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elle se présente à vous.
Nuits courbes Tu sais pas très loin de chez nous les nuits d’en bas galopent courbes dans les champs et coupent au travers Elles parlent du vent ses semailles d'oiseaux désespérés et fous dans les rondeurs violettes du ciel avant l’orage Je les connais ces nuits elles sont cafardeuses les poings sous le menton une faim de printemps dans l'étalon d’hiver Alors quand le soleil se lève un peu plus tôt chaque jour un peu plus tôt c’est la jubilation elles vont enfin pouvoir s’occuper à elles-mêmes ne plus abriter les marées ordinaires au saut du lit froissées ou les lueurs tapageuses des fêtes enguirlandées fini tout ça On en dit bien du mal elles sont habillées à la va je te pousse les cheveux en broussaille et un triangle obtus en guise de culotte c’est qu’elles sont têtues elles ne feront pas de rab pour plaire aux réverbères pas eu le temps de se farder avant de se sauver faut pas les attraper faut les laisser blottir leur ventre encore tiède aux fibres du matin les laisser gambader en grand catimini derrière les bruits d’insectes qui annoncent la sieste et ses baisers d'orgeat tu sais elles nous aiment les nuits courbes d'en bas *******
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Créé le 1 mars 2002
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