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il se présente à vous.
À moi même. (version expurgée)
Dans l'unité du vent, je le sais tout fait mal, alors là, comme idole, j'ai choisi, une pauvre âme qui me tient, c'est la mienne, c'est la sienne, alors la notre qu'elle est-elle ? Sur la laine de poussière une alarme inutile bien sonore bien létale. Sur mon haleine un mauvais goût de peine, de sang, de pourriture, comme on saigne trop, la chair se gâte, et comme avant, avant, avant. J'avais envie de parler sans chaînes, alors pourquoi ces mots me retiennent, diable d'enfant qu'il se plaigne encore, et alors, et alors, et alors ?
Novembre. Et les mots, les mois, les émois qui suivirent continuèrent leur chemin de destruction prévisible. Atteignant en peu de maux la lisière d'une forêt où se cachait un coeur depuis une éternité, depuis une mauvaise naissance, depuis une sale essence, et saloperie d'errance. [...]
Non pas le temps
Avancer va nécessiter le cœur breton
Alors oui
Mais j'essaierai sans doute
Que les mots que j'aurai le droit de poser
Je sais que je les paierai au centuple ces mots là
Mais au final et c'est plutôt marrant Beauté des arbres qui se laissent ébrancher, casser comme des érables que l'on restaurera en étables, et leur faire abriter les merdes du silence, beauté du diable. Et même en rusant, ressentir ce fiel comme fiévreux, vigilant et à l'éternité soluble, comme l'aube, les rizières de l'autre, des murs qui se fendillent, et la curiosité, instant d'une tristesse agitée, beauté du diable. Et des souvenirs, comme des rumeurs de la guerre, des sanglots perdus, des mauvaises actions, comme des rivières, de la haine embarqué. À l'allure des chiens enragés, comme des murmures, qui se dispersent et comme j'aluminerai tous les sourires, figeant las ces instants démesurés. A bout de détresse comme l'autre, j'aime tant ses sourires, ses éclats, et ses yeux soulignés de khôl. Prendre les cieux comme l'autre, et regarder la lune comme une sorcière avide, comme une maîtresse subite, qui sucerait ma vie par la désespérance en soumission. Coeur béton à la masse, coeur brochet à la nasse. Dévorer la chair comme on ronge les oripeaux de la poussière, y chercher l'odeur de l'or, comme une ardeur de carreleur, comme un sentiment, patibulaire, qui roule en patio, l'amour se fond sur l'allure de nos soupirs avinés. L'amour, en deux mots comme en moins, rien ne restera de lui ou d'ailes à la fin, car ailes servent à s'envoler, à s'enfuir, à partir, et que lui ne peut que rester, s'écrouler, et même je vous le dis, il peut, dans certains cas bien arrangés, se laisser aller, se laisser tomber, et ailes ne pourront que sourire par un éclat de vent, par un ciel d'instant, ma chair enfant qui voulait naître, ma chair enfin qui devait se repaître. Ma chair enfant qui meurt là maintenant, et s'écoulera en piscine, abîmée de sang, comme des sanglots. L'enfer de l'amour, le feu qu'on encourt, je suis venu me sacrifier sur l'autel de l'auteur. *** ->
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Créé le 1 mars 2002
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