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elle se présente à vous.
J'ai souvenir d'odeur brûlée des pentes En longue robe de cendres dévêtues Et des cordages rayonnant de l'azur Où dorment les après-midi de saison sèche J'ai souvenir d'un ciel anthropophage Dévorant lentement l'arrondi des monts sombres Des pistes détrempées comme des coulées sanglantes Qui serpentent alanguies sous les moites saisons J’ai souvenir des trottoirs encombrés Des cyclos attelés de frêles charrettes Trottinant au milieu d’innombrables deux roues Au regard des fenêtres dormant debout J’ai souvenir des attentes à l’aéroport Où picoraient des tuniques dragons à la poitrine Entre les flaques bleues de la dernière averse Avec leur patient sourire des Empereurs de l’Annam Et j'ai gardé le souvenir des bouddhas de bois doré Les pieds nus nous fixant longuement l’âme Le souvenir des fleuves aux eaux calmes sentant la terre Sous le sourire des pagodes étreignant l’insomnie du bonheur *** ->
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Créé le 1 mars 2002
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