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elle se présente à vous.
Dans le fil ténu de mes nuits,
Lorsque se soulève le rideau des songes, Je pénètre dans des jardins secrets Où poussent des femmes fleurs. Nudité seulement voilée par leurs longues chevelures, Elles flânent en riant et cueillent en passant des fruits au goût de paradis, dont le nom même est une offrande à leurs lèvres corail. Certaines s’étirent près de la fontaine, Laissant les perles d’eau scintiller sur leurs peaux satin. D’autres offrent leurs corps à la caresse du soleil, Le visage protégé par d’épaisses frondaisons. L’air embaume la myrrhe et le jasmin. Les regards se frôlent amusés et complices, Alors que fusent les rires "cascade". Invisible, je promène dans ce lieu d’harmonie, Où le temps semble figé d’innocente sensualité. Lorsque la fraîcheur du soir glisse sur leurs épaules, Avec des mouvements lents et gracieux, Elles se voilent de transparence, Et insensiblement regagnent l’intérieur du sérail. Jamais je n’ai connu captives aussi sereines. La nuit doucement envahit le palais. Soudain…Sous le poids de pétales dorées Emprisonnant peu à peu leurs visages, Je vois ployer leurs longs cous délicats. Femmes, elles désertent leurs voiles Pour n’être plus que fleurs, A l’instant précis où entre leur Sultan. Odalisques aux pouvoirs magiques, Elles ne s’abandonnent qu’aux pulsions de la nuit, Qui seule a le privilège de partager leur plaisir, et de les faire renaître… éternellement belles. Le rêve s’achève. Ce n’était qu’un songe d’éternité. Où peut être un chemin vers l’absolue liberté. *** ->
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Créé le 1 mars 2002
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