Ali Khadaoui
sélection janvier 2006
il se présente à vous.
Et ces peuples démunis traînant une histoire en loques
Une histoire démentie par un futur en hypothèque
Ces peuples abrutis par tant de poubelles
Où les enfants jouent le jour et dorment la nuit
Des enfants de tous âges et de toutes beautés
Des enfants que seul le sommeil caresse
Jour et nuit ces peuples aux mains crochues
S'accrochent de plus en plus aux barbelés
Avec le seul espoir que le jour suivant
Le soleil se lèvera et la pluie viendra après
Ces peuples qui oublient tous les mensonges
De ces charognards nettoyant ce cadavre qui n'en finit plus
Il y a comme une malédiction à être lucide
Dans un monde injuste où tant de sots
Se croient grands à terroriser les enfants
Tout simplement en appuyant sur un bouton
Au nom du peuple des marchands de canons
Tout simplement en leur interdisant
de parler la langue de leur maman
Il y a tout de même cet espoir
le rêve du grand soir
qui n'aura jamais lieu
Et les rêves des chimères implorent les mots
De se libérer de ce bagne où les retient le vide
Avant l'aurore j'irai planter quelques sourires
Qui fleuriront le matin du grand saut
Les pieds dans la source et le cœur au soleil
Là où une âme errante par caprice par envie
S'ouvre un peu comme la rose du désert
S'offre au ciel dans le chant amazigh.
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