 mars 2002
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