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Il se présente
à vous.
- I - Du temps que j’étais sioux je portais à mon front des peintures guerrières Dans la fourrure rousse du feu aux nuits de cerise rouge j’ai fourbi mes haches de lune et mes mots comme vol de faucon sur les près humiliés J’ai cloué de mes combats au garrot de mon cheval les scalps avec tendresse frissonnant aux angoisses et aux dignités des arcs sur l’horizon des territoires intimes Courbé sous l’âme des ours j’ai dansé mes soleils énigmatiques et sous l’arbre rauque des incantations caressé le mufle du mystère doux comme la ronde elliptique des abeilles et palpitant d’effroi comme cœur des passereaux Dans ma paume j’ai recueilli quand la flèche l’atteint le regard du bison plus fertile que la plaine des femmes et le sang des blessures amicales plus voluptueux que le vent quand il étreint les hanches de la source ou que le baiser des collines aux nuits de tourterelle La flèche m’a frappé et la mort mon cheval du temps que j’était sioux J’ai perdu le chemin des lunes et des lièvres Je n’irai plus vers les hiers Me faut apprendre l’alphabet des pierres aux frontières enclos et des galets chanteurs à la marge des lacs les désinences des bourgeons aux pages des forêts et les mots déclinés à l’écorce des chênes Et quand s’exaltera mon corps au cimetière d’azur j’entrerai au rêve des collines qui porte cormoran à l’échine du cheval noir.
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Créé le 1 mars 2002
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