Cendrillon est une gypsy à la chevelure noire, des hanches de glace, un Derringer dans chaque main, aucune chance de lui échapper, elle tire en aveugle sur tout ce qui bouge. Marionnettiste de talent, son cœur est une enclume qui forge les tarots, les épées et les coupes. Cendrillon préfère une Viper rouge à tout autre forme de voiture, mais les évolutions technologiques lui fournissent tous les matins des galaxies de comètes et d'astéroïdes pour décorer les lunes mauves des nouveaux arcs-en-ciel. Sauvage est son arôme de cristal ensanglanté, vert pâle son regard anémié au fond duquel brûle une vierge noire dans le métal des nuits de jade. Sur la route des gitans, elle emmène des tueurs aux mains vides, des danseurs de combats, des naïades aux allures de mustangs, des forêts de givre stellaire. Le passant attentif trouve Cendrillon sur le chemin de Cuzco, entre les restes d'Atahualpa et les vestiges de Machu Picchu, pas loin des sources de l'Amazone, juste avant les rapides et les chutes ascensionnelles, quand le vol à voile devient une obligation majeure pour qui ne veut pas déraper sur la glace ou s'engluer dans les marécages.