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La ficelle
de Louise Dostie (se surnommant elle-même Aile-Pégase) a
touché en moi une corde vibrante. Ce poème en prose a
manqué de très près la venue sur notre navire
francophone, nous avons quand même souhaité le mettre en
lumière, car si certains trouvent que l'écriture galoppe
de trop dans tous les sens, c'est cette sorte de galop vivant qui m'a
emportée... L'on découvre un jeu intérieur des rimes-images sur elle/aile et la ficelle saute de rivages en rimes-mages ou rimes magiques. L'aile envole le cerf-volant. Dans cette ficelle s'entend le fils, elle et l'aile, et le fil d'Ariane.Une île éclôt. Ce poème court et vit, bondit d'images où dansent les mythes, le fil d'Ariane, Pénélope tisse et retisse pour Ulysse, pour la vie, Icare se brûle les ailes d'avoir volé trop proche du soleil (mais là ô le phénix renaît de ses cendres! De descendre il remonte au cerf volant, à la ficelle tisseuse d'espoir, d'enfance, de vie). Cette ficelle affleure, effleure notre coeur et l'on tient infiniment à elle, à l'aile que l'on sent se construire, et à eux, aux oeufs du vivant, du naissant. Ce poème au mythe lui caressant la peau glisse d'une touche, luit d'une couleur toute intime, tisse sa propre histoire, sa propre mémoire et un sens du rythme vient remuer le cheval de notre âme... On se retrouve enfant, amant, aimant, ficelle et cerf-volant, notre coeur volant s'accorde à toutes les images, vibre dans tous ces accords, ces échos qui longtemps germeront une île en moi.. Si vous aussi avez été transporté, bondissez vers ses autres poèmes dans l'île du "monde berbère" (poèmes traduits en amazigh par Ali Iken ) Et vers sa rencontre sur Francopolis, notre site, avec Stéphane Méliade pour évoquer la poésie en langue des signes
Liette Schweisguth
Il courait contre le vent et le soleil lui crevait l'œil
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Créé le 1 mars 2002
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