|
|
||||||
|
|||||||
il se présente à vous.
Fenêtre baroque où refroidit la soupe Triste comme un jardin derrière une allumette. Sur le satin tu remues les reins Qui n'ont pas ta pointure Pas même en ce motel où tu crias mon nom Désenchantée, pâle en dent de scie Comme les pêcheurs de sirènes. Encore moins lorsque le froid les saisit Et que leurs pieds se défendent de sortir Le soir quand tout est bleu même au lit. Regarde-les s'émouvoir, un peu, doucement Sans chaleur ni odeur Tu y vas droit Au détour de leurs armes sans métier Qu'ils croisent sur le pare-brise espoir Qui tôt s’arrête dans la glace Alors que tu viens de fumer ta dernière cigarette. Ha ! Ecrire les Autres ! Ceux qui partent, ceux qui restent, Une poignée de cheveux à la main Des fleurs de conjonctivite lentes à mourir Entre les fesses dodues des enfants coupe-gorge. Amuse-les peut-être d'une petite guerre trop salée Perdue dans une arrête de poisson qui étrangle déjà La vieille garce creusant des châteaux de sable Dans les morgues récréatives Sous les préaux argentés Là-bas, sous la pendule qui saute à la corde Échafaudant des idées neuves. Pleine de vie sur une chaise électrique Branchée sur l'extrême droite La barbe commence à pousser, rêveuse Allumant des néons gammés Où sirotent des urnes sans harmonie. Les passants ont les bras nus jusqu'aux ongles Gonflés d'images aux balcons Farcis d'amandes amères, douces, nuageuses. La porte cogne dans les rues soupe au lait Entre les averses d'amours refroidies. Les gens passent... Sous ma fenêtre, les jambes s'agitent Se croisent avec discipline. Des cheveux se soulèvent S'envolent, valsent, grisonnent, frissonnent Brûlent au soleil qui a peur... Les gens passent... Ne font que passer, Ce sont des passants… ***
->
Vous désirez envoyer un commentaire sur ce
texte?
-> Vous voulez nous envoyer vos textes? Tous
les renseignements dans la rubrique : "Comité de poésie" |
Créé le 1 mars 2002
A visionner avec Internet Explorer