Longtemps tout se tait
sous les petites brumes
avant qu’un fardeau tranquille
ne vienne parler d’enfance
au travers des peupliers
Le voyageur immobile
qui n’en perd rien
près d’une gerbe de ronces muettes
Une nuée parfois lui suffit
mais il y a
dans sa posture
de quoi faire douter
(On ne s’étale pas
sinon pour coucher
ce qui est toujours ça)
La forêt fait comme des chocs assourdis
La flamme au bout d’un claquement de doigt
Les bouffées de brumes
Le brillant d’un œil
Les chocs à venir
& les fils de la toile
La bouche tombe à genoux sous les supplices
Lumière entre les branches
Les éveillés qui jamais ne ferment l’œil
ni ne dodelinent du visage
s’épuisent pour finir
Sur les nœuds d’un mur
ou la trajectoire d’un satellite
& les messages laissés ne sont jamais écoutés
quelle que soit l’heure de la nuit
ou les râles à relents de fleur
étouffés sous une main
De la fatigue pour de nouveaux astres
point vers le soleil
où qu’il se trouve (car il est bien temps)
On garde la bouche ouverte
dans une moue d’ivresse insatiable
défoncés, un peu sauvés aussi
Dehors c’est l’automne
Le chat se promène devant la vitre
ajoute encore au silence
Une minute pour garder les yeux ouverts
Le visage encore sous la pulpe des doigts
s’ignore aux désirs de la queue
se prend par la taille
On hausse enfin
On revit un peu
Le nombril rayé comme une corde de piano
Ad memoriam
si longtemps qu’elle fleurisse
sous les pas méprisant du chat
La pièce a soudain paru grandir
fuir mes doigts
Le poison des mots qui s’enchevêtrent
sous la langue
pendant qu’ils enterrent les leurs sans une larme
Attendre
Toujours attendre
***
----------- > texte sans titre- Parle...
->
Vous désirez envoyer un commentaire sur ce
texte?
-> Vous voulez nous envoyer vos textes?
Tous
les renseignements dans la rubrique : "Comité de poésie"