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elle se présente à vous.
Le vent se lève. Les grandes pluies vont prendre le large. Et l'eau dans les coupelles, sous les pots d'argile, sécher. S'absenter. Au fur et à mesure de la journée, l'atmosphère s'étiolera jusqu'au soleil. Jusqu'à la montée de la nuit sur les collines du pays. Alors j'écrirai. Dans ma tête d'abord. Surtout. Le meilleur de ce que j'écrirai restera suspendu. Sans papiers. Comme les hommes qui cherchent un seuil sans le trouver. En cavale. Ensuite, je recueillerai les images, les mots, les silences comme on récupère l'eau de pluie : avec l'attention de la soif toujours possible. Mais mon témoignage de vie restera sans papiers. L'important n'est pas écrit. Le vent se lève. Un livre sur la table du jardin commence à lire ses pages tournant seules doucement. ****
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Créé le 1 mars 2002
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