de Jean-Marc La Frenière, sélection
juillet 2003 :
Il se présente à
nous.
LA PORTE OUVERTE
Trop souvent le temps boîte
Sur les trottoirs usés
Par le poids des genoux.
Trop de regards s’éteignent
Sur les taches du monde
Sans trouver les couleurs.
Trop d’oiseaux s’égarent
Dans l’encre des nuages
Sans retrouver leur nid.
Trop de cailloux s’éveillent
Dans le dortoir du fleuve
Sans retrouver leur lit.
Trop de voyages s’arrêtent
Au milieu de leurs pas
Sans trouver la sortie.
Parfois le vent change de ton
Et verse des cigales
Dans l’oreille des sourds.
Le rêve ému des lèvres
Retrouve le sourire.
Les planches des cercueils
Retrouvent leurs racines.
La fleur des images
Nous dévore des yeux
Sans perdre de pétales.
L’amour trop longtemps remisé
Trouve la porte ouverte
Dans le hangar du cœur.
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