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Bourgon Michèle,
sélection décembre 2008 elle se présente à vous.
Ohé, ohé, du bateau ! Oyez, oyez du radeau! De St-Malo, de La Rochelle , nos pères, nos mères Sur mer, voguèrent, vaquèrent, équivoquèrent, naguère… Jusqu’au Golfe, jusqu’à l’hiver La neige, la glace, même la Mort n’eurent pas raison d’eux. Déterminés à vivre ici, à être heureux. Ils firent l’amour et se multiplièrent Ils firent la guerre et se plièrent On attisa les feux de langue dans les chaumières On la mit sur la glace, on l’enfouit sous la neige Elle glissa dans le fleuve, se mêla aux limons Et au printemps, la crue des eaux la déposa sur les terres. Elle servit d’engrais. Elle engrossa la nation Il y eut récolte à la moisson On inventa des mots pour se dire, Pour se rapailler, pour s’identifier Pour se ressembler, pour se rassembler *** Note de l'auteur: Le poème
Ouissez-nous, oui, c'est nous
est un rappel de la colonisation
française et de ce qu'est devenu notre pays grâce à
nos ancêtres.
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Créé le 1 mars 2002
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