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elle se présente à vous.
Le vent soufflait et ravivait tes incendies. Une pincée de sel dans l’air, une brûlure attisant les couleurs du film sur tes paupières. C’est la rouge que tu préférais. Elle te faisait vivre bien plus près de ton cœur. Tu détestais la grise: elle éteignait tes amants, déposait des cendres sur leurs fleurs. La blanche te faisait peur, trop pure, trop exigeante. Tu n’étais pas de taille à te mesurer aux neiges, aux glaciers, aux goélands. La pincée de sel sur tes ailes t’empêchait de voler et te vouait au brun morne de la terre, au vert de gris des rochers où s’échouaient les lambeaux d’un rêve fatigué. ********
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Créé le 1 mars 2002
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