Vos textes publiés ici après soumission au comité de poésie de francopolis.







 
actu  
  archives

 


Patrick Duquoc
  sélection janvier 2006

il se présente à vous.


Feuille et acier

S'il pleut de mes feuilles sur le sol quand je regarde d'icelles le vent souffler c'est le sel de la mer qui me parvient et tes pas, mobile-arbre sans feuille ne sont que des lumières sans age, de ces lumières qui ne m'évoquent que la peur des éclairs, du feu, et de l'acier qui brûle. Je me nourris de tes larmes comme de toute eau nourricière, j'aime la brise plus que l'autan, tout ce qui dans tes yeux me rend magnifique et vert.

Mais j'éprouve parfois le goût de l'acier, le goût de l'haleine roussie dans mon écorce. Lorsque la teinte se plante au tain. Voilà ces quelques mots pour moi, car qui parlera pour moi autre que mes feuilles intensifiées par ces mots.

Et qui parlera pour l'acier ? Comme sidérale, mère des tempêtes, l'audace est pour une fois, mêlée de l'obscurité de mes nuits. Prions pour que, de guerre lasse, la comète du hasard tombe, ou passe enfin dans l'ombre de mes impasses. M'extraire par le feu de la gangue, me faire rougir, me pousser un peu, pour que j'abandonne mes peurs, mes ruades intestines.

Qui parlera pour l'acier ? Gemme intestinale, fille du repos, la tendresse est pour une fois, Comanche et Cheyenne, môme dissimulant dans le silence l'étoile brillante dans la nuit. Communauté de plongée à St Prix, longeant la Liesse, me foutant bien du bonheur, j'arpenterai la coulée verte, emportant sur une carriole mes oublis et mes certitudes, les cognant les unes contre les autres, cherchant miracle pour les rassembler.

L'acier de mes pensées ou de mon coeur quand il gèle et vire au bleu l'acier de mes peurs, ou de mes désirs, quand ils sèment le temps ; l'acier de ma peau ou de mes délires quand je ne cherche qu'un baiser...

S'il pleut de mes sourires quand le silence prend l'air de l'acier tempête je pleure. Comme je peux, de tes peurs m'inspirer, regardant le vide de tes gestes colériques, je porte la main au sel de tes lèvres à l'est de la branche majeure. rien nulle part, autrefois, et la vie qui s'étage en silence comme par adhérence multiple et féconde.




 ***

-> Vous désirez envoyer un commentaire sur ce texte?
        

 

-> Vous voulez nous envoyer vos textes?

Tous les renseignements dans la rubrique : "Comité de poésie"

Créé le 1 mars 2002

A visionner avec Internet Explorer