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Patrick Duquoc
  sélection janvier 2006

il se présente à vous.


Uppercut

Et la masse ma chair
sous ta scie l'épaule aux aguets
sous ta lame les odeurs du marais

cisaillera cisaillera pas

et je vomis là tous les mots de la chair
collés sur le ciel comme des humeurs de carbone
acides dosés millimétrés " calendarisés " volontaires

brisera brisera pas

poings de sang, sens emmêlés
j'ai peur de mes larmes
comme une vieille carne

frappe frappe plus

j'ai trop mal ici tout vibre se déchire
l'ultime cauchemar pour mon avenir
le sang coulera si je veux en finir

le mur s'éloigne, et tes lèvres mon océan
je ne peux que crier ces mots délavés
par l'ignorance du péché unitaire saudade

la cause est attendue, et j'en ai trop vu de tes sourires. Chaque jour que demain fait, laisse encore des larmes couler. Détresse unitarienne et solidaire, éternité en salades, verdie par les lumières vacantes de la lucarne médiatique. 1Ère compagnie, horreur en campagne, chair qui pourrit loin des vrais charniers, mais c'est trop loin encore du vrai danger. Frappe frappe plus, je foncerai contre ce mur mes cornes penchées comme seules pensées.

je vomis là tous les mots de ma chair collés sur le ciel comme des humeurs de carbone acides dosés millimétrés calendarisés volontaires, salopes crétinisées par le stupre et la célébrité. Haine qui se refait chaque jour quand je crache sur ce cloaque. Jeunesse qui se meurtrit, qui se détruit, qui court vers les faux en peintures. Et la masse ma chair caresse au sang ma parole et sous ta scie l'épaule aux aguets s'enquiert de mon cul pour y déverser son équerre sous ta lame les odeurs du marais se mêlent iniques aux vieilleries uni-surcitaires. Tu nourris sans doute ces vapeurs éphémères comme culotte portée sous le jean, outrage de chair à la vérité de l'âme volatile. Alors se casse encore en un vol nuptial les ibis rouges de notre ancienne amitié.

Uppercut comme on boxe dans les cordes lancer la masse du corps. Hors mes poings de sang, qui sortant lents de ta chair ont les sens emmêlés, j'ai peur que mes larmes comme une vieille carne te séduisent encore, triste image de ma vie. Toi la quarantaine et moi en quarantaine, qui causera le plus de dépit, qui cauchemar d'une vie à se vouloir, tiendra le choc... comme un uppercut, ou comme un tango...griss.




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Créé le 1 mars 2002

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