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il se présente à vous.
Il est un temps, cette année est désormais lointaine, qui vaguement
prend
congé d’un autre temps mentionné ailleurs, comme de la fenêtre d’un
train à
grande vitesse les paysages fuient, les arbres, ces silhouettes
humaines et
furtives qui se découpent sur le fond des campagnes parées mieux encore quand immobiles sur l’échelle qui mène directement au ventre de l’avion nous nous retournons en agitant la main en un signe aussi convenu que chargé de sens, en direction des amis, des parents, de simples connaissances qui se sont assemblés là, sur la terrasse de l’aéroport pour nous dire adieu. Tandis que l’autre main serre la poignée de la plus innocente, la plus usée de nos valises, celle qui malgré son aspect humble et sans valeur recèle, en plus des souvenirs personnels, quelques photos et d’autres riens comme ceux-là, dont personne n’a cure que leur propriétaire immédiat, peut-être ces mêmes éléments compromettants que les représentants d’une autorité toujours avide de nous créer des ennuis et des déboires ont cherché pendant leurs réunions secrètes, dans lesquelles ils décident de notre sort et dressent le bilan de notre danger imminent face à leurs institutions chancelantes. Toute institution qui se défend observe à quel point sa faiblesse augmente dans la même mesure où on la surveille et on la soigne comme une fleur improbable en l’entourant de gardiens et de policiers, de systèmes de sécurité et de réunions avec des institutions financières continentales et d’outre-mer
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Créé le 1 mars 2002
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