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Denis Moreau sélection mars 2004
Il se présente
à vous.
Par le sentier lyré
de la Salamandre
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Que l'homme qui avance, l' évidence à son côté,
parmi les astres non ensemencés, se souvienne longtemps encore de
cet immense visage de murex, jusque-là inobservé; l'indéchiffrable
contexture de son absence,
hors de ces êtres familiers, demeurera pour jamais égarée
dans les fibres mutilées de notre insolence première...
" Tu respires sans peine à la guise du Trèfle
Yeuse ulcérée du désir sous mon pied d'âge
tendre "
Cet orphelin capricieux, élu de l'Ouragan, ne sera jamais de
notre instant. Bientôt nous emporterons les reliefs au-dehors, dans
une autre citadelle de corne et de lambrusque, afin que l'innocent
persécuté puisse sans reproche disparaître parmi de nouveaux
déluges d'hiers...
Pères des anciennes Moissons, lancez donc sans attendre le
double fruit de la Fortune et du Chiffre; soumettez sur le champ ce
corps insaisissable, presque illusoire, à nos plus terribles embrassements.
Et la chair enfin pourra se faire stridence...
La nuit. L'anneau de l'ancienne épousée, toujours insaisissable,
par le sentier lyré de la Salamandre. Et mon visage diffracté,
sans mesure, dans la transparence désincarnée d'un volcan
nouvellement verrouillé...
Offrande de ton sang, à la poterne centrale de l'auberge
intermittente. Les tristes amants du réel, d'un blanc énigmatique,
s'élèvent de toutes parts vers les provinces glacées
du repentir et de l'exception. Hôte malveillant d'un feu toujours
imprononçable, le vieux
statuaire vivra longtemps, élucidant sans crainte l'idiome
fallacieux des grands rochers, en de mornes et véridiques Saturnales...
Denis Moreau
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