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Daniel Brochard
  sélection juin 2005

il se présente à vous.


 Poésie

Le silence. Un bruit de pas là dans la rue. Une écriture démunie de toute hostilité et, ce faisant, qui ne peut donc nuire à personne. Voilà l'ouvrage et voilà le testament !
Un homme m'accoste dans la rue ; ses yeux sont pâles - très pâles. Le voilà qui revient, se tourne et se... mais, le voilà qui part - déjà au loin je n'entends plus sa voix.
Sa voix qui chante dans le lointain.
Finalement. Il se disait : Pourquoi parler ? Quelque part peut-être... enfin, il faut bien que tout cela ait un sens !
La lumière était forte, très forte.
- Le silence.
Et puis plus rien...

__________

« Que fais-tu ?
Je saute.
Tu quoi ?
Je saute. C'est fini, j'en ai marre. Je saute. »
Ainsi parlaient-ils, ces deux imbéciles. Ils n'imaginaient pas que pour sauter, fallait passer des épreuves ! Il aurait eu beau sauter, il ne serait pas tombé bien bas, ha !
Qu'est-ce la mélancolie ? Une profonde tristesse de devoir chaque jour recommencer chaque fois la nouvelle parade ridicule que des millions de gens ont mis des siècles à faire courir autour de ce qui a toujours ressemblé de près ou de loin à votre futur cercueil...
A quoi sert l'écriture ? Un tapis de lambeaux étendus à vos pieds, un ultime sacrifice qui ressemble à l'adieu, un bouquet de roses au parfum de lavande...
Un échantillon de ma souffrance.
Que faut-il inventer qui ne soit pas déjà pourvu des milliers de senteurs, et des troubles baisers ?
Rien.
Que reste-t-il aux amants éternels ?
Tu me poses la question ?
Rien.

__________

Ça y est, c'est éternel.
Quoi ?
La peur. La peur des autres. Et la peur de soi.
Il se disait, ce soir, qu'il allait peut-être, sûrement, dans peu de temps, s'enfermer en un asile, de ces asiles que l'on dit si bien asiles de santé. Mais il n'avait pas de chance ce soir - que celle d'une écriture automatique ; à enfler, à débattre et à déployer, toujours et sans cesse jusqu'à la puberté, infiniment, tout doucement.
Je voyais dans ses yeux le regard des enfants, celui des hautes cimes qui brille constamment.
A vouloir m'avancer j'y frôlais le néant et d'un long train sortaient toutes sortes de gens.



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Créé le 1 mars 2002

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